Stony One Shot

May nothing but death do us apart

[Pour cette nouvelle partie, j'ai encore décidé de changer des habitudes. Je ne vais pas parler de super héros ici, mais plutôt d'humains. Steve est donc un policier, garant de l'ordre et intransigeant. Tony sera un délinquant, habitués aux séjours en prison, aux petits vols,... Leur relation est étrange mais dynamique, ils se plaisent mais se détestent. Je vous laisse découvrir ceci en vous promettant un prochain chapitre centré sur les Avengers, bonne lecture.]

Voilà, Tony venait de se retrouver dans cette voiture, encore. Devant, monsieur Rogers est installé avec son collègue. Ce collègue insulte longuement Tony. Le brun tente de son mieux de rester calme, il ne faudrait pas qu'il se retrouve avec des ennuis supplémentaires. Sauf que Tony n'est pas connu pour se taire et encore moins pour rester calme. Jamais. Steve reste silencieux, il ne répond pas à son collègue, il conduit et il semble être vraiment ailleurs. Tony esquisse un sourire en remarquant que Steve ne prend pas le parti de l'autre policier et c'est une bonne chose.

Cette arrestation prend une tournure inattendue lorsqu'un message se fait entendre dans la radio, une explosion dans un bâtiment. Steve freine brusquement, prêt à changer de direction, oubliant presque carrément la présence de Tony à l'arrière de la voiture. Correy, le collègue de Steve décide de l'interpeller.

- Qu'est-ce qu'on fait de lui ?, demande finalement Correy d'une voix curieuse.

Steve dépose son regard sur Tony.

- Il vient avec nous !
- Quoi ?!, s'exprimaient les deux hommes en même temps.
- Une équipe va passer pour le récupérer, j'ai promis qu'il restera vingt-quatre heures en garde à vue, ça ne changera pas, annonce Steve d'une voix ferme, se mettant en route vers le centre par la suite.
- Tu sais ce que tu risques Rogers !, lance alors Correy, peu habitué à ce que son collègue ne respecte pas strictement les règles imposées.
- La ferme, grommèle t-il sombrement.

Tony observe l'échange comme un match de tennis de table. Il ne comprenait pas bien ce qu'il était en train de se produire. Tony ne voulait pas aller sur place, oui, il avait une licence en secourisme, et Steve le savait très bien alors, essaye t-il de se prouver quelque chose, de se prouver que Tony n'est pas un homme si mauvais qu'il n'y parait. La voiture file à toute vitesse dans les rues de la ville, le cœur de Tony bat à toute vitesse en repensant à sa vie passée. Il avait une grosse tête, il travaillait en tant qu'ambulancier et en réalité, il aurait carrément pu devenir chirurgien si ses problèmes d'alcool ne s'étaient pas manifestés à la perte de ses parents. A cette époque, il secondait les pompiers de la ville et donnait les premiers soins avec son collègue Bruce, un type aussi discret que colérique. Tony le trouvait étrangement apaisant chose qui lui fait esquisser un petit sourire en coin. La bonne époque.

La voiture finit par s'arrêter, les dégâts sont surprenants. Steve sort de la voiture d'un pas précipité et ouvre la porte arrière. Correy court déjà vers les débris d'un pas rapide. Steve attrape violemment Tony par le bras pour le faire sortir de la voiture, Tony lève les yeux au ciel en grognant.

- Je crois que je suis encore capable de me lever seul, monsieur l'agent.

Steve le fixe, exaspéré. Son air est sérieux, il ferme la portière et plaque Tony contre la voiture, son geste reste violent, Tony souffle cette fois. Comme était-ce possible de regrouper une musculature aussi imposante en une seule personne ? Le beau brun passe sa langue sur ses lèvres, se coupant de la réalité macabre pendant deux secondes.

- Je vais te détacher, montre-moi que tu peux te rendre utile, affirme Steve sur un ton sérieux.
- Je préfère que vous m'attachiez, souffle alors Tony pas loin de l'oreille du blond.

Steve est alors parcouru de frissons, il sait que ce n'est pas le bon moment, mais il est seul depuis si longtemps et avec son travail, l'occasion de rencontrer des personnes commence à se faire rare. Alors évidemment, les paroles de Tony font son effet, le blond passe sa main libre derrière sa nuque, son souffle est rapide.

- Bon, ça vient ?, dit alors Tony en tendant ses poignets avec toute l'innocence du monde.

Steve finit par réagir avant de lancer un dernier coup d'œil à cet homme et de partir en courant rejoindre son équipe. Tony prend une autre direction et rejoint les secours qui sont sur place, une chance qu'il soit clean. Il présente ses anciens papiers qui sont maintenant invalides depuis quelques années. Un type lui fait comprendre que toutes les aides peuvent être nécessaires et c'est ainsi que Tony s'occupe des blessés. Il se reconnecte avec sa vie d'avant et il n'y a pas de meilleurs sentiments. Évidemment, l'équipe qui devait arriver était un prétexte inventé par Steve, il n'avait jamais prévenu personne. Tony est alors occupé à transporter des personnes, c'est le moment de faire des tris. C'est n'est pas le mot qu'il préfère mais il suffit de regarder pour comprendre que les personnes ayant succombées ne font qu'augmenter. Son coeur bat très vite, Tony réalise toute l'ampleur de la chose.

Après des heures et des heures de travail, c'est un peu une évènement qui donne envie d'être en vie, de vivre. De recommencer à vivre. De son plein gré, Tony revient près de la voiture et tend ses poignets à Steve.

- Tu peux y aller, annonce Steve.
- Qu'est-ce que tu fous Rogers ?, lance Correy sur un ton agressif.
- On n'est même pas certain que c'était vraiment lui, grogne Rogers.

Ceci force Correy à se taire. Oui, Tony avait été arrêté par Correy et Steve n'avait pas tenu à le contredire mais la réalité était bien la suivante. Steve se met à sourire et fouille sa poche discrètement alors que Correy est déjà remonté dans la voiture.

- Appelle-moi, mime alors Steve avec ses lèvres en lui tendant un papier.