Broken Wings

Clemency

Son corps le lançait dangereusement... Il sentait chaque hématome brûler sa peau, lui tirant doucement quelques grimaces. C'est en se retournant qu'il se rendit compte que ses membres n'étaient plus ankylosés, que certes, ses blessures le faisaient souffrir, mais que la douleur de ses muscles avait disparu. Il appréciait ce simple fait et enlaça doucement l'oreiller sous sa tête, soupirant de bien-être.

L'oreiller sous sa tête ? Sursautant brusquement, il ouvrit un œil, n'osant toutefois pas bougé du lit dans lequel il se trouvait... L'épaisse couverture qui se trouvait sur son corps le maintenant bien au chaud fut ce simple détail qui lui fit comprendre qu'il ne se trouvait pas chez lui.

Avec toute la douceur du monde, il se retourna de nouveau, se retrouvant sur le côté de façon à pouvoir analyser la chambre dans laquelle il se trouvait... Elle était vraiment impersonnelle, tout était tellement propre, tellement classieux, rien ne dépasser, tout sembler cadrer au centimètre près... Très impersonnel, mais très beau pensa-t-il alors qu'il laisser encore ses iris traîner dans la pièce.

Bientôt, la pièce n'eut plus aucun secret visuel pour lui, il était prêt à se rappeler du moindre détail, même s'il ne pensait pas en avoir besoin... Après tout, qui kidnapperait un mec comme lui, alors que tout le monde pouvait le tabasser tranquillement à l'école ? Et surtout, qui le mettrait au chaud dans un lit confortable pour en suite le détruire ? Non, il se sentait en sécurité... Et secrètement, il espérait savoir qui prenait ainsi soin de lui...

Doucement, il ramena le second oreiller du lit contre sa poitrine, l'entourant de ses frêles bras pour le serrer contre lui. Sous ses doigts, il pu sentir ses avant-bras bander et l'odeur du désinfectant lui monta doucement au nez, mais ce n'était pas une odeur dérangeante pour lui, elle lui était même légèrement agréable... Alors lentement, ensevelit dans ce confort et ce sentiment de sécurité, il se laissa de nouveau aller aux bras de Morphée, se contre-fichant pas mal du temps qu'il passerait au lit...

Lorsqu'il se réveilla de nouveau, la pièce était plonger dans le noir le plus total... Il papillonna des paupières pendant quelques secondes, améliorant sa vision de nuit. Il réussit à discerner quelques objets grâce à la lumière de l'orbe lunaire et se rendit compte qu'il était encore dans ce lit qu'il commencer a vraiment apprécier. Il ne l'avait donc pas rêvé...

Il étira lentement ses membres, faisant bien attention a ce qu'aucune douleur ne lui survienne brusquement et une fois fait, se redressa en position assise. Il ne savait toujours pas où il était et de façon sincère, il pouvait affirmer qu'il s'en fichait. Mais il ne pouvait pas non plus rester dans cette chambre pour toujours, alors doucement, il se leva et c'est en boitillant douloureusement qu'il se dirigea vers la porte...

La poignée ne lui résista pas, le laissant quitter la pénombre de la chambre pour un couloir très faiblement éclairé. La lumière venait d'une porte ouverte un peu plus loin et le faible son d'une télévision lui parvenait, son hôte était donc tranquillement en train de regarder la télé ? Un fin sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il s'approcher de la porte et c'est un sourire aux lèvres qu'il entra totalement dans la pièce en voyant la scène devant ses yeux.

Son sauveur blond était là... Coucher dans le canapé, dormant a point fermer, un bras pendant dans le vide et l'autre sous sa tête. Il s'approcha doucement et se mit à genoux près de lui, regardant son visage paisiblement endormi.

- Merci d'avoir fait ça pour moi...

Il caressa les mèches blondes pendant quelques secondes, les recoiffant doucement avant de se relever, se mettant en quête de découvrir chaque pièce de l'appartement dans lequel il se trouvait. Il fit toutefois très attention de ne pas réveiller le blondinet ! Dans sa quête, il apprit qu'il était jeudi et qu'il était trois heure du matin... Il avait donc dormi deux jours ? Est-ce qu'il avait été épuisé à ce point, ou alors ses blessures avaient aggraver sa situation ? Il ne savait pas et au fond, il ne voulait pas vraiment le savoir...