Calendrier de l'Avant - 2016

13 : Renouveau (suite du 01)

Renouveau... Je vais fêêêêêêter ce renouveau dans la magie d'une histoiiiiiire !!!! Je vais fêêêêêter ce reeeenooouuveauuuuu... hm hm. Vous êtes là... pardon. Vous n'avez pas lu ce que vous croyez avoir lu, d'accord ?

Couple : Mr. JDay x M. Connard.
Nombre de mots : 803
Warning : Il faut avoir lu la premier case du Calendrier pour comprendre. Et oui. C'est triste hein !
Titre : Renouveau (d'où mon petit délire au tout début... pardon).

- Parce que je t'aime.

JDay s'était figé. S'il s'attendait à ça... Son propre cœur lui avait fait défaut sur le moment, créant un contre temps dans sa poitrine. Connar-... Julien l'aimait ? Comment ? Pourquoi ? Depuis combien de temps ?

Il sentait son cerveau se bousculer dans tout les sens. Comme si cela n'était pas suffisant cependant, son cœur s'amusait aussi à battre au galop, sa respiration était devenu presque saccadé et sa couleur de peau devait avoir changé d'elle même. Jérémie détestait définitivement cette sensation de perdre le contrôle de son corps.

- Tu veux dire que...

Il s'arrêta. Les mots étaient confus, même dans sa propre tête. Il peinait à garder son regard fixé dans celui de son colocataire. La larme qui avait doucement perlé au coin de l'œil de son ami tentait à se décrocher pour rouler sur sa joue. Jérémie aurait cru à une plaisanterie, une moquerie hargneuse et détestable du Connard sur sa bisexualité avouée et dans la quelconque optique qu'il ait percé l'attirance qu'il lui éprouvait. Cependant, l'expression actuelle de son ami prouvait que ce ne pourrait être cela. Jamais, au grand jamais, il n'aurait même cru possible de voir Julien dans cet état, qui d'ailleurs s'empirait à mesure que les minutes s'écoulait.

Jérémie se demanda si son cœur n'allait pas lui faire faux bond : s'arracher de sa poitrine et s'enfuir par la fenêtre ou tout simplement s'arrêter. Cette soirée était encore plus éprouvante qu'il ne l'aurait cru possible de l'être.

Il soupira. Son instinct animal lui disait de ne pas attendre, d'être actif, de lui montrer une réciprocité par leurs corps lorsque sa conscience lui intimait de demander la raison de cela, et surtout de cette distance qu'il avait installé entre eux. Et son cœur balançait, indécis, et follement amoureux, ce n'était pas niable.

Coup de foudre ? Non. C'était un amour qu'il avait préféré laisser de côté, songeant qu'être tombé amoureux d'un connard (titre de la prochaine Chronique sensation 2017) ne lui apporterait rien de bon. Il l'avait accepté cependant, et si Julien lui avait demandé il aurait répondu sincèrement... mais il s'attendait à bien tout sauf cela.

Alors que son regard, fatigué de devoir soutenir celui de son colocataire, fuyait le contact douloureux, il repéra les contrats de déménagement (j'ai failli écrire "divorce". L'histoire aurait été différente...), annonçant la fin de leur collocation qu'il avait oublié sur la table.

Dans un élan de colère et dans l'idée que ces quelques bouts de papier auraient pu les séparer, il saisit le premier feuillet avant de le déchirer en deux, puis en quatre, puis en huit, puis en seize, puis en trente-deux, et ainsi de suite, répartissant des confettis sur la table basse.

Julien le regardait, une lueur d'incompréhension dans son regard, malgré tout moins inquiet.

- C'est pas en t'acharnant sur ce pauvre papier que tu vas me donner une réponse. Tu gâches des arbres là.

Jérémie releva la tête, les yeux rond comme s'il avait vu un alien... ou pire : un Connard qui lui lançait une blague portée écolo avec un sourire mi narquois mi niais fixé sur le visage (me demandez pas comment on fait. Vous n'avez qu'à essayer devant un miroir) alors qu'il l'avait ignoré et esquivé des mois durant.

- T'es porté écolo toi maintenant ? T'as pas de la fièvre Monsieur Connard ? demande JDay, les yeux brillants de bonheur en miment de lui prendre la température.

- Holà ! Bas les pattes à tes mains sales de SDF, rigola Julien.

Les deux se regardait comme s'ils se redécouvrait à peine. Le phœnix de leur amour venait sûrement de renaître à peine de ses cendres.

Le cœur battant, Jérémie parvint néanmoins à dire après un petit silence sur un ton mi sérieux :

- Et est ce que mes lèvres de sale SDF puant peuvent embrasser les tiennes ?
- Jérémie Avril, t'as pas besoin de demander pour ça, avait répondu Connard, sérieux.

Il vint alors poser de part et d'autres ses mains sur le menton barbu de son acolyte avant de l'embrasser dans un baiser déchaînant leur passion, laissant un arrière-goût de mélancolie et de retrouvailles.

Sous l'élan, JDay en perdit l'équilibre, poussé par Connard désormais à califourchon sur les hanches du brun qui avait été allongé malgré lui dos contre le canapé.

Jérémie comprit très vite où il voulait en venir, et bien que ce ne serait pas sa première fois avec un homme, prit peur. Il n'avait pas imaginé les choses dans ce sens là. Il ne pensait pas être au dessous... car ça, justement il ne l'avait encore jamais expérimenté.

- Prend ça comme le renouveau de notre relation... murmura Connard avec une voix sensuelle.

Il défit les premiers boutons de la chemise de son amant avant de l'embrasser à nouveau pour finalement compléter sa phrase.

- Et de ton derrière aussi, finit-il, soufflant à l'oreille du youtubeur devenu pivoine.

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J'en connais deux qui vont pas beaucoup dormir.

Pour demain on a droit à un couple venant tout droit du studio ghibli (mon favoris, pour ceux qui me connaissent le mieux c'est pas difficile de deviner quel film). Le titre de l'OS sera Muette (et c'est un poil autobiographique).