prologue

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Mes talons claquent sur le sol en marbre du palais et résonnent dans toute la salle. Je n'ose pas relever la tete, je marche vite et m'empresse de m'agenouiller devant la reine. Des larmes coulent sur mes joues, je n'arrive pas à la regarder. Ma voie tremble :

- Je..Je ne savais pas, je...

- Tais-toi ! Hurle-elle. Tu l'as fait, tu es coupable , je m'assurerais que tu t'en rende compte.

- Mais  je vous en prie, écoutez-moi ! Ce n'est pas moi ! Crie-je

-Emmenez la !

-Non !Ce n'est pas ma faute !Ma reine, laissez moi vous expliquer...

Des gardes m'empoignèrent par les bras et me trainèrent à travers la salle. Je lève la tête pour la première fois et vois que la salle est pleine, toutes les familles royales sont présentes. La haine se lit sur leurs visages et mes larmes redoublent. « TRAITRESSE !, TRAITRESSE !» hurlent t'ils .C'est  un cauchemar, je dois absolument me réveiller, tout ca ne peut pas être réel.

On me jette dans une des prisons du palais . Pendant plusieurs jours on me donna que du pain et de l'eau, j'avais tellement faim, mais la fatigue prenait le dessus et je m'endormais sur le lit de fortune de la cellule. Ma haine montait de jour en jour. L'empire m'avait trahie alors que j'étais l'une de ses plus fidèles, je m'étais fait doubler par la reine. J'étais accusée de trahison mais j'étais victime d'un coup monté.

Selon l'empire j'aurais collaboré avec les rebelles pour leur avoir donné les plans du palais à des fins terroristes . Le problème est que je n'ai jamais vu ces plans et je sais que c'est la reine qui est derrière toute cette histoire. Depuis ma naissance elle me déteste, elle s'est toujours débrouillée pour rendre ma vie impossible . Mais elle ne m'avait jamais autant  humiliée  avant l'autre jour, je sais maintenant que les familles royales ne me seront plus d'aucun soutient. Je me souviens encore, quand mon père me racontait des histoires sur les conquêtes épiques de notre grande armée et du  peuple qu'il chérissait tant. Ca remonte à longtemps, mais il fut un temps ou j'étais heureuse et aimée.

Je ne sais pas depuis combien de temps je reste enfermée dans cette prison mais le froid et l'humidité engourdissent mes membres. Je suis recroquevillée dans le coin le plus sombre pour éviter le plus possible  les gardes. Ma robe est devenue noire de crasse et mes cheveux ressemblent à de la paille, je ne suis plus que l'ombre de moi même. Soudain, j'entends un grand raffut avec des voix de plus en plus proche. Je n'ai même plus la force de me lever, ma faiblesse me fait honte. La reine s'arrête devant ma cellule, je le sais car elle s'apprête à hurler pour je ne sais qu'elle raison.

-Gardes !! sortez-la, ordonna t-elle

Je fus poussée à l'extérieur, on m'emmena dans une salle ou on m'installa sur une chaise.On me ligota avec une corde,aux poignets et aux chevilles.

-As tu aimé ce petit séjour ?, ma toute belle dit la reine avec un petit rictus méprisant

-Ma reine, je...

Je n'ai même pas senti la gifle arriver, que je fus propulsée en arrière par sa force.Je n'entends plus rien, tout autour de moi se brouille, ma joue m'élance atrocement, je suis sure qu'un hématome se forme déjà.

-Tu prends la parole que si je te la donne. Je ne veux pas savoir ce que tu penses, ce qui m'importe c'est que tu souffres pour ce que tu m'as fait. Maintenant, tu vas devoir répondre aux questions que je te pose et tu me diras la vérité dit la reine Est-ce clair ?

-Oui ma reine

Je sais qu'elle veut me voir souffrir encore plus, car elle sait que je n'ai jamais rien fait. Elle pourra me torturer sans que personne ne l'arrête. Elle a enfin trouvé une bonne raison pour me torturer légalement.

-Bon, on va pouvoir commencer...

Je sais que la reine jubile, je vais souffrir et rien ne peut lui faire plus plaisir. Devant moi il y a une table ou repose une mallette. La reine l'ouvre et en sort des outils.

-Ne t'inquite pas ce ne sera pas long si tu réponds aux questions, mais si tu ne le fais pas correctement alors il se pourrait que le temps te passe plus lentement me dit-elle avec un sourire doucereux. Première question, ou as tu trouvé ses plans?

- Je n'ai jamais vu ses plans dis-je d'une voix appeurée

-Voila qui est intéressant , elle s'approche de moi et me montre un couteau, il est grand et couleur argent,je crois même qu'il y ait des diamants dessus.Elle passe doucement le couteau sur ma joue et appuie de plus en plus fort.

- Je te laisse une dernière chance, ou as tu trouvé ces plans? souffla t'elle contre mon oreille

- Je ne les ai jamais vus! criai-je

La lame me transperca la joue et je sentie des goutes de sang couler

-Mère je vous en prie, s'il vous plait ayez pitié...

-Ne m'appele pas mère! Hurla t'elle, tu n'es rien et tu ne comptera jamais pour personne parce que tu n'es qu'une égoiste, et plus encore , tu es une traitresse!

Pendant des heures je fus frappée sans répondre à aucune question.Je n'étais plus que le defouloir de ma mère.

Une rose dans le sable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant