Mais qui suis-je réellement ?

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Quand je voulus y plonger mes mains, je fus prise d'horreur...

Nuit du mardi au mercredi

" 25 avril. Cher Journal,
Aujourd'hui, je viens de découvrir la vérité sur notre monde qui m'était toujours apparut comme rationnel et réel. Toutes mes bases, mes repères sont désormais partis en fumée, en poussière, en cendre. J'ai dû stopper mon autre journal, celui de la jeune fille ignorante que j'étais. Cette fille là à disparu pour céder sa place à une nouvelle moi, qui connaît la vérité. Ma meilleure amie est porteuse d'un gène qui lui donne l'horrible capacité de se métamorphoser en louve. Comment le monde et le destin, la fatalité ont-ils pu maudire cette famille envers laquelle j!éprouvais tant de respect ? Comment ai-je pu être mêlée à cette Histoire, moi la fille la plus rationnelle du la région ? À vrai dire, je me pose encore la question... Ce monde que me paraissait si banal révèle en réalité de mystères et d'horreurs... "

Quel ennui, je songeai à moitié endormi. Les mots défilaient devant mes yeux dans une encre noire monotone. Je feuilletais le livre en diagonale dans l'espoir de trouver quelque chose, n'importe quoi, de plus intéressant : un lieu, un nom comme par exemple celui de Marianne qu'ignorait toujours Ancestrale. Mais non, ce journal ne parlait que de la conscience d'une femme probablement à moitié philosophe. Je n'arrivais toujours pas à croire que Brady m'avait envoyé profaner la tombe d'un ancêtre pour ÇA.

Flash Back.
PDV Inconnu

Flash.
Christopher filait dans les ruelles tortueuses d'un pas souple, silencieux. Il passa devant l'église sans même jeter un regard au bâtiment imposant. Il savait où il allait et il était déterminé à arriver à temps, avant que tout ne soit terminé pour cette nuit. Il voulait vraiment la voir. Simple et pure curiosité. Une créature comme ne vivait pas dans toutes les villes du pays. Il voulait absolument satisfaire sa curiosité et profiter de la chance qui lui était accordée. L'homme s'aventura dans le bois d'un pas sûr mais léger pour ne pas faire craquer de branche. Le sentier qu'il emprunta le mena directement à la clairière.
Elle était là, bien réelle dans son éternelle tunique beige malgré le froid mordant de cet hiver. Lui ne portait qu'une chemise noire et le regrettait amèrement : sa peau était blafarde et faisait ses veines bleues. Mais pas le temps de s'apitoyer sur son sort, elle commençait sa transformation. Cependant, elle n'alla pas jusqu'au bout, se tournant brusquement vers lui comme si elle avait senti sa présence.
Magnifique, songea-t-il en remarquant ses yeux turquoise et ses crocs pointus qui se plantaient légèrement dans sa lèvres inférieure.

- Christopher ? Mais que faites-vous dehors à une heure pareille ?

- Je devais voir, répondit-il en guise d'explication.

- Depuis combien de temps savez-vous ?

- Quelques jours, mais ne vous inquiétez pas : je n'ai ni l'intention de vous dénoncer ni de vous tuer.

- Vous m'en voyez rassurée professeur.

- Accepteriez-vous cependant de satisfaire ma curiosité de chercheur en répondant à quelques questions ?

- Pourquoi pas, se laissa-t-elle convaincre.

Je me réveillai en sursaut. Si le rêve de la veille était plutôt perturbant, celui de cette nuit était carrément déstabilisant. Ce rêve aurait pu m'expliquer l'implication de ma famille dans cette histoire de dingue, me donner des réponses sur le gène, sa disparition et réapparition soudaine... des réponses à la question principale : pourquoi étaient-elles porteuses d'un gène éteint depuis plusieurs générations ?

Mercredi

PDV Laura

Je me réveillai sur une chaise du salon de jardin. Je m'étirais et prenais lentement conscience de la situation. Comment Avais-je atterri dehors en pleine nuit par ce froid ? Jamais je n'aurais eu l'idée de sortir prendre l'air pour terminer ma nuit sur ma terrasse, en octobre. D'ailleurs, je ne me souvenais pas m'être réveillée. J'avais d'autant plus le souvenir d'une nuit calme, sans douleur au crâne et sans bruit parasite. La meilleure nuit depuis des jours. Je me hâtais de regagner ma chambre pour me prendre une tenue : t-shirt gris, veste noire, Jean bleu et mes éternelles baskets montantes noires.

Plus tard dans la matinée, je me trouvais en cours avec mon professeur préféré ( ironique comme toujours, bien sûr ) , juste avant l'heure du déjeuner. Monsieur Martins nous avait fait la magnifique surprise d'une interrogation surprise sur un poème lyrique, auquel je ne comprenais rien. Et, en plus de rater complètement mon devoir, j'étais en pleine crise : bruit aigu qui bourdonnait dans mes oreilles, mais de tête, crampe d'estomac, douleur musculaire et à la mâchoire... la totale. Je sentais mon sang battre dans mes tempes et je serrais mon stylo tellement fort que mes articulations en étaient blanches.

- Monsieur...

Il daigna relever la tête.

- Est-ce que je peux aller dehors cinq minutes ?

- Vous n'aurez pas plus de temps, dit-il en guise d'autorisation.

Tant pis pour mon contrôle ! Je me précipitant vers la sortie mais n'allai pas dans la coure, de peur de tomber sur Chris. J'optai pour les toilettes et ouvris le robinet en tremblant pour faire couler l'eau. Quand je voulus y plonger mes mains, je fus prise d'horreur : mes veines apparaissaient clairement sous ma peau, contenant un sang noir. Ma vue devint floue et en relevant la tête, je trouvai mes yeux avec une teinte rouge orangé. Mais que se passait-il, bordel ?! Le sang noir de mes mains remonta dans mes bras, jusque dans mon cou et sur mes joues. La respiration saccadée, je tentai de me calmer, mais rien y faisait : crainte, colère et violence commencèrent à m'envahir. Une porte s'ouvrit et claquant et je fus violemment poussée dans l'une des cabines. Je me cognai la tête ce qui m'énerva davantage. On m'attrapa par le col et me plaquait contre le mur.

- CALME-TOI ! hurla une voix rauque que je croyais reconnaître.

Une gifle partit comme la fureur et la brutalité me submergeaient. Leur résister était bien trop douloureux, aussi je cédai à toute cette agressivité. La nouvelle moi tenta de se défendre, mais mon adversaire était beaucoup plus forte et réfléchir que moi.

- LAURA ARRETE ! m'ordonna-t-elle. Tout de suite ! Je suis plus forte et contrôlée que toi : tu n'as aucune chance de te débarrasser de moi.

Je me calmais, mais je voulais quand même la défier. Nos regards croisèrent et un duel de soumission suivi. Je ne tins malheureusement pas longtemps. Elle était vraiment plus puissante que moi. Le respect et le mépris firent leur apparition tandis que mes veines et mes yeux reprenaient leur apparence normale.

- C'est bon ? demanda Marie qui était elle aussi redevenue totalement humaine.

- Oui. Mais est-ce que tu peux m'expliquer ce qui se passe ?

- Je ne sais pas grand chose mais je ferai de mon mieux. En revanche : pas ici et pas maintenant. Rentre à la maison et repose-toi. Évite toutes les activités qui pourraient t'énerver. Je vais voir les surveillants pour leur dire que tu es malade. À ce soir.

Marie quitta ensuite les toilettes me laissant seule avec mes réflexions et mes doutes.

C'est terminé pour la partie 7 ! Laura est enfin une Métamorphe ! ;)

C'est terminé pour la partie 7 ! Laura est enfin une Métamorphe ! ;)

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