Chapitre 7

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PDV Hermione Granger :

Je courrais dans les bois, je n'avais jamais couru si vite de ma vie. Je les entendais se rapprocher, ils allaient nous coincer, c'était sur. Je lançais un sort à Harry, il serait temporairement méconnaissable ainsi... Puis je sentis le maléfice frappé mon dos, je tombais à plat ventre. Quelqu'un me releva, je pouvais sentir son haleine dans mon cou. J'en avais la chair de poule, sans le voir je savais que c'était Greyback. Nous étions foutu... On nous emmena jusqu'à un manoir. Là, Malefoy refusa de répondre aux questions de sa tante. Elle était hystérique. Je fus séparée des autres et je me préparais à ce que j'allais subir. Nos regards se croisèrent. Il me fixa avec une telle intensité, me faisant partager tout ce qu'il ressentait à ce moment précis. Je le laissai explorer mes pensées également. Je me perdis quelques instants dans ses yeux bleu gris pleins de douleur. Il semblait s'en vouloir, s'excusant presque pour ce qui allait se passer. Puis Lestrange me lança un sortilège doloris et je tombais au sol. Elle me posait la même question, inlassablement.  La douleur était insupportable, je ne pouvais me retenir de crier. Comme je m'entêtais, elle devint encore plus furieuse et me scarifia la peau du bras avec le mot "sang de bourbe". J'entendis un bruit, la fouine avait bougé. Elle se souvint alors de lui et le punit de ne pas avoir reconnu Potter et d'avoir tenté de me protéger ? Impossible... La douleur avait du me faire louper un événement. Le voyant se tordre de douleur au sol, j'hurle de plus belle, la supplie. Il reste silencieux durant tout le temps de son supplice. Puis, le lustre me tomba dessus et ce fut le trou noir. 

Je me réveille en sursaut, en nage. Toujours le même rêve. Ma torture... Enfin, depuis notre rencontre aux Trois Balais, notre torture... Mon cerveau avait complètement occulté cette partie des événements. Mais, je m'en étais souvenue juste après notre échange de regard dans la chambre d'hôtel. Depuis, je ne cessais de revoir ses yeux. Me disant que, finalement, Malefoy devait tout de même avoir une part d'humanité en lui... Peut être que avais-je bien fait de l'aider à sortir d'Azkaban ? J'espérais ne pas me voiler la face en pensant ça...

Pansy avait un sommeil agité, elle semblait se débattre avec je ne sais quel fantôme de son passé. Ou peut être était ce juste au sujet d'un mec ? Il était 3h du matin, n'arrivant pas à me rendormir, je pris mes affaires, un livre et m'installais dans un des canapés de la salle commune. Ça faisait peut être une heure que je lisais quand j'entendis des bruits de pas. Je levais les yeux de mon livre et le vit. Il était en train d'enfiler son pantalon lorsqu'il remarqua ma présence. Il se hâta et s'avança vers moi.  

  "Ce que tu vois te plait, Granger ? Me lança t-il de manière arrogante."

Et merde... Pourquoi est-ce que je l'avais maté ? Je me sentis rougir. Il était bien foutu tout de même... Je comprenais les rumeurs qui circulaient sur lui. Mais il avait beaucoup maigri et était encore plus pâle qu'à son habitude. Nan mais je suis vraiment en train de détailler Malefoy là,  comme toutes les autres minettes de l'école ? Bon, allez Hermione ! Ça suffit, on reprend où on en était ! Mais, c'était trop tard. Je n'arrivais plus à me concentrer. Je n'arrivais pas à changer le fauteuil en gazinière ce qui m'énervais au plus au point quand je l'entendis rire ! Il se foutait de moi ? Réellement ? Mais du coup, c'est qu'il m'avait observé ? Je ne sais pas ce qui me mis le plus en colère, le fait qu'il riait de moi ou le fait que j'étais contente de savoir qu'il m'observait...


PDV Drago Malefoy :

Les rafleurs débarquaient chez moi avec un groupe de prisonnier. Et je devais dire si l'un deux était Potter. Bien que le détestant depuis toujours, je n'avais pas pu me résoudre à le dénoncer. Je ne souhaitais pas sa mort, j'avais compris depuis longtemps qu'il était le seul à pouvoir nous délivrer de l'autre fou. Ma tante découvrit une épée dans les mains d'un des rafleurs et se mit dans un tel état d'hystérie. Mon sang se figea dans mes veines... On était mal. Elle commença par Granger. Quand je la vis seule au milieu de mon salon, ma tante qui la toisait avec son sourire sanguinaire aux lèvres, j'eue peur pour elle. Et nos yeux se rencontrèrent, je ne sais pas pourquoi mais je levais sans y réfléchir mon masque et la laissait explorer mon âme. Elle se livra à moi également. Elle ne semblait pas effrayée mais plutôt résignée, elle avait dû se préparer à ce moment depuis longtemps. Elle allait lui tenir tête, c'était certain. Puis ma tante commença son petit jeu mais elle ne révéla rien. Elle hurlait à chaque nouveau châtiment mais ne la suppliait pas d'arrêter, elle était forte. Moi je n'en pouvais plus, voir les gens souffrir sous mes yeux, dans ma maison, était fréquent ces derniers mois mais je le supportais plus. Encore moins quand c'était quelqu'un que je connaissais... Je fis un pas, sans même m'en rendre compte. Ma tante s'acharna alors sur moi, je me tordais de douleur mais j'avais appris depuis bien longtemps à ne plus crier. Ça ne servait à rien de toute façon... Mais, je l'entendais elle, supplier et pleurer pour que mon calvaire s'arrête. Le lustre tomba à ce moment sur ma tante et Granger, les deux prisonniers s'étaient échappés... 

Nouveau départ... [Dramione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant