Trahison dans sa plus simple forme

Chapitre 22

Chapitre 22 :

Kuroko parcourait le chemin jusqu'au distributeur automatique, où des boissons chaudes l'attendaient lui et Akashi. Il savait qu'Akashi comptait les secondes qu'il prenait, donc Kuroko s'assura de ne pas ralentir. Bien que ce soit agréable d'avoir quelqu'un qui s'inquiétait pour lui (Akashi ne l'admettrait jamais, bien entendu), c'était aussi étouffant. Il savait que c'était cependant pour une bonne raison, puisqu'Ibuki était toujours considérée « innocente » et était hors de contrôle.

L'adolescent se stoppa en face du distributeur et poussa un petit soupir. Kuroko Ibuki, sa mère légale par le sang. Une mère qui pouvait tordre vicieusement ce qui était important dans ses mains en quelques secondes. C'était la première fois qu'il voyait sa mère perdre. Kuroko était ébahi par les capacités d'Akashi et de sa mère, mais il les questionnait. Ça n'allait pas être simple, non ?

Tu ne peux pas penser comme ça, se réprimanda Kuroko en secouant la tête. Je devrais croire en Akashi-kun.

Il devait surmonter sa peur. Une fois que sa mère serait éloignée de lui, il s'entrainerait à ne pas tressaillir à chaque nouvelle main, et il travaillerait plus son basketball, puisqu'il était en ce moment trop occupé ou blessé pour jouer. Sa mère l'avait rabaissé toute sa vie quand elle serait partie, quelles seraient les possibilités qui s'étendraient devant lui ?

Akashi-kun désapprouverait probablement que j'achète quelque chose qui n'est pas bon pour la santé. Kuroko fronça les sourcils. Je vais nous prendre à tous les deux du thé.

Il attrapa les deux boissons tombées de la machine, les laissant presque tomber, ayant oublié qu'elles étaient chaudes. Utilisant ses manches comme gants de fortune, il transporta maladroitement les boissons en retournant rapidement sur ses pas, puisque son ancien capitaine attendait. La chaleur des canettes traversait ses manches et réchauffait ses mains froides.

Je ne laisserai pas Okaa-san m'avoir, pensa t-il, Elle partira. Akashi-kun –

Quelque chose coupa sa respiration. Une paume brutale et glacée fut appuyée brusquement contre son nez et sa bouche. Un bras s'enroula autour de sa taille et tire violemment, immobilisant son corps contre un autre. C'était le corps d'une femme, puisque Kuroko pouvait sentir ses seins contre son dos. Des cheveux bleus qui n'étaient pas les siens tombèrent sur son visage.

« N'ose pas faire un bruit », siffla l'agresseur. « Si tu en fais, je jure que je tuerai tout de suite. »

~Ellipse~

Bon sang, Tetsuya. Akashi courait dans les rues, ignorant les regards malpolis qu'il recevait des gens devant lesquels il passait en un courant d'air. Il sprintait depuis cinq minutes mais la fatigue était le moindre de ses soucis en cet instant. Kuroko était la seule chose dans son esprit. Où pourrait-il être ? Où l'aurait-elle emmené ?

Un endroit reculé, lui dit son subconscient, mais il y avait tellement d'endroits comme ça à Tokyo. Ça ne restreignait pas le périmètre de recherches pour lui. Un endroit auquel même moi je ne penserai pas... Un endroit évident, presque trop évident...

Ses yeux observateurs scannaient chacune des rues dans lesquelles il passait en courant. C'était à quoi il utilisait son Œil de l'Empereur, autrement que pour gagner. Il tourna à un coin et ignora le cri indigné d'une femme. Trop de gens... elle doit pouvoir se fondre dans la masse... Tetsuya, où ?

Où nous avions l'habitude de jouer.

Akashi-kun... Pouvons-nous aller là-bas ?

Okaa-san ne me laisse pas aller ici, plus maintenant.