Perdue dans un monde parallèle

Quête partie deux : on est pas dans le monde des merveilles

Jenny se réveilla au petit matin.
Ce n'était plus Ian qui la tenait dans ses bras mais....Achille. Elle était affalée sur lui, bien contre son torse sculpté dans la roche des dieux, fort et raide.  Achille, lui, résistait contre l'envie de la peloter bien plus que ce qui était convenable. 

Elle papillonna des yeux et les ouvrit sur la grande beauté de l'homme. Ses longs cheveux blonds détachés tombaient en cascade au dessus des biceps en action du guerrier. L'image même d'un Disney où le prince soutenant sa princesse, en avant-plan d'un paysage fantastique où les oiseaux discutaient, le vent emportant les feuilles des arbres et les pétales des roses. Mais en réalité, ils étaient juste sur son cheval, au milieu de la rocaille, dans un temps...mitigé cochon d'inde.

En réalisant sa posture dans les bras de ce guerrier, elle se redressa brusquement.

- Ahhhh ! Qui a prit mon élastique ?!

- Personne, calme toi. Et qu'est donc qu'un...é-las-tik ?

- Peu importe, fit-elle en l'observant. Depuis quand t'es là toi ?

- Depuis les premières éclaircies du soleil. Bien dormi ?

- Oui oui. Ca était. On est où ?

- Nous allons arriver aux montagnes, lui répondit maître Legolas.

Ian marchait dans l'ombre, emmitouflée dans sa cape comme un Kinder Pingui. Il toussota pour se faire remarquer, car jusque là il avait autant d'efficacité qu'un fantôme.

- Avant d'arriver aux montagnes, je vous conseille de respirer le bon air frais

- Pourquoi ? lui demanda la jeune fille.

- On voit que tu n'as jamais été dans les montagnes..

- Comment te dire....je ne suis pas de ce monde, si tu avais oublié ce détail, et que donc, chez moi, les montagnes sont un lieu paisible, agréable, avec de la forêt et des marmottes.

- Et dans tes montagnes, il n'y a pas d'oxygène, dans ton monde ?

- Ben si, sinon j'y serai morte. Et c'est du dioxygène pour être plus précise.

- Ici les hauteurs sont beaucoup plus importantes... et ce que tu appelles dioxygène y manque.

- Je vais mourir avant d'y atteindre !

- Préviens avant de donner ton dernier souffle. Histoire que je puisse l'intercepter.

- Très drôle.

- Si tu meurs, je prendrais ton cheval, déclara Jack.

- Je vais pas mourir comme ca espèce de sale voleur.

La montagne se présentait enfin à eux, elle était grande, ses pointes s'étiraient jusqu'à un infini caché par les vapes brumeuses. Jenny remarqua que même l'Everest serait en fait atteint de nanisme à côté.

- Courage à toi, fit Ian.

- Ca ira, j'ai affronté pire, protesta-t-elle.

- Je parlais au petit.

- La ferme..., soupira Dartagnan.

- Ah. Oui, Dartagnan, ne meurs pas s'il te plait, aucun de vous d'ailleurs... dit Jenny, le regard triste avant de se tourner vers William. Quoique....