Un risque merité

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Au petit matin, je me remit en tête ce qui s'était passé la veille. John et moi nous étions visiblement rapprochés puisque je m'étais réveillée dans ses bras, et juste entre nous se trouvait Abu.

Il est si beau quand il dort... il faut bien que je l'avoue, mon coeur bat plus fort quand je suis près de lui. Mais ça ne change rien. Je dois combattre mes sentiments sinon je suis sûre de vivre un jour ce que ma mère a malheureusement vécu.

Mais cette belle vision de lui disparut aussitôt que je me souvenu de mes nombreux cauchemars. Pour m'occuper l'esprit en attendant que le prince se réveille, je décida d'aller chercher de quoi nous nourrir pour continuer notre chemin.

Le paysage était magnifique. Plus je marchais, plus j'apercevais un coin avec de l'herbe bien verte, de jolies roses, bien sûr entourées d'épines. Le soleil ne cessait de les éblouir... j'eu alors une pensée pour ma mère. Ma chère mère, qui avait tant souffert toutes ces années sans jamais se plaindre.
Une belle rose lui ferait sûrement plaisir si je la lui apportait à mon retour... je sorti alors un petit couteau qui se trouvait dans mon sac et découpa la tige de la fleur.

Mais... le sol se mit à trembler, des corbeaux commencèrent à hurler et les arbres se mirent à cacher les rayons du soleil, me laissant dans le noir. J'interrogea alors :

-"Y'a quelqu'un ? Qui est la ?"

Une voix grave et ténébreuse me répondit alors, me faisant sursauter:

-"Pour qui vous prenez vous ? Qui vous a donné l'autorisation de voler mes roses ?"

Je tremblais. Je tournais sur moi même , espérant apercevoir l'homme qui me terrifiait mais seul une ombre était visible, ombre qui me glaçait le sang. Je sortis alors mon arc, y plaça une flèche et rassembla toutes mes forces pour répondre à sa question:

-"Je...je suis désolée. Je ne... c'est un cadeau pour ma mère. Je ne savais pas... Je ne savais pas que ces roses vous appartenaient. Je... vais m'en aller."

Le hurlement que la bête poussa me fit tomber au sol. Il sortit enfin de l'ombre pour se montrer. Mais j'eu encore plus peur... Il ne ressemblait à aucun animal que j'avais pu rencontrer dans ma vie toute entière.
J'étais au sol, recroquevillée, espérant qu'un miracle se produise... j'eut une pensée pour ma sœur, ma mère, et... John.
Je ferma les yeux et senti le souffle de la bête s'approcher dangereusement de moi, lorsqu'il chuchota :

-"Une vie pour une rose. Tu mourras aujourd'hui."

-"PERSONNE NE MOURRA AUJOURD'HUI, SAUF TOI ESPÈCE DE MONSTRE !" Cria une voix familière.

L'animal me saisit alors et mit sa patte autour de mon cou, dans le but de m'étrangler. Dans mes dernières forces, je pu articuler une phrase assez fort pour que John l'entende :

-"Pardon... Sauve toi ! Je..."

Abu apparu tout à coup, s'agrippa à la bête et commença à le mordre.
Il me relâcha et me laissa tomber au sol. Les yeux presque fermés d'épuisement, je pu voir le prince courir vers moi, le sentit me saisir, et se diriger vers la forêt rapidement. Abu se tenait derrière nous, laissant la bête inerte.

Lorsque je rouvrit les yeux, il faisait presque nuit et j'étais allongée, près de John. Un vent de panique me submergea :

-"John ? Ou suis-je ? Qu'est-ce qu'il c'est passé ?"

-" Ne t'inquiète pas Diana. Tout va bien. Tu t'es évanouie après que la bête n'ai failli te tuer... Tu m'as fait terriblement peur ! À mon réveil je ne te trouvais pas, et lorsque j'ai entendu le cri de ce monstre je... Abu et moi avons foncé vers toi." Me dit-il.

-"Merci John. Je serais... morte si tu n'étais pas venu me sauver."

Abu me regarda, me faisant comprendre qu'il m'avait aussi sauvé, ce qui me fit sourire.

-"haha, tu as raison Abu, merci de t'être mis en danger pour moi ! Merci à tous les deux." Ajoutai-je.

-"Diana, tu... tu allais me dire quelque chose, je crois... avant de... non ?" Me demanda le prince.

Oh non... j'espérais qu'il ne se rappellerais pas de ce moment. Je m'apprêtais à lui avouer mes sentiments juste après lui avoir dit de toutes mes forces que je m'excusais et qu'il devait se sauver.
Mais je croyais perdre la vie, maintenant que je suis vivante, comment lui dire ce que je ressens pour lui ? Et si ce n'était pas réciproque... Plus les secondes passaient plus je sentais mes joues rougir.

John brisa alors le silence:

-"Écoute moi Diana. Tu es comme cette rose. Magnifique, d'une beauté éblouissante, aveuglante même. Mais tu es aussi entourée d'épines, qui sont ta manière de te protéger, te protéger de ce que tu as peur, de l'inconnu. Tu... tu n'as rien à craindre de moi, ni de l'amour. J'ai pris conscience de certaines choses aujourd'hui. Je n'imagine plus ma vie sans toi à mes côtés... Dis quelque chose s'il te plaît."

-" Je voulais te dire... je t'aime John."

Il me fit signe de m'approcher, et me vola un baiser. Nous décidions de nous reposer ensuite car la journée qui suivait allait être longue.

Le rêve d'une Princesse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant