Chapitre 10 : Révélations

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La cloche, la dernière de la journée, sonna. Je soupirais de bonheur. Enfin, j'allais pouvoir retourner chez moi, peut-être réussir à dormir un peu et relaxer. Sans plus attendre, je quittais le local de cours en vitesse. Alya fut plus rapide que moi et m'intercepta.

-Oh minute papillon! Il faut que je te parle!
-Il faut qu'ON te parle.ajouta Nino, qui était suivit de toute la classe, excepté Chloé, Sabrina et Adrien bien sûr.
-Me parler de quoi. J'ai déjà dit à tout le monde que je n'ai pas envie d'en parler.
-On sait ce qui s'est passé avec Adrien.lança Alix.
-Hein? Mais de quoi parlez-vous?
-Tu t'es pris un énorme vent!lança une voix, accompagnée d'un rire, de derrière moi. Et c'est bien fait pour toi!
-Chloé!hurla Alya. Marinette ne va déjà pas bien, pas besoin d'aggraver les choses! Espèce de ...

À partir de là, je n'ai plus suivie. Ils se sont mit à insulter Chloé, qui, puisqu'elle a un bonne répartie, leur rendait la pareille. Au bout d'un moment, je n'en pouvais plus, j'ai tout simplement explosé. Les larmes coulèrent comme un torrent sur mes joues. Ils étaient tous occupés à s'hurler dessus, pas assez attentifs pour faire attention à moi. Mais ça m'est égal. Une main se posa délicatement sur mon épaule. Adrien.

-ARRÊTEZ!

Tout le monde se tut, en fixant Adrien et moi.

-Marinette, est-ce que ça va?

Me regard plongea dans le sien. Mes yeux étaient remplis de larmes retenues durant la journée. J'éclatais de nouveau et il m'attira contre lui. Pendant un instant, j'ai cru qu'il allait se mettre à pleurer lui aussi, pour je ne sais quelle raison, mais il ne versa pas une larme.

-Qu'avez-vous fait?leur demanda-t-il.
-Je ne te comprends pas Adrien! Tu rejette Marinette, et ensuite, tu la console! On peut savoir ce qui ne va pas chez toi?hurla Alya.
-Hein? Je n'ai jamais rejeté Marinette! Je n'ai jamais fait ça! De quoi parlez-vous?
-Attends... Tu veux dire... que c'est pas pour ça que... Oups...s'excusa Alya en rougissant de honte.
-Laissez-la tranquille un peu.

Alya s'approcha, flatta un peu mon dos en s'excusant, et s'éloigna avec Nino. La plupart passèrent devant moi en s'excusant, sauf Chloé et Sabrina, mais ça, il est inutile de le préciser...

Peu à peu, la cours d'école se vida de ses élèves. J'étais toujours collée contre Adrien. Mes larmes avaient cessée, mais ni lui ni moi n'avions l'intention de nous détacher l'un de l'autre. Je pensais à Chat Noir. En même temps, je pensais à Adrien, que je serrais dans mes bras. Au bout d'un moment, une deuxième averse de larmes s'écoula. Je s'entais Tikki, dans mon petit sac, flatter ma cuisse en signe de compassion. Une femme entra dans la cours. Elle était grande, portait des lunettes et avait une mèche rouge dans ses cheveux noirs. Je la connaissais, elle s'appelle Natalie. Elle travaille pour le père d'Adrien.

-Monsieur Adrien. Votre voiture vous attend.
-Je rentrerai à pied ou en bus. Vous pouvez y aller.
-Vous avez une rencontre avec votre père dans mois d'un quart d'heure.
-Je suis occupé. Dites-lui que ça peut attendre.
-Mais monsieur, il sera...
-Pas de mais! Partez.

Elle sembla vouloir ajouter quelque chose mais se résigna et nous laissa seuls. Lorsque nous avions enfin entendu la voiture s'en aller, nous avons interrompu notre étreinte.

-Tu n'étais pas obligé tu sais...
-Je sais. Tu as besoin de parler. Et je suis ton ami alors... je suis la pour toi.
-Merci Adrien..
-Et euh... je crois que j'ai aussi besoin de parler à quelqu'un qui a l'air d'être aussi à plat que moi.

Sans se dire un mot, nous commencions à sortir, marchant côte-à-côte. Ma mère était à l'extérieur de la pâtisserie, visiblement en train de m'attendre, curieuse de savoir pourquoi j'étais en retard. Lorsqu'elle me vit avec Adrien, elle entra tout de suite à l'intérieur, sans vouloir nous déranger, en levant un pouce en l'air. Je souris bêtement.

-Tu veux un croissant?demandais-je.

Ses yeux se firent de plus en plus grands et il sourit aussi. Inutile de dire qu'il mourrait d'envie de manger une pâtisserie. Nous traversions la rue et je l'emmenais à l'intérieur de la boulangerie de mon père. Ma mère semblait super excitée et mon père venait de sortir un fournée de croissants.

-Voulez-vous des croissants?demanda-t-il, un énorme sourire aux lèvres.

Adrien salivait presque à la vue des croissants encore fumant devant lui.

-Euh... Avec plaisir monsieur!
-Tom, appelle-moi Tom mon garçon!
-C'est Adrien n'est-ce pas?demanda ma mère. Le garçon sur les photos dans ta chambre non?
-Euh... Maman!dis-je en rougissant. M-Merci pour les croissants! On va y aller! À tout à l'heure!
-Voulez-vous laisser vos sacs ici?

Aussitôt que mon sac et celui d'Adrien furent entre les mains de mes parents, je l'entraînais à l'extérieur, pour éviter une autre anecdote embarrassante.

-Hummm... pour les photos... t'inquiète, je savais déjà!dit-il, une grosse bouchée de croissant dans la bouche.
-Comment ça? La dernière fois que tu est venus chez moi, j'ai enlevé toute trace de toi.. pour justement éviter de...et bien d'avoir honte...dis-je, mes joues se colorant de plus en plus, seconde après seconde.
-HEU...dit-il en blêmissant. Je.. C'est-C'est Alya qui me l'a dit! Oui c'est ça, c'est Alya!

J'hochais la tête, mais je savais bien qu'Alya ne ferait jamais une chose pareille.

-Euh.. Donc euh, revenons en aux faits, veux-tu me parler de tes malheurs?dit-il, voulant visiblement changer de sujet.
-Euh... Et bien... Disons que j'ai le coeur séparé en deux.
-Et qui sont les élus de ton coeur?
-Et bien... c'est un peu étrange, mais je crois que je suis amoureuse de... de Chat Noir.
-Chat Noir? Tu veux dire... le super-héros de Paris?
-Ouais.. c'est fou hein...
-Et qui est l'autre.dit-il, un sourire en coin.
-Et bien, disons que c'est... euh, compliqué! Sinon, toi, pourquoi ne vas-tu pas bien?
-Un peu pour les même raison que toi... sauf que celle que j'aime, c'est Ladybug.
-Et... qui est l'autre?
-Et bien, disons que c'est... euh, compliqué!

Un silence gênant s'installa. Nous avions tous les deux compris. C'était plus clair que de l'eau de roche. Mais nous étions trop gêné pour parler. Qu'est-ce qu'on devrait se dire de toute façon. Nous ne faisions que continuer à marcher, les joues en feu, une boule au ventre, sans se regarder...

Miraculous love-En-dessous du masqueWhere stories live. Discover now