Si je revis.

Chapitre 6 : L'évolution d'un monstre.

  Mon réveil du cinquième jour ne sait pas passé comme prévu, mes yeux ne se sont pas ouverts à l'aurore mais bel et bien au milieu de la nuit. Vous ne me croirez sans doute fou mais j'ai senti un être étranger se loger en moi, avec force, me tordant de douleur. Dans ma tête, une voix s'est mise à chantonner dans un murmure : 《 Tue les tous ! Ils méritent toute la souffrance qu'ils t'ont infligé. Égorge les, vide les de leur sang, empoisonne les. Tue les tous. Tue les tous ! 》
  L'air m'a manqué, ma tête me brûlait mais aucun crie n'est sorti de ma bouche. Je me souviens avoir fermé les yeux, perdant tout espoir de la veille en espérant ma mort la plus rapide.
Puis on m'a secoué, mis les mains au cou, j'ai senti un sol froid, mon dos était contre une parois plutôt dur. On me parlait, mais j'avais l'impression qu'on me hurlait un bourdonnement qui résonnait dans tout mon corps.
J'ai commencé à me débattre avec force. Mes yeux se sont ouverts, d'abord la lumière m'a aveuglé et ensuite j'ai pu voir ma chambre d'un autre angle. Des médecins tentaient de me relever. J'ai paniqué. J'ai tenté de les repousser mais rien n'y fait, ils sont restés à m'agripper, à me hurler des sons incohérents, à vouloir me relever.
  Mon sang-froid a disparu, c'est comme si un être invisible, invincible prenait ma place et me murmurait encore et toujours : 《 Tue les tous. Tue les tous. 》. Je ne savais plus contre qui lutter.
  Alors, je me suis relevé, sentant mes articulations craquer et mes muscles se nouer. Mes poings se sont serrés, j'ai tenté de me retenir mais j'ai frappé. J'ai frappé la première personne face à moi. La chair chaude de ma victime se mit en contact avec ma peau froide. Et j'ai continué, j'en attrapais par le col, et les frappait. La voix ne cessait, elle me rendait fou. Puis, une aiguille froide dans ma peau. Un liquide glacial qui parcoure mon sang, mon corps entier. Et plus rien.