FRAPPE CADRÉE

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Je me dirige, talons hauts et tête basse, dans l'entrée du Hilton de Yaoundé. Nous sommes en juin 2010. Cela fait un mois que Samuel et moi avons renoué le contact. J'ai tout fait pour provoquer cette réconciliation. Ces huit semaines de silence m'ont fait réaliser que je ne pouvais pasmepasserdelui.Cecauchemarinterminablem'a transformée en femme soumise. Nous avons beaucoup parlé. J'ai fait amende honorable, me décrivant comme une fille trop gâtée qui ne pensait qu'à elle-même. Je lui ai promis de memettreàsa place, d'essayer d'être plus mature, de lui faire davantage plaisir. Cette nouvelle Nathalie créée surmesurepoursesbonssoinsl'enthousiasmait comme jamais. Il m'a expliqué que sa vie de footballeur était difficile, qu'il était obligé d'être toujours au top, de ne commettre aucun excès. À la moindre erreur, au moindre accident, il pouvait perdre du jour au lendemain tout ce qu'il avait mis si longtemps à construire. Sa vie entière et celle de son entourage reposaient sur sa seule aptitude à bien jouer au football. Ce stress permanent méritait bien quelques moments de détente à la hauteur de ses sacrifices. Voilà le message qu'il me fallait intégrer.
Moi, ce que j'aimerais, c'est de savoir qu'après une journée difficile, tu m'attendes dans une chambre avec une autre fille, développe-t‑il. Que lorsque j'arrive, vous vous touchiez, et qu'on fasse l'amour à trois. Si toi et moi sommes séparés quelques jours, et qu'avant un match je décide de passer du temps avec une autre fille à l'hôtel, ce n'est pas grave, au contraire. J'aurai plaisir à prendre des photos de nous deux, à te les envoyer, et à te raconter ce qu'on a fait. Ces expériences nous rendront encore plus complices. On partagera tout. C'est ça que j'attends d'une fille comme toi. Tu es belle, tu es intelligente. Je sais que tu peux entrer dans mon monde. Notre relation deviendra alors spéciale, unique. Plus rien ne pourra nous séparer.
Je ne l'avais jamais senti aussi proche de moi. Pour la première fois, j'avais l'impression d'entrer dans son intimité la plus absolue, de détenir la clé de son affection, et peutêtre celle de son amour. Je devais vaincre mes réticences naturelles à m'adonner à ces fantaisies sexuelles, et me convaincre que j'étais capable de supporter ce type de relations ouvertes. Je me suis renseignée sur Internet en allant voir des sites et forums échangistes. Je me suis rendu compte que cette pratique était moins originale que je ne le pensais. De nombreux couples paraissaient s'y adonner avec bonheur. J'ai fini par me persuader que la vie en Europe était différente, que j'étais à la ramasse, et qu'il fallait que je me mette à la page. Ne fais pas ta gamine. Ne fais pas ta jalouse. En entrant dans le hall de l'hôtel, je suis prête à devenir la femme qu'il veut que je sois. Lui a décidé de me mettre à l'épreuve sans tarder. J'entre dans sa suite, une cigarette à la bouche. Je n'ai jamais fumé jusqu'alors, mais j'ai pris cette habitude depuis quelques jours. Elle fait partie de l'attirail de la nouvelle Nathalie, plus mûre, plus européenne. Samuel me fait la réflexion, mais ne disserte pas là-dessus. L'imperturbable Sonor est lui aussi présent dans la chambre. Sans la moindre gêne, Samuel commence à se déshabiller, fait untour dans la salle de bains et en ressort nu. Il s'allonge sur moi. Sonor nous rejoint. Cette fois, je suis parfaitement consciente de ce qui est en train de se passer. Nous faisons l'amour tous les trois, et je n'en rate pas une miette. Pendant que les deux amis prennent du bon temps, je n'arrête pas de réfléchir. Le naturel revient au galop. Cette posture me dégoûte. Je suis un objet, un ballon que chacun se renvoie. J'essaie de penser à l'enfer de l'absence de Samuel, au bonheur pur qui se lit à cet instant sur son visage. C'est injuste : je joue un rôle, et plus je suis une autre, plus il est lui-même. Je l'entends me donner du «ma poupée», «machérie», des mots que je n'ai plus entendus depuis nos premiers flirts.
Ces paroles douces me donnent le courage d'aller au bout du spectacle. Je n'y mets pas le cœur, mais moncorpsfait illusion. J'ai beau me convaincre du contraire, cette nuit est une épreuve. En rentrant chez ma mère le lendemain, la honte reprend le dessus. Pourquoi n'est-il pas jaloux?
Pourquoi aime-t‑il me voir dans les bras d'un autre?
Qu'y a-t‑il de si merveilleux, de si épanouissant dans ce tableau?
En poussant la porte de la maison, le regard de ma mère sur moi double l'écœurement que je ressens. La crasse me colle à la peau. Les jours qui suivent avec le retour de Samuel à Milan sont l'occasion d'une nouvelle introspection. N'existe-t‑il aucun autre moyen de le rendre heureux?
Ses textos, plus enamourés que jamais, valent toutes les réponses.
"Je t'aime tellement»,
"tu es merveilleuse»,
"j'espère vite te revoir ».
Je suis piégée. J'ai joué son jeu, je suis entrée dans «son monde» comme il dit. Il n'y a plus de marche arrière possible sauf à provoquer sa colère et une inévitable rupture. Cette perspective m'effraie plus que tous les plans partouze du monde. Je ferai face. D'autres y arrivent. De toute façon, je n'ai plus le choix. Les mois s'enchaînent, et si les SMS et les appels sont toujours réguliers, ils sont moins fréquents, par ma faute.
Sans doute un peu échaudée par le rôle que je m'impose, je ne pousse pas le footballeur à la consommation. Et puis il y a sa carrière, toujours plus prenante. Samuel a repris le championnat italien pendant l'été. Sa saison 2009-2010 a dépassé toutes nos espérances et bluffé la planète foot. Pour la deuxième année d'affilée, mais sous un maillot différent, il a remporté le triplé, championnat national, coupe, et Ligue des champions. Ce palmarès est d'autant plus époustouflant qu'avant l'arrivée de Samuel, le onze milanais avait perdu de sa superbe. Cette performance inédite le place logiquement parmi les favoris au Ballon d'or. Là, une nouvelle fois, c'est son ancien coéquipier du FC Barcelone Lionel Messi qui décroche le graal. Comme l'année passée, Samuel digère mal ce qu'il considère comme une preuve supplémentaire de désamour
-et de racisme larvé
-de la presse européenne, et française en particulier.
-J'ai redressé l'équipe et nous avons tout gagné. Je méritais ce Ballon d'or »,
-m'a-t‑il confié au détour d'une conversation. De mon côté, j'essaie de me trouver une occupation professionnelle. Être adulte, c'est aussi être autonome. Si je gagne un salaire, même médiocre, je suis convaincue que Samuel me respectera davantage. Je ne serai jamais son égale en terme de revenus, mais je ne veux plus être la fille oisive incapable de s'acheter à manger sans son aide financière. J'entame une formation d'anglais, en attendant qu'une opportunité digne de ce nom se présente. Remplir mes journées me rend moins dépendante des invitations de Samuel à venir le rejoindre en Europe. Sachant ce que nos rendez-vous intimes me réservent désormais, je ne les réclame plus avec autant de vigueur. Au mois de décembre, alors qu'il rentre passer les fêtes au Cameroun comme chaque année, je me montre disponible. Cette fois, c'est à Douala, la ville d'où il est originaire, qu'il passe l'essentiel de ses vacances. À mon arrivée à l'hôtel Méridien où il m'a donné rendez-vous, je me rends compte qu'il nous a réservé deux chambres séparées. La mienne est au troisième étage, sa suite est au sixième. Je l'interrogesurcettecuriosité.
-C'est parce qu'Étienne est avec moi, il va dormir dans ma chambre», balaye-t‑il.
Étienne est son premier fils, fruit d'une liaison précédente. Il est âgé de neuf ans. Je trouve étrange, voire un peu malsain, de le mêler à sa bande d'amis, à laquelle s'est intégrée la mère de Samuel, et au milieu de laquelle trône une femme qui n'est pas Georgette. Passons. Le premier soir, nous faisons notre traditionnel tour en boîte de nuit. J'y rencontre Ayden, une présentatrice de journaux télévisés célèbre enAfriquequifaitpartiedu cercle des intimes du footballeur depuis quelque temps déjà. Elle est très belle, avec un physique peu commun dans nos contrées. Nous nous saluons poliment. Elle me raconte qu'elle est heureuse de pouvoir souffler, que le boulot la tue, qu'elle est épuisée. Sa complainte sonne faux. Elle veut se donner de l'importance.
Pfff, trop de travail, trop dur quoi! Son numéro m'agace. Ce n'est que le début.
Je passe la soirée à observer sans moufter la complicité évidente qui règne entre elle et Samuel. Elle rit aux éclats au moindre mot qui sort de sa bouche. Il est flatté. Le duo se lance dans un zouk endiablé pendant trois morceaux. Elle se dandine às'en déboîter les hanches. Elle en fait trop, mais il en redemande. Je connais le regard qu'il porte sur elle:
c'est celui qu'il portait sur moi jadis. Je ne décroche pas un mot de la soirée, ce qui ne semble guère émouvoir Samuel. Je contiens mes réflexes naturels de jalousie. Si l'ancienne Nathalie aurait pété les plombs au grand jour, la nouvelle se retient de tout esclandre. À notre retour à l'hôtel au petit matin, je monte dans ma chambre l'air indifférent. Je sens que Samuel me suit. Je retrouve peu à peu le sourire, jusqu'à ce qu'il m'annonce vouloir passer du temps avec sa mère avant de s'endormir.
-Avec ta mère?
-Maintenant? À 5 heures du matin?
-Oui. Je n'ai pas pu lui parler depuis notre départ en boîte. Je ne la vois pas souvent tu sais.
-J'ai du mal à y croire. Mais si tu y tiens.»
Bien entendu, je ne suis pas dupe. C'est avec Ayden qu'il va passer la nuit. Ou peut-être avec une autre après tout. Je ne dis rien. Car ses coucheries improvisées constituent pour moi un test grandeur nature: jusqu'où suis-je prête à le suivre? Jusque quand vais-je supporter d'être une pièce rapportée? Je fais un transfert sur Georgette: c'est moi, désormais, la femme-vitrine. Celle que l'on trimballe au gré de ses humeurs, et que l'on plante au moment de partager un moment d'intimité. Je fais partie du décor, je suis une jolie armoire devant laquelle on passe sans s'arrêter. Je sens mes récentes résolutions de femme soumise en train de se fissurer. La deuxième journée est presque identique à la première. Mon attitude flegmatique aussi. Au troisième jour, la vitrine se brise. Après avoir passé une nouvelle nuit seule, je prépare mes valises pour quitter l'hôtel. La rancœur secrètement accumulée depuis des jours se déverse dans un SMS enragé:
-Tu me prends vraiment pour une idiote. Tu découches tous les soirs sans la moindre gêne. Je sais que tu ne dors pas seul. Je suis jeune mais pas stupide. Tu ne prends même plus la peine de trouver des excuses. Je pars.
-Tu es vraiment une peste. Tout le temps à te plaindre.»
Sa réponse m'encourage dans ma décision. Fini le flegme. Dehors la servile Nathalie. La tigresse fait son grand retour.
-Si je suis une peste, toi, tu es un beau salopard. Tu ramènes des filles à Paris, à Douala, à Yaoundé sans doute. Je ne supporte plus d'être traitée comme une moins que rien. Je rentre chez moi.
-Ok.»
Pendant que je boucle mes bagages, Samuel ne lâche pas l'affaire et me bombarde de textos enragés. Je fais la morte, et j'appelle David, le cadet de Samuel dont je m'étais rapprochée ces derniers temps, pour lui annoncer mon départ et les raisons qui s'y attachent.
-Je sais bien que mon frère change de filles comme de chemises, confesse-t‑il.Cen'est pas un secret. Avant, il essayait de trouver des stratagèmes, de vous voir séparément, mais maintenant qu'il a moins de temps, il ne prend plus de précautions, et vous réunit dans un même lieu. Il est comme ça. Oui, c'est un salaud. Tu n'es pas obligée de le supporter, mais si tu veux être avec lui, tu dois l'accepter. Les autres l'acceptent, alors que toi, tu veux vivre une histoire d'amour. Samuel n'est pas la bonne personne pour ça.»
La justesse de son analyse me fait l'effet d'une douche glacée après une cuite. Il a raison. Ma décision est prise: je ne veux plus l'accepter. Je tourne les talons. Sur le chemin de la gare routière, Sonor m'appelle et me demande de revenir à l'hôtel discuter avec lui. Je n'en ai aucune envie, mais la douceur et la sérénité olympienne du bras droit de Samuel ont un effet apaisant immédiat. Je consens à venir lui dire en face ce qui me pousse à fausser compagnie à toute la bande. Contrairement à son patron, Sonor ne s'énervera pas et pourra même abonder dans mon sens. J'ai confiance en son jugement, souvent bien plus rationnel que celui de Samuel. Je fais demi-tour pour le rejoindre. Il me cueille à la réception et m'invite à l'accompagner jusqu'à l'ascenseur. Nous montons au sixième étage. Je devine ce qui se trame et lui indique qu'il n'est pas question de tenter un rabibochage de dernière minute. Ma fureur, un temps radoucie, se réveille pour de bon. Dans le couloir qui jouxte sa suite, je traite Samuel de tous les noms. Sonor me supplie de ne pas faire de scandale en public, jure que son boss n'est pas dans la chambre, et me convainc de le suivre à l'intérieur pour discuter au calme. Je suis décidément bien trop naïve: une minute plus tard, Samuel fait son entrée, habillé d'un costard. Son élégance tranche avec son faciès de lion enragé. Je ne l'ai jamais vu dans un tel état.
-Je suis rentré de boîte à 5 heures du matin. J'ai des réunions toute la journée, ça ne servait à rien que je vienne dormir deux heures avec toi. Voilà pourquoi je ne suis pas venu te rejoindre dans ta chambre. Et toi, tu ne trouves rien de plus intelligent que de mebombarderdetextosstupides?
-Pourqui tu te prends?»
Son ton agressif me pétrifie. Le garçon gentil, galant, blagueur dont je suis tombée amoureuse cache un homme capable de colères intenses, violentes. Sonor quitte la pièce discrètement. Son départ n'est pas fait pour me rassurer. Samuel enlève sa veste et me lance cette fois un regard de défi.
-Maintenant, tu vas me dire en face tout ce que tu m'as dit par écrit. »
L'ambiance délétère devient stressante. Pour la première fois depuis bientôt trois ans, Samuel me fait peur. Mon seul réconfort face à ce déluge de haine est de me savoir du côté de la vérité. Je me raccroche à cette conviction pour metrouver le courage de répliquer et me lève à mon tour.
-Je n'ai pas d'explication à te donner. Je n'en ai plus. Nous deux c'est terminé. Tu es un salopard. Tu es un beau parleur. Tu es un manipulateur. Tu voulais que je te dise tout ça en face? Eh bien c'est fait.»
