18 : "Happy End"

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Nombre de mots : 468
Couple : Akise Aru x Yukitteru Amano de Mirai Nikki
Titre : « Happy End »

Par une journée d'hiver triste et blanche, il trouva la mort. Mon ami, mon amour. Assassiné cruellement pour m'avoir aimé. Pour avoir aimé quelqu'un d'autre qu'elle.

J'ai vu la froide lame de cette folle rentrer dans son corps puis s'en extirper.
Je l'ai vu perdre l'équilibre, haleter, puis me regarder, le regard plein de peur et de regrets.
J'ai vu son corps tomber dans la neige et la teindre de rouge.

J'étais arrivé trop tard. Dire que j'avais pourtant tant couru. Le souffle court j'avais voulu crier, mais rien n'était sorti. Mes pensées se heurtaient, j'en perdait presque la raison.

La folle s'était recroquevillée sur son corps et pleurait le meurtre dont elle était la seule coupable. Elle osait souiller son corps pur de ses larmes ingrates, égoïstes.

Ma vision s'était troublé. Je ne sais pas trop ce que j'ai fait, mais cette folle est partie, comme si je lui faisait peur. Quelle ironie... maintenant qu'il était trop tard pour nous sauver, maintenant que l'effrayer ne me servait plus à rien, maintenant que je ne pouvais plus sauver notre couple de sa lame destructrice, j'avais pu lui faire peur, la faire fuir.

Je parvins finalement au côté de Yukitteru. Il était si beau, même maintenant. Pourquoi n'avais-je pas pu le protéger ? Ma main effleura doucement son visage, et je lui dérobait une dernière fois un baiser tandis que mes doigts fermaient ses yeux sans vie.

Quel soulagement que la folle ait laissé tombé son couteau ici. Je pourrais m'éteindre à mon tour, à ses côtés.

Je ne sentis pas le couteau pénétrer ma chaire. La seule douleur certaine était celle causée par sa mort, par notre mort. Les seules sensations restantes à mon corps blessé étaient celles de mes larmes, uniques source de chaleur dans ce dernier hiver, mais aussi celles du froid de l'hiver pénétrant un à un mes membres, les glaçants. Je pus regarder son visage une dernière fois, un sourire se dessinant sur mon visage en le voyant presque en paix parmi cette neige blanche et rouge. Ma main vint rejoindre la sienne et je me sentis tomber doucement dans un sommeil dont rien ne pourrait plus m'extirper, pas même cette folle aux cheveux roses. Plus jamais elle ne pourrait nous séparer.

Une dernière fois, un souvenir me prenait.

Notre enfance, un jour d'hiver comme celui ci, Yukitteru en face de moi, immobile.

- Tu es beau Akise-kun... tu as les cheveux blancs et purs comme la neige et les yeux rouges comme le sang.

Et doucement il avait repris :

- Je crois que je t'aime.

Si j'avais su que ces quelques mots me marquerait autant...
Un soupir prit mon âme. Chacun mourrait, je n'allais pas être épargné. J'avais vécu suffisamment, et heureux. J'avais pu être avec lui jusqu'à la fin.
C'était là ma "happy end".

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Bon, je suis persuadée que vous n'aviez pas compris mon titre jusque là. Tant mieux. Je pense personnellement de la même façon que celle du Akise Aru de mon histoire : l'essentiel n'est pas l'age auquel on meure. L'essentiel c'est d'avoir des souvenirs heureux, d'être capable de se dire : ah, j'ai bien vécu, j'ai donné mon maximum. Je crois que ça allège bien les choses. Tant qu'à faire autant être optimiste une toute dernière fois, non ?

Je sais, Noel approche et je plombe l'ambiance d'une fête qui a l'origine est censé fêter une naissance (même si je n'en ai rien à faire de la religion). Bon ben dans ce cas pourquoi ne pas parler d'enfance pour le 19 ? (Soit aujourd'hui vu que je suis en retard)

Calendrier de l'Avant - 2016Où les histoires vivent. Découvrez maintenant