Chapitre n°11

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- Je savais que tu ne pourrai pas dire non, s'esclaffa Daniel

Il m'enlaça tendrement avant de m'annoncer qu'il allait rejoindre ses amis, et qu'on se retrouverait un peu plus tard pour manger.

Je répondis par un sourire crispé, priant pour qu'il ne s'en rende pas compte. Heureusement, il m'adressa simplement un clin d'œil et se détourna de moi. Je gardai la tête baissée, ne sachant pas vraiment comment me sortir de la situation délicate dans laquelle je m'étais engagée. J'avais promis à Lauren de ne pas la laisser tomber, c'était certain, mais mon petit-ami tenait vraiment à ce que je vienne. Je ne pouvais pas dire non, mais d'un côté j'étais mal à l'aise vis à vis de la brune. Je décidai donc de lui envoyer un message, malgré la culpabilité qui avait envahi mes esprits. En réalité, j'avais attendu de manière si impatiente le moment où je me retrouverai avec elle, que j'en venais à regretter ma décision. Mais si je ne me rendais pas au match de hockey pour voir Daniel, il s'en rendrait compte, et jamais je ne pourrai lui avouer le pourquoi du comment je m'étais absentée.

A Lauren: Salut... Au final, je ne pourrai pas être là ce soir, j'ai eu un imprévu... Désolée :/ Une autre fois ?

Je rangeai mon téléphone dans ma poche arrière et accélérai le pas afin de rejoindre Dinah et compagnie, la sonnerie ayant déjà retentit. J'eus à peine le temps de leur faire la bise, et gravis les escaliers du lycée pour me rendre en cours.

[Ellipse de quelques cours pas intéressants]

J'étais actuellement en maths, et malgré mes efforts je n'arrivais pas à me concentrer, rongée par la culpabilité. J'avais eu beau regarder mon téléphone à maintes reprises en attente d'une réponse de Lauren, rien ne venait. Silence radio. J'avais peur qu'elle ne m'adresse plus la parole, et je n'avais personne avec qui en parler. A la pause, Dinah m'avait harcelée pour que je lui raconte ce qui n'allait pas, et je lui avais répondu que j'avais juste mal à la tête. Ce n'était pas totalement faux, mais ce n'était en aucun cas la raison de ma mauvaise humeur. J'avais failli me confier à Normani, puis j'avais réalisé qu'elle irait sûrement tout reporter aux deux autres filles une fois que j'aurais eu le dos tourné. J'avais l'impression que la journée était passée à une vitesse folle: à vrai dire, je redoutais le moment où j'allais devoir me rendre au match de hockey, bannissant définitivement ma soirée avec Lauren. Plusieurs fois j'eus envie de me gifler (chose que je ne fis pas, afin d'éviter qu'on me prenne pour une tarée) pour me rappeler que j'avais mon petit-ami et qu'il devait NORMALEMENT me suffire amplement. Je ne voulais pas remettre en cause les sentiments que j'avais pour lui. Je voulais qu'ils soient toujours là, parce que je refusais de voir tout ce que j'avais construit jusqu'ici s'écrouler. La sonnerie me tira de mes pensées, et je sortis de la salle au ralenti, priant pour que personne ne me demande quoi que ce soit. J'avais envie d'être seule, de réfléchir... Mais malheureusement pour moi, Daniel n'était pas de cet avis. Il m'attendait à la sortie, le sourire aux lèvres.

- Ah enfin ! J'ai cru que tu n'arriverais jamais ! lança-t-il avant de m'embrasser

Et moi j'ai cru que tu aurais oublié...

- Je passe te prendre à 18h chez toi, d'accord ?

Je hochai vivement la tête, retenant un soupir de soulagement en apercevant la voiture d'Edgar au loin.

- Je vais y aller, mon chauffeur m'attend, dis-je précipitamment

Il acquiesça, l'air un peu confus par mon empressement, mais ne protesta pas et me frôla une dernière fois la joue avant de s'en aller à grandes enjambées. Je le regardai partir avant de me diriger vers la grille en trainant les pieds, lorsqu'une voix rauque que je ne connaissais que trop bien m'arrêta.

miss clarke ? (camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant