L'organisation de son mariage ღ The Wedding Planner [ TERMINÉE ]

VINGT-QUATRE

« Un dong. »

Mes mains ainsi que le reste de mon corps étant anormalement tremblants, je tente en vain de verrouiller la porte de l'arrière-boutique, où je me suis ridiculement réfugiée.

- Amaya, c'est moi.

Soudainement prise la peur, je me jette contre la porte qui me sépare d'Eli, espérant juste qu'il s'en aille. Restant ainsi pendant de longues secondes, j'étouffe mes sanglots, suffoquant misérablement, écoutant ce qui se passe à l'extérieur.

Plus rien.

Enfin, c'est ce que je pensais avant que la porte ne s'ouvre à la volée, manquant à deux doigts de me propulser en arrière. Je pousse un cri sous l'effet de la surprise et attrape même un balai avec lequel je m'apprête à le frapper, quand l'objet m'est violemment arraché des mains et balancé au sol.

En moins de temps qui m'aurait fallu pour lâcher un cri de surprise, je me retrouve emprisonnée entre les bras d'Eli, du père de mon enfant. Je reste interdite pendant un moment, comme figée, avant d'éclater en sanglots contre sa poitrine.

Il passe sa main dans mes cheveux et s'appuie contre l'une des énormes caisses placées dans l'angle gauche de l'étroite pièce, tout en me murmurant que ce n'est que lui, qu'il est de retour et que tout va bien.

- J'ai arrêté de vouloir comprendre ton départ, d'espérer ton retour. Pourquoi tu es revenu ?

Tous deux assis à même le sol de l'arrière-boutique, plongés dans la pénombre, Eli et moi nous regardons tous les deux en silence, et ma vue est lentement floutée quand je repense au fait qu'il est bel et bien face à moi.

- J'ai jamais voulu partir, son regard s'attendrit, je te le jure bébé, je n'ai jamais cessé de penser à toi.

- Menteur, je renifle en me levant.

- Je ne mens pas !

Tout en se défendant, Eli agrippe mon bras, me faisant rasseoir face à lui alors que je ne m'étais même pas complètement redressée. Prise d'une nouvelle vague de sanglots, je ne trouve même plus la force et le courage de le regarder à nouveau, alors que je le sens m'implorer de lui porter de l'attention.

N'ayant pas lâché ma main, il en profite pour déposer un baiser au dos de celle-ci, et j'ai le sentiment qu'à travers ce contact, Eli me demande pardon. Je renifle, balaye les mèches qui gênent ma vue et regarde le plafond.

- Où étais-tu ?

Un silence passe, un long silence. Je m'arme alors de courage pour enfin regarder Eli et quand j'y parviens, il a un regard béat planté dans le mien. Finalement, il soupire :

- C'est compliqué.

- Pardon ? Je fronce les sourcils. Ma question est très simple pourtant ; c'est la seule que je t'ai posé et je veux une réponse, Eli.