19. « Tu me fais pitié April. »

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Excusez-moi pour le retard. J'avais énormément de contrôles.

April

Aujourd'hui c'est le grand jour. Bangtan a plusieurs séries de concerts en Europe, notamment en France à ma plus grande joie. Je vais pouvoir revoir mes amis et ma famille. Même si j'appréhende le moment où je vais me retrouver face à mon père. Ce dernier n'avait pas été très enthousiaste à l'idée que je parte un an et demi à l'étranger. Ma relation avec mon père a toujours été difficile pour la simple et bonne raison qu'il voulait contrôler ma vie. Papa voulait que je fasse des études de droits comme lui mais malheureusement pour lui j'ai décidé de suivre mon rêve même si je ne suis pas sûre de réussir. Mais en voyant comment je suis à ce jour, je me dis que j'ai très bien fais de choisir ma propre voix et de ne pas choisir le chemin que mon père voulait que j'emprunte.

Revenons à l'essentiel, le jour même Bangtan va avoir son concert en France. D'autre part, je dois aller voir dans la journée mes parents pour une ''réunion familiale'' . En effet, la réunion familiale de notre famille se faisait seulement à 3 puisque j'étais moi-même fille unique (malheureusement) et mes parents étaient eux aussi enfant unique. Mes grands-parents sont morts avant même ma naissance. Pour tout vous dire, ma vie est très loin d'être rose.

J'appréhendais sincèrement cette ''réunion familiale'' qui ne se passait jamais bien pour moi. Je me souviens que petite, cette réunion terminait souvent en pleure et engueulades super J'ai hâte. (Noté l'ironie ici.)

- April , ta valise est prête ? cria une voix de l'autre côté de la porte que je reconnaitrai entre mille.

- Oui Kookie ! criai-je à mon tour d'une voix un peu trop mignonne à mon goût.

Ce dernier entra dans ma chambre suivi de Taehyung. Les deux bangtan s'installèrent sur mon lit à leur aise en se moquant de moi puisque je n'arrivais pas à fermer ma valise.

- Venez m'aider au lieu de ricaner comme deux imbéciles.

- C'est qu'elle peut être sauvage la April ! s'exclame Taehyung

- Kookie, assis toi sur ma valise s'il te plait. Dis-je en faisant la moue.

- Non.

- Très bien. Je commençais à m'approcher dangereusement de lui mais Jungkook leva les mains en l'air avec un air innocent sur le visage.

- D'accord ! Pas besoin de t'énerver.

J'éclate littéralement de rire quand le brun vient poser ses fesses sur ma valise en croisant ses bras sur sa poitrine.

- N'empêche ça me fait bizarre de devoir faire ma valise alors qu'on vient tout juste d'arriver en France. Dis-je

- C'est comme ça, demain on part très tôt donc on est obligé de préparer tout de suite notre valise. Rétorque Taehyung

- Je vois. Sinon vous avez fais quoi de votre journée ? demandai-je d'une petite voix.

- On a pas pu visiter énormément Paris puisque nous avons une Balance dans un quart d'heure. D'ailleurs nous devrions y aller Tae. dit Jungkook.

- Oh mes pauvres. Vous reviendrez en France non ?

- Si l'avenir nous le permets. Bon on doit vraiment y aller. On se voit au concert April. Dit Taehyung avant de déposer un baiser sur mon front et de s'en aller accompagné de Jungkook.

- À plus tard.

Au même moment, mon téléphone vibra.

« Papa ? »

« Je t'attends en bas de ton hôtel. Nous devons discuter. »

Il a raccroché. Même pas un bonjour ni un ''ton vol s'est bien passé ?''. Il ne changera jamais. Je sors rapidement de ma chambre d'hôtel prévenant au passage Eunjung que j'étais en bas du bâtiment. Mon père détestait attendre et ce qu'il détestait encore plus, c'est attendre sa fille. Pour ne pas l'énerver davantage, j'appuyais rapidement sur le bouton d'ascenseur qui affichait ''RDC''.

Une fois arrivée en bas de l'hôtel, je vis une magnifique Jaguar noire garée devant l'hôtel. Mon père, toujours dans l'excessif. Ce dernier baissa simplement sa vitre teintée pour enfin daigner de m'accorder un regard.

- Monte, on va à la maison.

- Pardon ?

- Ne perds pas de temps s'il te plait. Je suis exténué.

- Tu te fou de moi j'espère ?

- Papa comment peux-tu oser venir chercher ta fille que tu n'as pas vu depuis des mois sans lui dire ''Bonjour'' ou même ''Tu m'as manqué''. Comment c'est possible ? Tu es devenu encore plus ingrat.

- À force de danser avec ton groupe de chenapan, ça te tourne la tête. Parle-moi sur un autre ton.

- Je te parlerai comme je le souhaite. J'en ai assez ! Tu comprends ça ? Tu me traite comme un vulgaire objet depuis mon enfance putain ! J'ai supporté pendant des années tes sautes d'humeur, ton manque de respect envers moi et maman et surtout ton ingratitude envers autrui. Tu es vraiment le pire.

- Je t'ai tout donné. Comment peux-tu me dire de telles choses ?

- Tu ne m'as rien donné ! Je n'en ai jamais voulu de ton stupide argent, tu peux le garder s'il compte autant pour toi ! Maman a toujours veillé sur moi comparé à toi ! Elle m'a nourri, a changé mes couches, m'a lavé, m'a bercé quand je faisais des cauchemars, m'a consolé quand j'ai eu mes premières peines de cœurs tandis que toi tu étais sagement installé dans ton petit bureau de luxe sans te soucier un seul instant de ta seule fille ! Tu me dégoute.

- Tu crois que j'ai voulu avoir une moins que rien en tant que fille ?

C'était le mot de trop. Sans que je ne puisse rien faire, ma main valsa jusqu'à la joue de mon père. Celui-ci n'en croyant pas ses yeux, posa sa main sur sa joue en se la frottant. Il fronça les sourcils et seuls ses quelques mots traversa le seuil de sa bouche :

- Tu me fais pitié April.

Il se retourna d'un coup sec et se dirigea vers sa voiture sans se retourner.

- April ? Tu pleures ? demanda une voix près de moi.

Sans que je m'en suis rendue compte, je pleurais. De grosses larmes salées avaient dévalés mes joues sous le coup de l'émotion. Mon cœur était déchiré, cassé, brisé. Je peinais à respirer correctement sans qu'un sanglot s'échappe de ma gorge. C'est à ce moment-là que je vis Jimin s'approcher de moi et me prendre dans ses bras.
Je ne trouvai même pas la force de le repousser tellement je me sentais bien, au chaud, à l'abris dans ses bras puissants et protecteurs. Des sanglots s'échappaient de plus en plus de ma gorge. Je m'agrippais à son t-shirt tout en continuant à verser toutes les larmes que mon corp pouvait verser, quitte à me deshydrater.
Jimin ne disait rien, il ne se moquait pas , il attendait simplement que je me calme.

C'est à cet instant, que je sus pourquoi j'étais amoureuse de lui. 

my first love. + BTS. JiminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant