PDV Marie EVANDAR
Trois ans. Trois ans que je cache avec brio mon plus grand secret : je suis une Métamorphe. Je peux donc me transformer en animal ; n'importe quel animal.
Mais tout dérape à l'arrivée du nouvel élève Alex Hawkins, qui semble savoir...
Désolée pour le retard de ce chapitre ! J'espère que vous ne m'en voudrez pas ! Maintenant place au chapitre :
Samedi matin
PDV Marie
Je me réveillais avec Chris. Tout le monde s'était rendu chez les Martins sans exception ni refus possible. La grande discussion devait avoir lieu, pour mon plus grand plaisir, mais il fallait dormir un peu après la nuit que nous venions tous de passer. Chris resserra son étreinte en me sentant me dégager.
- Ça va ? dit-il d'une voix endormie.
- Oui, ne t'inquiète pas.
- T'as dormi au moins ?
- Oui bien sûr. Deux heures. Peut-être trois...
- Faut vraiment que tu réapprenne à dormir Marie... J'te jure, tu peux pas rester insomniaque toute ta vie...
Je rigolais. Il disait vraiment n'importe quoi quand il était à moitié réveillé. Il était mignon, avec ses cheveux platine en bataille et cette moue de gamin sur le visage. Je l'embrassai. Il ne réagit pas, mais il ne dormait plus. Il voulait jouer ? J'allais jouer.
PDV Chris
Elle se dégagea vivement de mon étreinte, je basculai sur le dos, Marie assise sur moi. Elle plaqua violemment ses lèvres sur les miennes. Cédant à son caprice, je répondis à son baiser et posai mes mains sur ses hanches. Elle voulait jouer ? Ha bah j'allais jouer avec plaisir. Je la fis à son tour basculer sur le dos et repris les rennes. Je profitais d'une seconde de surprise pour prendre sa bouche en otage. Elle commençait déjà à y prendre du plaisir, ses yeux turquoise la trahissaient, comme à chaque fois
- Tricheur, sourit-elle quand je descendis dans son cou.
PDV Marie
Les deux familles étaient réunies dans le salon des Martins. J'appréhendais franchement la réaction de mes parents. Comment allaient-ils bien pouvoir le prendre ? Si ça n'avait tenu qu'à moi, j'aurais volontiers inventé une nouvelle histoire délirante à dormir debout, d'autant plus que la morsure ne semblait avoir aucun effet sur eux. Alors pourquoi devoir leur dire la vérité ?... Bon d'accord, ils avaient vu pas mal de chose et leur parler de l'effet d'une quelconque drogue ne devrait pas sérieusement les convaincre. Enfin, toujours était-il que je me retrouvais sur ce canapé à faire face aux visages de mes parents. La poisse...
Mais il était grand temps de tout leur expliquer. Pourquoi je n'étais jamais malade ? Pourquoi je n'avais jamais froid ? Pourquoi je pouvais courir plus vite qu'un homme en sport ? Pourquoi je ne dormais plus ? Ça ferait, à vrai dire, du bien de ne plus avoir à mentir et se cacher constamment.
- Il y a trois ans,j'ai commencé à faire des choses étranges que je n'arrivais ni à comprendre ni à expliquer. Je me réveillais au milieu de la forêt alors que je m'endormais bien dans mon lit. J'avais des migraines atroces. Le moindre son, la moindre odeur, la moindre lumière étaient amplifiés. J'étais très irritable et pouvais être plutôt violente en réagissant au quart de tour. D'ailleurs, j'ai failli envoyé Chris à l'hôpital...
J'eus droit à un regard sévère de son père, un sourire de sa mère et un regard de travers de mon Gardien. Mes parents quant à eux me regardaient terrifiés.
- Mais je sais me contrôler maintenant ! je m'empresserai d'ajouter pour les rassurer.
Ensuite, tout y passa sans oubli : les métamorphose, les sélections d'aptitudes, les différents capacités, les poisons, les protections, Ancestrale, les Chasseurs, les Gardiens, le MoonWorld... Rien ne fut laissé de côté et étrangement, je me sentais mieux de ne plus avoir à mentir. De ne plus avoir à me cacher. Mais je commençais à avoir peur d'être rejetée par mes parents.
- Marie ?
- Oui papa ?
- Est-ce que tu pourrais nous montrer ?
Je hochai lentement ma tête. Ils avaient le droit de voir. Ils étaient prêts, enfin je l'espérais. En silence, j'y allais progressivement pour qu'ils s'habituent au fur et à mesure. Je modifiai la couleur de mes yeux pour qu'ils deviennent plus turquoise et brillant (mieux valait éviter le rouge dans l'immédiat...). Vinrent ensuite quelques veines noires sous mes cils et à la commissure de mes lèvres. J'entre-ouvris légèrement la bouche et dévoilais mes crocs tout en émettant un grognement avant de revenir instantanément à mon apparence humaine.
- Tu as gardé ça pour tout durant tout ce temps ?
- Ouais... Je voulais éviter l'état psychologique dans lequel vous vous trouvez maintenant que vous savez la vérité. Et puis, j'avais peur de votre réaction...
- Marie... soupira mon père. Nous t'avons aimée durant quinze ans avant que tu ne changes. Nous t'avons aimée durant toutes ces années de lycée et nous continuerons à t'aimer jusqu'à la fin de nos jours. Tu es notre fille et le fait que tu aies des super-pouvoirs ne changera rien !
Je souris faiblement. Mon père me rassurait, mais le regard de dégout et la façon que ma mère avait d'éviter de me regarder me prouvait bien qu'elle n'était pas du même avis. Ça faisait mal. J'espérais qu'elle accepterait vite la situation...
PDV Chris
Je me retrouvais dehors en baskets, à courir avec Marie. Le dernier entraînement semblait remonter il y a tellement longtemps, pourtant il ne datait que de quelques jours. Cela devait bien faire une heure et demie qu'on courait. On s'arrêta et commença, comme la fois précédente, des série de pompes, abdos et tractions. Je voyais pertinemment que Marie zappait quelques séries, faisant comme si de rien était alors qu'elle n'était pas discrète.
- Je sais où se trouve l'entrée du MoonWorld.
J'explosai de rire en voyant la Métamorphe lâcher la barre et glisser au sol. Elle leva les yeux au ciel en me traitant de gamin et je lui donnais un chaste baiser avant de m'assoire à côté d'elle.
- J'ai terminé le journal de Marianne il y a quelques jours, mais Théo était plus haut placé dans ma liste de nos préoccupations. J'en ai un peu parlé avec mon père et il est d'accord pour que nous partions à trois : ta soeur, toi et moi. Maintenant, il faut convaincre tes parents de nous laisser partir. Et régler deux ou trois formalités administratives pour pouvoir quitter le pays. Si tout se passe bien, on peu partir durant les deux semaines de vacances.
- C'est super. Mais on part où ?
- Ha ça, je crois que ça va te plaire.
En général, ça plaît à toutes les filles.
- J'espère juste que tu n'as pas peur de prendre l'avion. Et que tu sais parler italien... - Attends... On va aller en Italie ?!
- Effectivement.
- Mais, comment Marianne a fait pour arriver ici, en Amérique, si le "portail" se trouve en Europe ? Il y a quand même un océan entre les deux !
- Elle a pris le bateau grande maligne. Et puis, t'es chiante : tu peux pas simplement te réjouir ?!
- Ouais je suis chiante, et fière de l'être. C'est pour ça que tu m'aimes, non ? me sourit-elle.
- Je crois que je dois être malade, en fait... C'est pas possible de t'aimer !
-Hé !
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Et voilà ! Pour me faire pardonner du retard, le chapitre est un petit peu plus long... Bisouus !
