Chapitre 23

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Chapitre 23 :

La toute première chose que Kuroko sentit quand il se réveilla fut – rien ? Son corps était complètement paralysé. Ses émotions, cependant, c'était autre chose. Confusion, peur, trahison, expectative : Il ne pouvait toutes les décrire. C'était étrange de flotter à travers ses pensées alors que son corps ne ressentait aucune douleur. N'était-il pas supposé sentir quelque chose ? Le toucher physique était-il un mensonge de son esprit, aussi ? Avait-il imaginé cette agonie tout du long ?

Où – était-il ? Pourquoi ne pouvait-il pas ouvrir les yeux ? Maintenant qu'il y pensait, un bruit de fond beep... beep... beep... continu attaquait ses sensibles oreilles. Qu'est-ce que c'était ?

« Son rythme cardiaque revient à la normale, et son nombre de respirations a augmenté. Hm ? »

Un doux murmure. Profond, professionnel – quoi ?

De lourds bruits de pas firent écho. Cela disparut après quelques secondes. Le son d'une porte cliqua doucement.

Kuroko ouvrit lentement ses yeux. Une douce lumière blanche l'accueillit. Il la regarda entre ses paupières, car malgré combien pâle elle était, elle blessait ses yeux bleus. Tournant lentement, vraiment lentement la tête, il observa les environs. Une petite fenêtre, une minuscule chaise où seul un enfant pourrait s'asseoir, des posters de santé sur des murs beiges, et deux vases de fleurs qui avait son nom inscrit sur des étiquettes : Tetsuya Kuroko.

Il tourna sa tête de l'autre côté et découvrit le moniteur qui causait le bruit sans fin. Il y avait un ordinateur à côté de lui et un écritoire à pinces sur une petite table. Il regarda son bras gauche et ferma ses yeux quand il vit l'intraveineuse. Les aiguilles étaient quelque chose qu'il ne pouvait pas supporter. Ce n'était pas à cause de la douleur – Kuroko pouvait supporter ça – mais c'était simplement la pensée d'un tube-comme une aiguille inséré dans sa peau. Avec une intraveineuse c'était pire, vu qu'un genre de liquide était envoyé dans son système sanguin.

Suis-je dans un hôpital ?

Le bleuté ouvrit ses yeux et souleva la tête. Une paire d'yeux marrons-dorés rencontrèrent les siens. Kuroko ne l'avait pas du tout remarqué.

Kise était assis là, choqué et pâle, ses lèvres gercées en partie ouvertes car il ne savait pas quoi faire d'autre. Ses cheveux blonds étaient extrêmement désordonnés de sa nuit passée à se retourner sur le fauteuil inclinable. Des cercles sombres se dessinaient sous ses yeux, inconvenants pour un modèle. Il s'était réveillé de son sommeil sans repos au son du léger mouvement sur le lit. Il semblait qu'il avait eu raison de se réveiller, puisque il était maintenant le premier que Kuroko saluerait.

« K-Kurokocchi ? » Dit-il d'une voix rauque avant de s'éclaircir la gorge.

Kuroko cligna des yeux depuis son coussin. « Kise... -kun ? »

« Kurokocchi ! » cria presque Kise, qui se leva de sa chaise. Kuroko tressaillit au son. Aomine, que l'adolescent aux cheveux bleus venait juste de remarquer – ouvrit ses yeux d'un coup au nom et regarda autour de lui en interrogation. Quand son regard rencontra celui de Kuroko, ses deux sourcils bleus foncés se haussèrent.

Ce fut après cela que Kuroko remarqua que presque tout le monde était là. La Génération des Miracles, Kagami, et son père. Ils étaient tous disséminés à travers la chambre deux sur un mini-canapé, un sur le sol, un appuyé contre le mur, un sur le fauteuil inclinable, et deux sur les très confortables chaises.

Kise se précipita au bord du lit de Kuroko et se pencha au-dessus du garçon blessé. « Vas-tu bien, Kurokocchi ? Non, c'est une stupide question, bien sûr que tu ne vas pas bien ! Eh bien, as-tu mal ? Haru-san a dit aux docteurs de te donner be-a-u-coup d'anesthésiants, mais je ne suis pas sûr qu'ils aient aidés. Es-tu engourdi ? Je pense que tu devrais être engourdi. Si non, je peux – »

Trahison dans sa plus simple formeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant