Chapitre 4 ▬ « Regrets always come back. »

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« It's ok not to be ok. » ▬ Jessie J / Who You Are

x. ANASTASIA MUELLER

J'étais dans le hall, cherchant désespérément une solution. Hors de question que je remonte voir Justin. Bon sang, je ne voulais plus le voir. Je me sentais coupable. Pourquoi ? Parce que pendant que Nate était dans le coma, moi j'embrassais bien gentiment son cousin, alias celui qui l'avait envoyé à l'hôpital. Je soupirai. Je sortis une liasse de billets de ma poche. C'était l'argent que j'avais gagné en faisant la pute. Il y avait un peu plus de cinq cent balles, ça suffirait pour une nuit dans un motel et pour m'acheter des fringues demain.

_Mademoiselle Lidovski ? fit une voix dans mon dos.

Je levai les yeux au ciel et me retournai. Une superbe femme afro-américaine aux longs cheveux lisses aussi noirs que le jais se tenait devant moi. Elle avait bien une tête de plus que moi et son élégance me troubla. Elle avait un carnet à la main, et un regard très pointilleux. Une journaliste.

_Que puis-je faire pour vous ? demandai-je poliment.
_Vous aviez l'air un peu perdue alors je me demandais ce qui pouvais bien vous tracasser.

Elle avait l'air sincère.

_Ne vous en faîtes pas, assurai-je, je vais très bien.
_Vous étiez censée être rentrée en Russie si je me souviens bien.
_Pourquoi cela vous importe-t-il ? Vous avez des vues sur le plus inaccessible millionnaire du pays, peut-être ?
_Pas si inaccessible puisque vous l'avez conquis.

Je ne pus retenir un rire.

_On peut dire ça comme ça, admis-je. Mais il n'est pas du genre à s'attacher, vous savez. Moi non plus d'ailleurs. Nous ne sommes pas ce genre de personnes à aimer d'un amour inconditionnel.
_Je serais ravie d'apprendre quel serait votre « genre », dans ce cas là.
_Je dirais... fis-je en réfléchissant réellement, que nous sommes des passionnés. Les surnoms, les déclarations d'amour tout ça, c'est pas pour nous. Nous sommes impulsifs, dominants et impitoyables. La niaiserie et les câlins, j'm'en passerais bien. Alors vous voyez, nous ne sommes pas ce genre de personnes recherchant à former un couple conventionnel.
_Donc vous êtes toujours ensemble.
_Ce n'est pas ce que j'ai dit.
_Mais...

_Si vous voulez bien, je vais y aller, la coupai-je rapidement.
Elle ouvrit la bouche comme pour reprendre la parole, mais je lui fis un bref sourire et passai devant elle. Je soupirai et rejoignis les rues froides de New-York. L'air s'était rafraichi et on pouvait sentir que bientôt, l'hiver serait là. Je hélai un taxi.

_Où allez-vous ? me demanda le chauffeur quand je fus installée.
_Brooklyn.

Il hocha la tête et le long voyage à travers les bouchons commença. Une heure plus tard, il s'arrêta près du motel que je lui avais indiqué et repartit avec son fric. Une fois à l'intérieur, je payais pour une nuit et partis m'affaler sur mon lit. J'avais besoin de réfléchir, et j'étais crevée.

x. JUSTIN BIEBER

_J'ai pas la journée Pazonno, crachai-je, magne-toi.
_Très bien, très bien. Je pense qu'il vaudrait mieux qu'on se voit.
_Pazonno... dis-je sur le ton de l'avertissement.
_Ok j'ai compris. Et bien en essayant de pirater les données du numéro de téléphone que vous m'avez donné, il s'est révélé que c'était juste impossible. Pourquoi ça ? Ce téléphone est crypté, et ainsi très bien protégé.
_Et qu'est-ce que ça peut bien me foutre putain ?!
_Eh bien, ce type de cryptage est le plus fréquemment par... le FBI.

Je faillis m'étrangler avec ma salive. Le FBI ?!

_Pardon ? hurlai-je.
_Il se trouve que ses données sont protégées par le FBI. J'imagine qu'elle doit en faire partie.
_Je n'ai pas besoin de déductions débiles, Pazonno. J'ai besoin de faits concrets et d'informations plus solides que ça.
_Je vais trouver qui elle est, faîtes-moi confiance.
_Très bien. Prenez votre matériel et venez à ma suite directement. Je veux être le premier à savoir qui cette espèce de fausse salope russe est.

Let's Play Bad Boy | j.bOù les histoires vivent. Découvrez maintenant