Métamorphes

Carnage de jumeaux

Nuit

PDV Inconnu

Une Alpha, j'avais pensé en arrivant ici. Cette morveuse en avait largement les capacités et le pouvoir, mais elle ne les exploitait même pas. C'était du gaspillage. C'en était presque pathétique, à vrai dire. Elle n'était que la fade ombre d'une Alpha très puissante. Cette sale gamine écervelée et inconsciente ne se comportait même pas comme une simple bêta, non, mais comme une pauvre humaine qui avait peur d'elle-même... Si elle laissait son pouvoir s'échapper ne serait-ce qu'un petit peu, elle pourrait être en mesure d'être une animal ayant un chance de me faire face, et ses yeux yeux seraient d'un splendide rouge flamboyant. Mais pour le moment, je la dominais, et de très loin. Je l'avais dupée, attirée dans un piège et blessée avec une aisance déconcertante et incroyable.
Enfin, j'aurais tout le temps de lui apprendre à devenir une Alpha digne de ce nom quand j'en aurais fini avec ces deux assassins de Hawkins. Ce soir, j'avais repéré deux frères ; des jumeaux qui plus était. Je les aperçus sortant enfin de leur entraînement de base-ball, les cheveux encore humides de la douche qu'ils venaient de prendre. Ils étaient les derniers de l'équipe à quitter le stade : c'était absolument parfait ! Quand ils empruntèrent leur raccourci par une ruelle sombre, je décidai d'entrer en scène. Je me métamorphosai avant de saisir le poignet du premier frère pour ne pas qu'il ne fuit et arrachai sans plus attendre la clavicule du second. Du sang frais gicla, éveillant et titillant davantage le prédateur en moi : rapidement je l'éventrai en formant la lettre W sur son torse avant de regarder le corps sans vie du jeune homme tomber au sol sans plus de cérémonie. Revigorant, après cette journée. Et ce n'était pas fini. Je quittai ma forme animal, rangeai griffes et crocs gardant tout de même mes beaux yeux rouge vif qui toisaient le deuxième frère que je maintenais toujours prisonnier de ma poigne.

- William... comment... qu'est-ce que...

Je levai les yeux au ciel. Qu'est-ce que les humains pouvaient être émotifs et faciles à terrifier. Un simple meurtre, une apparence animale et ils n'arrivaient même plus à aligner trois mots pour former une phrase. Sujet, verbe, complément : ce n'était pourtant pas compliqué ! Ce n'était même plus amusant à la longue de les voir en proie à l'incompréhension et à la peur. Une idée fleurissant alors dans mon esprit, je décidai de rendre les choses un peu plus intéressantes et palpitantes pour la bête qui sommeillait en moi.

- Bon Killian, je t'explique la règle du jeu : tu as dix secondes pour t'enfuir. Si je ne te trouve pas, tu vivras. Dans le cas contraire, tu finiras comme ton cher frère William.

Je l'aimais bien, ce petit jeu de traque avec récompense. Sans quitter de mes impressionnants yeux rouges le regard horrifié de Killian, je retirai ma main de son poignet maintenant bleuté tirant parfois au mauve à cause de ma force surhumaine.

- Dix. Neuf.

Le lycéen sembla enfin percuter l'enjeu de la situation et reprit le contrôle de ses muscles. Ce n'était pas trop tôt, je songeai en continuant mon compte à rebours signant son arrêt de mort. Comme si ce gosse avait une chance de s'en sortir vivant... je souris dans le noir, ressortant mes armes : crocs et griffes acérées. Mortels.

- Trois. Deux. Un.

Zéro. En moins d'une seconde, je m'élancais. Je sautai sur le garçon, le faisant basculer sur le sol humide. Penché sur lui, je lui arrachai la moitié de sa gorge brutalement pour bloquer le cri d'horreur qui allait venir. Le sang vif se répandit sur la route, formant une immense marre rougeâtre. Animé par un désir fou et une soif incontrôlée de sang, je le démembrai carrément, séparant ses bras de son corps, déchirai son t-shirt et gravai bien profondément dans sa chair la première lettre de son prénom : un K majuscule épais et sanglant, dévoilant quelques uns de ses organes. Il était mort depuis longtemps, mais je terminais cependant mon carnage sanglant. Je me relevai ensuite lentement, reprenant forme humaine : une mèche corbeau retomba devant mes yeux pendant que j'essuyais le sang sur mon visage et mes mains. Je regardais mon oeuvre, sans la moindre émotion de pitié, de regret ou bien de culpabilité. Après tout, ce n'était qu'un simple humain ; il y en avait des milliards sur Terre, un de plus ou de moins ça ne changerait rien. En tout cas, ça ne changerait rien à ma vie, à moi.
Il était temps pour de trouver une nouvelle victime. Les Fell avaient été vraiment parfaits, mais je devait continuer mes meurtres. Plus que trois misérables vies humaines à prendre sauvagement avant de m'attaquer aux choses sérieuses. Ma prochaine proie serait sûrement une fille. La dernière fois, je n'avais même pas profité d'elle : j'avais tué Alyson rapidement pour échapper à cette morveuse de Marie. Je devrais la jouer subtile, mais je voulais vraiment m'amuser avec une fille. Il ne restait plus qu'à la trouver. Une Isabelle ? Une Iris ? Ou une Ilona ? Pourquoi pas. Je verrais ; j'avais encore un petit peu de temps. Je haussais les épaules et quittais silencieusement les cadavres Fell pour partir à la chasse aux demoiselles.

Tadam ! Voilà ce chapitre ! J'espère qu'il vous a plu et que vous n'avez pas vomi en chemin !
Dites-moi moi ce que vous en pensez en commentaire : comment vous trouvez l'Inconnu alias le meurtrier ! À votre avis, combien fera-t-il encore de pauvres victimes avant que Marie, Chris et toute la compagnie ne l'arrête ? L'arrêteront-ils seulement d'ailleurs ? Ha ha

Bizzz