ÉPILOGUE

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        - Shaniya ! Je crie du salon. Allez !

- J'arrive maman !

Tenant fermement son écharpe rose entre mes mains, je m'impatiente en ne la voyant pas arriver. J'entame alors mon chemin en direction de la chambre et j'ai à peine fait un pas dans le couloir que j'entre en collision avec elle. Emmitouflée dans sa doudoune blanche, elle place ses mains sur son front en grimaçant :

- Tu m'as fait mal.

- Et toi tu m'as écrasé le pied, je m'agenouille face à elle. Je t'ai toujours dit de ne pas courir dans l'appart.

- Mais il y a plein d'espace maintenant ! Peut-être que là où on va habiter il n'y aura pas de place pour courir !

J'esquisse un sourire, tentant tant bien que mal d'enrouler l'écharpe autour du cou d'une Shaniya bien trop excitée.

L'appartement, le fameux appartement de ce rapace Jefferies, est vide. Tout est emballé dans des cartons et déjà expédié à destination. Ça me fait bizarre, de tout laisser derrière moi comme ça.

Alors que je regarde les pièces vides avec une nostalgie carrément anticipée, mon téléphone se met à sonner et le visage peu sérieux d'Hajar s'y affiche.

- Détends un peu ta culotte, dis-je en attrapant ma valise, on arrive.

- C'est tout ce que je voulais entendre, je l'entends sourire.

Je roule des yeux, amusée, et raccroche. Enfin, j'attrape le bonnet noir de Shaniya et le lui enfile, puis ses gants. Alors que je remonte la fermeture éclair de sa veste, elle fronce le nez :

- Maman, se plaint-elle, j'arrive plus à bouger !

- Tu préfères tomber malade ? Si je te disais la température qu'il fait dehors tu ne voudrais même plus partir.

- Alors pourquoi tu mets pas une veste toi aussi ?

- Moi aussi j'en ai une, j'attrape mon bomber kaki et l'enfile. Tu vois ?

- Et où sont ton écharpe, ton bonnet, tes moufles ?

Bon, ma fille vient tout juste de me clouer le bec. Je grimace légèrement, et lui sourit :

- Prends vite ta valise, ma chérie ; si on ne se dépêche pas, Tata Hajar va partir sans nous.

Suite à ces mots, Shaniya hoche la tête, du peu qu'elle parvient à la bouger, et attrape la poignée de sa valise.

Elle est déjà au bas de la première rangée des escaliers que je n'ai pas encore fermé l'appartement derrière moi. Je ne peux m'empêcher de le regarder longuement, émue. Mais je me reprends vite en me disant que la vie qui m'attend aura sûrement mieux à m'offrir.

L'organisation de son mariage ღ The Wedding Planner [ TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant