Colère passionnée

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L'attachement est une bombe à retardement que l'on dépose entre nos mains...

Jeudi, très tôt le matin

PDV Monsieur Martins

J'étais adossé à l'encadrement de la porte de la chambre de mon fils. Je deviai mon regard sur la silouhette de Marie, allongée dans le lit de Chris. Son t-shirt plein de sang avait directement été à la poubelle sur ordre de Vanessa, remplacé par l'un des sweats de Chris. Je n'en revenait toujours pas qu'une petite fille d'à peine dix-sept ans ait enduré une torture pareille.

PDV Marie

Le premier sens à se réveiller fut mon odorat. Un parfum masculin, vraiment pas désagréable, envahissait mes narines. C'était une odeur familière qui, étrangement me rassurait.
Je me redressai lentement, passant la main dans mes cheveux pour écarter les mèches rebelles. Sur ma gauche, j!aperçus Chris qui émergeait en s'étirant comme un gosse.

- Ça va ? me demanda-t-il en train de bâiller à moitié.

- Je crois que j'ai encore un peu d'aconit dans le sang, mais je n'ai plus de plaies visibles... donc ça devrait aller.

Après ces quelques mots, je me m'y à réfléchir.

PDV Chris

Suivi un silence durant lequel je la fixais tandis qu'elle réfléchissait. Elle tentait de remettre les derniers événements dans l'ordre. Je me surpris la trouver mignonne avec mon pull et ses cheveux pas coiffés. Ça changeait de son apparence soignée.
Putain mais qu'est-ce qui me passait par la tête ?

- Comment tu as fait pour convaincre les Chasseurs de me relâcher alors que Brady était plutôt déterminé à me tuer ?

- J'ai donné quelques informations à Alex pour lui montrer que tu n'étais pas là dangereuses Garou meurtrière et il...

- Tu as fait quoi ?! s'étrangla-t-elle en se levant d'un bond. Mon dieu ! Dis-moi que c'est une blague ?!

Je ne comprenais pas du tout, là. Je séchais totalement. Je venais de lui sauver la vie et au lieu de gentiment me remercier, elle m'engueulait encore une fois. Cette fille était vraiment incompréhensible.

- Mais calme-toi !

- Non Chris, je ne vais pas me calmer ! En tout cas pas tant que je ne connaîtrais pas l'étendue des dégâts.

L'étendue des dégâts ?! Sérieusement ?!

- Mais tu te fous de moi j'espère ? je m'emportai.

- Est-ce que j'ai l'air de plaisanter sombre crétin ?! Pauvre idiot ! Qu'est-ce que tu lui as dit précisément ?

Juste pour l'énerver davantage et lui montrer que je n'étais pas un gentil garçon obéissant, mais plutôt un Gardien qui en avait marre d'être pris pour un mongole, je ne lui dis rien. Honnêtement, en quoi cela pouvait-il bien l'intéresser de savoir quelles informations j'avais bien pu donner à Alex.

- Ho ! je te parle Martins !

- Mais qu'est-ce que ça peut bien te faire Marie ? Merde, je t'ai sauvé la vie et tu trouves encore me moyen de ne pas etre contente et de râler ! Tu es chiante ! Tu le sais, ça ?

Bon, j'y étais peut-être allée un peu fort. Mais elle m'horripilait vraiment. Je commençais à ne plus me contrôler. Cette fille avait la capacité de rapidement me faire sentir coupable, même quand ce n'était pas le cas. Et j'avais horreur de cela. Je risquais vite de dire où faire des choses insensées que je pouvais vite regretter.

- J'ai passé des heures à me faire torturer par Brady, parce que je préférais souffrir que de mettre Laura en danger. Tu penses vraiment que j'ai adoré mon tête à tête avec l'autre abruti ? Si je n'ai rien dit, c'était bien car je ne voulais pas qu'ils aient des informations ! Merde ! Et ce n'est pas parce que tu m'as soit disant sauvé la vie que je vais te vénérer !

- Je n'en demande pas tant, ne t'inquiète pas. Un simple merci suffirait.

- Pourquoi tu ne comprends jamais rien ?...

Elle n'avait pas crié, étrangement. Je la regardai passer ses mains dans ses cheveux ondulés et clairs en soufflant. Je pensais un moment que la tempete était enfin passé, que le calme était de retour. Aussi je tentais doucement :

- Comprendre quoi ?

- J'ai entendu la conversation que tu as eu avec ton père !

Ha non, c'était reparti pour un tour. Je m'étais trompé.

- Je "protège mon territoire" ! Et même si cela m'a paru complètement stupide de prime abord, je ne peux malheureusement m'empêcher de reconnaître qu'il avait raison ! Seulement quand on protège son territoire, on ne prend pas juste soin d'un terrain, d'un espace !... elle soupira. Plus je laisse mon pouvoir grandir, plus je me rends compte que je protège - ou du moins essaie - toute la ville ! Les habitants, les parents, les enfants, mes amis, ma famille !

Mon dieu, mais quand respirait-elle ?

- Je ne m'en remettrais pas si l'une des personnes qui compte le plus à mes yeux venait à mourir, parce que je n'aurais pas été là ! T'as une idée de ce que je pourrais ressentir s'il arrivait quelques chose à Laura ? Et à toi ?! Surtout que tu n'arrêtes pas de jouer les Super-Gardien modèle malgré que je...

Je ne lui laissais pas le temps de terminer sa longue tirade explicative, sans pause. Je n'en pouvais plus de voir autant de souffrance dans son regard ardoise, je n'en pouvais plus de l'entendre hurler. Alors j'avais fait une chose insensée. La seule chose qui m'était passée par là tête pour l'arrêter.

J'avais expressément capturé ses lèvres pour l'entraîner dans un baiser violent. Elle répondait, ce qui me surprenait d'ailleurs. A croire qu'on continuait de se disputer même comme ça. Comme si on se disait tout : colère, inquiétude, peur, reproche... avant que tout ne se calme petit à petit. La fougue et la férocité laissèrent lentement place à la douceur.
À bout de souffle, je me finis par me détacher d'elle.

- Merci, souffla-t-elle dans un murmure à quelques centimètres de mon visage, les yeux toujours fermés.



Ouiiiii ! Je sais que vous l'avez attendu ce chapitre ! Mdrr le voici enfin ! J'espère que ça vous a plu : les circonstances, les raisons, le pourquoi du comment ...
N'hésitez pas à me dire ce à quoi vous vous attendiez ! Ça me ferait plaisir !

Sur ce, une dernière chose : c'est enfin les vacances !!!!
Je sais, ça n'a rien avoir ! Mdrr

Bizou !


MétamorphesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant