Chapitre 19 : Corps violé, vie détruite.

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[Tw viol : ne va pas plus loin que ta sensibilité]

   Puis je relâche la fille de mon emprise démoniaque. 

Je me souviens...

"24 avril. Aujourd'hui j'ai fini plus tôt et j'ai décidé d'aller dans le centre de Rouen pour m'acheter de nouveaux jeux vidéos. Il faisait gris, c'était étouffant. Après avoir trouvé mes jeux, je suis allé voir les mangas. Erreur. Assis au sol en train d'en parcourir un, une main s'est glissée sur ma tête puis dans mon dos. Cette odeur de barbe à papa vient frôler mes narines et mon coeur râte un battement, peut-être même deux... Elle était là, elle m'avait retrouvé. Puis d'un murmure de sa voix perverse, elle me dit "Oh mon Hadriel, ne dit rien ou je crie au viol..." J'avais treize ans, que voulez-vous que je fasse ? Je me suis tu, je n'ai pas pleuré non plus. J'ai seulement ravalé difficilement ma salive et j'ai relevé mes yeux sur elle. Elle était belle. Mais divinement cruelle. Elle a amené ses lèvres au creux de mon oreille et m'a susurré "Tu vas gentillement payer tes jeux et me suivre sans un mot, sans un geste de travers." Puis je l'ai suivi. Je devais être bien pâle pour que les gens évitent mon regard, même le caissier. Nous sommes arrivés dans son petit appartement. Elle avait gagné. Elle a fermé à clef sa porte. J'étais sa proie. Son bout de chair. J'étais à sa merci. Elle m'a attiré dans sa chambre, m'a bousculé sur son lit et a grimpé sur moi. Je ne pleurais pas. J'étais vide. Je regardais le plafond en priant que ça aille vite. Elle m'a embrassé sauvagement puis m'a giflé en me disant d'une voix froide "ça c'est pour la dernière fois, ne t'enfuie plus de mon emprise."
Puis elle m'a déshabillé. Je ne me suis pas débattu. Je bandais. J'étais la pire des merdes et je le méritais. Elle m'a carresé lentement. C'était si bon. Mais si honteux. Puis j'ai fermé mes yeux pour ne plus rien voir. Puis elle m'a de nouveau giflé, beaucoup plus fort, et d'une voix cruelle m'a hurlé dessus "Regarde moi, salope !" J'ai ravalé un sanglot. Je l'ai regardé me prendre en bouche puis revenir à mon oreille. "T'es une bonne p'tite salope, c'est que tu prends ton pied." Puis je la vois m'aspirer la peau, elle me laisse des traces immondes de suçons sur mon corps d'enfant. Elle se déshabille lentement. Je me mords la joue pour ne pas pleurer.
Et elle vient se frotter contre moi. Sa mouille me souille. Je tente de l'arrêter, de me débattre. Mais elle me gifle de nouveau. Je porte ma main à ma mâchoire brûlante pendant qu'elle me met en elle. Elle accélère. Mon corps lui répond. J'ai si honte. Elle me griffe les épaules, le torse. Je tremble. Mais elle, elle ne jouit même pas. Elle me repprend en bouche. Je me vide avec dégoût dans sa bouche après une lutte contre mon corps.  Je pleure. Et elle me reccrache tout dans la figure en me hurlant dessus. "Petite salope va." Puis elle s'en va, un sourire hautain sur son visage presque angélique. Elle me laisse seul sur son lit.
Souillé,
Vidé,
Violé. "

  Alors que des gens m'attrapent, je réalise. Manon n'est pas là. Manon vit normalement. Je sanglote et me tord de douleur. On me tient fermement. Et je hurle dans mes sanglots.
" Laissez moi. Je suis un homme mort. Tuez moi. Je ne veux pas vivre. Tuez moi. Dégagez d'ici. Je veux mourir. Je.. je veux.. mourir"
  Le désespoir me surprend. Je souhaite ne plus jamais rouvrir les yeux.

Si je revis.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant