Trahison dans sa plus simple forme

Chapitre 19

Chapitre 19 :

Kuroko s'affaissa au sol, ferma fortement ses yeux et pressa les paumes de ses mains contre ses oreilles avec désespoir. Ses genoux pressés contre sa poitrine, le bleuté baissa la tête et tressaillit quand un autre assaut de coups violents fut envoyé contre sa porte. Même avec le blocage contre ses oreilles, Kuroko pouvait toujours entendre la forte voix le maudissant.

« Putain de morveux ! » cria la voix. « Sors ton cul d'ici ! Je te tuerai ! » Plus de coups heurtèrent la porte, suivis par des mots si colorés qu'ils feraient se sentir honteux un marin. La poignée de la porte tressautait sans fin des constantes tentatives. Kuroko tressaillit seulement et tenta de l'ignorer. « Laisse-moi entrer, Tetsuya ! Bordel où est le tournevis ? Je le jure, je te tuerai quand je t'attraperais ! »

Kuroko Ibuki se tenait à l'extérieur, livide, ses dents serrées tandis que de lourdes expirations sortaient de son nez et de sa bouche. Ses deux mains étaient courbées en poings, et sa main gauche agrippait fortement un morceau de papier. Sommation de la Cour était marqué d'une police officielle noire. Comment ose ce morveux – comment ose t-il impliquer le système juridique dans cela ? Comment ose t-il me causer des problèmes il a eu l'audace de ruiner mon image publique !

« Laisse-moi entrer ! » cria t'elle en donnant un fort coup de pied dans la porte. Un peu de peinture fut enlevée par son talon.

L'adolescent aux cheveux bleus pria seulement pour que son père rentre à la maison bientôt. Il savait que c'était inutile cependant, puisque son père serait absent la plupart de la journée. Ils n'avaient pas prévu qu'Ibuki rentre, à cause du mot qu'elle avait laissé le matin même.

Quand un autre coup de pied fut envoyé sur sa porte, Kuroko se leva et chercha son téléphone. Ses mains tremblantes pressèrent accidentellement deux fois le mauvais numéro, mais il fut finalement capable d'appuyer son pouce sur la touche « 3 ». Puisque c'était un appel-rapide, le téléphone commença aussitôt à appeler la personne désirée.

« Tetsuya ? » Jamais la voix d'Akashi n'avait été aussi apaisante pour Kuroko.

« A-Akashi-kun », dit Kuroko, avant de sursauter quand Ibuki recommença à brailler, tout en frappant la porte avec ses poings et ses pieds.

Akashi l'entendit, même si le téléphone n'était pas en haut-parleur. « Est-ce que ta mère est dangereuse en ce moment, Tetsuya ? »

La main libre de Kuroko attrapa la légère fibre de son tapis, effrayée. « Hai » dit-il, en s'assurant que sa voix soit assez forte pour se faire entendre au-dessus des cris d'Ibuki, mais assez basse pour que sa mère ne sache pas qu'il était au téléphone. « Otou-san n'est pas à la maison. »

« Tu as un placard dans ta chambre, non ? » demanda Akashi. « Va dans ton placard. »

« H-Hai ? »

« Dans ton placard. Maintenant. »

Avec ses sourcils bleus froncés, Kuroko se leva lentement et boita en direction de son petit placard, tentant de son mieux d'ignorer les hurlements de sa mère. Il fit glisser la porte, se fourra à l'intérieur et la referma. Immédiatement, un drap noir comme le ciel nocturne tomba devant ses yeux. Il ne pouvait voir ou entendre quoi que ce soit à par les hurlements de sa mère. Cela rendit l'adolescent encore plus agité, puisqu'il ne pouvait voir ce qui se passait autour de lui. Il ferma ses yeux, mais les rouvrit juste après, vu que cela ne faisait aucune différence.

« Pourquoi veux-tu que je soies dans le placard, Akashi-kun ? » Kuroko frissonna quand il entendit un autre essai de déverrouiller sa porte fermée. Il avait barricadé la porte avec sa chaise en la plaçant juste sous la poignée, de sorte à ce que sa mère ne soit pas capable de tourner la poignée même si la porte n'était pas verrouillée, mais ça ne le faisait quand même pas se sentir en sécurité.