Dans un silence de mort, Samuel me décoche une gifle monumentale. Je m'écroule par terre, la main posée sur ma joue à vif. La douleur est intense. Je reste interdite, bouche bée, comme si je découvrais le vrai visage de l'homme que j'ai en face de moi. De quoi est-il capable? L'effroi me serre les boyaux. Il s'avance, le doigt tendu, et les yeux gorgés d'hémoglobine. -À qui tu parles comme ça? À qui, hein?
-Pour qui tu te prends ? Depuis que je suis avec toi, je ne me suis jamais énervé. Tu fais toujours tes gamineries, et moi je te passe tout. Tu te prends pour le bonhomme dans ce couple? C'est toi qui décides?»
Je n'ose plus parler. J'ai peur qu'il me frappe à nouveau. Mes yeux se remplissent de larmes. Je n'ai qu'un espoir: que mon silence le ramène sur terre. Je me trompe.
-Si tu ouvres encore la bouche, je te jette du sixième.»
Je prends sa menace au sérieux. Le Samuel que je connais ne ferait pas de mal à une mouche. Celui qui se tient devant moi est incontrôlable. J'ai envie de crier au secours. Dans un réflexe de quasi-survie, je m'empare de mon téléphone pendant qu'il m'injurie de plus belle, et j'appelle le dernier numéro composé, celui de ma mère, à qui j'avais annoncé monretour prématuré à Yaoundé. Lorsque j'entends décrocher, je m'adresse à elle bien fort: «Maman?» Samuel est pris de court. Il interrompt sa litanie d'insultes, m'arrache le téléphone des mains, et porte l'appareil à son oreille sans me quitter des yeux. En l'espace d'une seconde, son visage change d'expression. Le lion enragé se mue en doux agneau. La transformation physique est saisissante. «Allô maman?
-Quoi, tu as entendu crier? Non, non, ne t'inquiète pas. Nathalie fait encore des histoires. Tu le sais, je fais tout pour elle, je lui apporte tout ce dont elle a besoin, mais ça ne suffit jamais. Le pire c'est que je l'aime beaucoup, maman. Je veux faire d'elle une grande dame.» J'entends ma mère lui demander d'essayer d'arranger les choses comme il peut. Je suis estomaquée par la scène à laquelle j'assiste et par le culot sans limite de Samuel.
-Tu as raison. On va se parler elle et moi. Au revoir, maman.»
Il raccroche. L'appel de ma mère semble avoir un effet sédatif sur son coup de sang. Je prie pour que l'accalmie me profite. Mon vœu semble exaucé. L'agneau prend définitivement le dessus. Samuel secoue la tête comme pour se réveiller d'un mauvais rêve.
-Écoute, je ne suis pas ici que pour la fête. J'ai aussi du travail. Je n'aurais pas dû m'emporter. Je n'aurais pas dû te laisser dormir seule comme je l'ai fait. Mais ces réunions m'ont empêché de suivre l'agenda que je m'étais fixé. -Je n'en crois pas un mot, mais je fais semblant d'acquiescer. Ne surtout pas réveiller la bête endormie. J'abonde dans son sens en n'ayant qu'une idée en tête: sortir d'ici le plus vite possible. Il me laisse quitter la suite sans un mot. Je ne me retourne pas et rejoins à petites foulées la voiture qui m'attend. La panique qui s'est emparée de moi me poursuit encore. Elle ne m'abandonne qu'une fois dans le bus qui me ramène à Yaoundé. À ma mère qui s'inquiète des suites de notre dispute, je dis que tout est arrangé, pour couper court à la conversation. Enfermée chez moi jusqu'à la Saint-Sylvestre, je n'ai qu'une crainte: que Samuel tente de me recontacter. Il n'en sera rien, jusqu'au passage du Nouvel An. Le simple fait de voir son nom s'afficher sur mon écran ravive le souvenir de ce huis clos infernal où j'ai craint pour ma vie. J'ouvre son texto la boule au ventre.
-Bonne année.»...

REVENGE PORN.         Foot, sexe, argent: mon témoignage ex de Samuel Eto'oOù les histoires vivent. Découvrez maintenant