Un coup de foudre...

Isabelle.

Je fais rapidement passer mes cheveux sur le devant de mon corps après avoir placés des boucles d'oreilles, deux chainettes en argent finissant en pointe. Je plisse les yeux en me scrutant devant mon miroir à pied positionné dans mon dressing. Je porte une robe assez simple rose nacré s'arrêtant à mes genoux avec des escarpins noirs que j'espérai ne pas garder trop longtemps. Le tout avec un maquillage discret.

- Tu as été une vraie catastrophe pendant l'entrainement ! Hurle de la chambre la voix de Charli.

Je fronce les sourcils en allant chercher une pochette dans un de mes tiroirs. L'entrainement a repris aujourd'hui, et je ne me souviens pas avoir été si nul que ça. Bon bien entendu je n'ai pas autant le rythme dans la peau que Charli mais généralement j'arrive très bien à me débrouiller.

- Qu'est-ce que tu me chantes, encore ? Je lui rétorque. J'étais comme d'habitude.

- Comme d'hab ? Tu te fous de moi ! J'ai passé mon temps à te reprendre, elle gronde !

J'attrape une pochette noire de chez Chanel et j'y fourre mon rouge à lèvre, un mascara plus quelques tampons : on n'est jamais trop prudente.

Je sors du dressing pour rejoindre ma meilleure amie qui est allongée sur le ventre, ces jambes chaussées d'escarpins argentés repliées, elle est sur mon lit devant mon ordinateur vêtu d'une robe verte qui lui va très bien mais qui me semble un peu trop courte.

- N'importe quoi ! Je dis en lançant la sacoche près d'elle pour aller mettre ma veste en cuir pour donner un petit côté rock à ma tenue.

Comme moi, elle et sa famille sont invités aux quarante ans du père de Dylan. Toutes les bonnes poires du quartier vont être présent. Ô Joie !

- Mais je peux en comprendre la raison, elle murmure avec humour. Qu'il est difficile de ne pas être distraite quand le beaux Lucas Maton assiste à l'entrainement depuis les gradins !

Je me fige un instant. Je crois même que je rougis, mais je préfère faire comme si de rien était.

- Je ne vois pas de quoi tu parles ! Je marmonne.

Mais bien sûr, comme si je n'avais pas du tout eu l'impression de sentir son regard me fixer sous toutes les coutures pendant plus d'une heure. Mais pourquoi est-il venu ?!

- Je crois que la petite jupette a eu son effet sur monsieur le Playboy ! Le regard qu'il avait... très amusant.

- Quel regard ? Heu non, laisse, je ne veux même pas savoir.

Je n'ai pas envie de savoir si c'est en regardant Sophie se dandiner, elle a quand même vachement bougé son fessier par apport à habitude et on ne se demande même pas pourquoi, ou si c'est parce qu'il me regardait moi, comme j'en avais l'impression. Ou l'espoir, bien que ce soit désespérant.

- Je suis certaine qu'il y a un truc qui t'obsède depuis ! Elle dit en sortant son portable, qui est branché à l'ordi. Tape la pose louloutte j'immortalise ton look de déesse !

Je passe une de mes mains dans mes cheveux l'autre sur ma hanche avec un petit sourire, j'attends que le flashe apparaisse avant de reprendre la conversation.

- Non, rien ne m'obsède.

Je lève les yeux au ciel pour marquer le ridicule de la conversation. Rien ne m'obsède. Surtout pas Lucas Maton. Charli ne me répond pas immédiatement, l'esprit concentré sur l'écran. En soupirant je prends mon portable pour vérifier l'heure, dans moins de dix minutes Joshua devrait passer nous chercher. Charli lui ayant demandé, si on veut, d'être son cavalier pour cette soirée s'annonçant d'un ennui mortel. Quelque minute après elle roule du lit pour en descendre, un sourire mystérieux aux lèvres. Elle attrape la veste que je lui lance en me remerciant.