Lucas.

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Ma mère est survoltée. Je l'ai déjà vue surexcité mais là c'est autre chose. Elle bouge dans tous les sens, s'assure que la maison est rutilante et me prend la tête en même temps.

- Un jour ! Tu m'as laissé un jour pour préparer cette soirée !

Je roule des yeux, le regard plongé dans la TV, les pieds sur la table basse.

- Isa était tellement angoissée à l'idée te voir que j'ai préféré écourter le plus possible son stress, je marmonne en changeant de chaîne.

Je souris en pensant à la manipulation que j'ai mis en place hier avec Isa pour organiser ce repas.

- Et moi ? Tu as pensée à moi ? elle rétorque en changeant la nappe de la table du salon pour la deuxième fois. J'ai dû improviser un repas ! Improviser !

- Maman, Isa se fichera bien que tu ais fait un repas élaboré ou non ! Elle vient te rencontrer pas noter ton talent culinaire, je souffle en roulant des yeux.

Elle s'arrête, me fusille du regard puis me pointe du doigt.

- Tu es... comme ton père ! elle grogne. Vous ne comprenez rien aux choses importantes !

- Et comme disait papa, je rétorque, tu donnes trop d'importance aux choses qui n'en ont pas besoin, je marmonne.

Je n'ai pas le temps de réagir qu'elle a déjà attrapé un magasine qui traînait près d'elle pour me le lancer. J'ai juste le réflexe de rentrer la tête dans mes épaules pour encaisser le coup.

- C'est complètement faux ! elle dit en s'approchant de moi.

Délibérément elle pousse mes jambes pour qu'elles retombent sur le sol tout en récupérant la revue qu'elle jette à la poubelle avec force. Je secoue la tête et je me redresse pour m'approcher d'elle. Je bloque tout mouvement de sa part en la prenant dans mes bras, ma tête reposant sur le haut de son crâne, toujours si étonné de la constater petite, pour moi ma mère est une géante composée de ce qu'il y a de plus fort dans l'espèce humaine.

- La maison est parfaitement ranger et tu cuisines extrêmement bien. Tout va bien se passer, on se calme, je dis en souriant.

Maman soupire, frotte mes bras puis fait la moue.

- Et moi, je suis comment ? elle dit d'un ton un peu moqueur.

- Belle comme un cœur et une super maman. Là, rassuré ?

- Comme fils indigne tu es plutôt pas mal, elle conçoit.

Elle me tapote le bras, se recule et je la laisse faire. Elle se retourne pour me regarder, la hanche appuyée contre le plan de travail. Elle tend le bras pour me caresser la joue et elle me sourit tendrement. Je lève les sourcils dans sa direction.

- Ne m'en veut pas pour mon enthousiasme, c'est juste... je sais que ce n'est pas toujours facile d'être devenu l'homme de la famille et que parfois je t'en demande beaucoup. Je suis juste contente de voir que tout ça ne te pèse pas complètement sur les épaules et que tu arrives à trouver ton bonheur comme un adolescent.

Ma poitrine se comprime en entendant le ton de sa voix fragile.

- Tu sais bien que m'occuper de toi et Suri ne me dérange pas, je proteste en fronçant les sourcils.

- Oui mais ça ne veut pas dire que c'est ton rôle.

J'ouvre la bouche, prêt à en débattre mais elle me tapote la joue désagréablement.

- Mais je te remercie, tu fais du bon boulot. Continu et va voir ou en est ta sœur, s'il te plait mon cœur, elle dit en souriant largement.

Je m'exécute, Suri est en pleine séance d'habillage, je l'aide pour la fin et tout en me parlant de la soirée pyjamas ou elle est invitée la semaine prochaine. Je vérifie qu'aucun garçon n'est invité et je suis satisfait d'entendre qu'il n'y en aura pas. Je la pousse en direction du salon et nous nous asseyons dans le canapé, j'en profite pour vérifier mon portable, où m'attend un message de ma Blonde me prévenant qu'elle est partie de chez elle, il y a bien dix minutes déjà.

Un coup de foudre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant