Le lendemain je me réveillai avec un mal de tête incroyable, causé sans doute par les nombreuses larmes que je n'avais su refouler durant la nuit. A l'abri des regards. Je me détestais d'être aussi effondrée à cause d'une fille que j'avais laissée me charmer et me bercer d'illusions sans y opposer aucune résistance. Je me sentais faible. J'avais la sensation de me déplacer avec un trou béant dans la poitrine. L'image de Camila se pendant au cou de Daniel le sourire aux lèvres refusait de quitter mon esprit, et je me sentais mourir. Petit à petit. Je voulais plus que tout la haïr de m'infliger cette tornade de sentiments destructeurs, mais j'en étais incapable. Et pour cause : Je l'aimais. Je l'aimais comme je ne pensais jamais aimer un jour, et il me semblait que je ne pouvais rien faire pour atténuer le dévouement de mon cœur.
Les cris stridents de mon réveil me sortirent de mes pensées dans un sursaut. Il était rare que je m'anime avant lui, mais aujourd'hui était tristement spécial. Pour la première fois, je vivais l'étape du cœur brisé.
C'est donc après avoir fait taire l'appareil que j'attrapai mon téléphone d'un mouvement terriblement lent comme je le faisais chaque matin depuis que je l'avais en ma possession. La confusion m'envahit lorsque je vis le symbole d'un nouveau message s'afficher à l'écran. Et je me sentis encore plus perdue lorsque je l'ouvris.
De Justin : Salut, Jauregui... C'est Justin, mais je pense que tu avais déjà mon numéro, je me trompe ? Enfin, voilà. J'ai besoin de te parler. C'est important. RDV à l'entrée du parc après les cours ?
Je dus me frotter les yeux à plusieurs reprises et parcourir le court texte du regard encore et encore avant d'être sûre que le destinataire du message était bien qui il était.
A Justin : Pourquoi je viendrais ?
Sa réponse se fit instantanée.
De Justin : Je sais que tu me détestes, mais... S'il te plait... ?
A Justin : Encore une fois : Pourquoi ? J'ai pas vraiment envie que tu débarques avec une bande de potes pour me taper sur la gueule.
De Justin : Pourquoi est-ce que je voudrais te tabasser ?
A Justin : Parce que j'ai bousillé ta clope ? Parce que je t'ai menacé ? Parce que je t'ai mal parlé ? Il y a beaucoup de choses qui auraient pu blesser ton égo.
De Justin : Ok, je t'avoue que sur le coup j'étais énervé. Mais je comprends ta réaction, au final. Tu vois ? T'es mon dernier espoir, il faut vraiment que je te vois. S'il te plait. Je veux bien te supplier à genoux au milieu de la cour si après ça tu acceptes de me rencontrer.
A Justin : Pitié, non. Epargne-nous ce moment de malaise, tu veux ? Les gens vont s'imaginer qu'on se fréquente et je refuse catégoriquement d'être associée avec toi.
De Justin : C'est oui, alors ?
Je soupirai. Après tout, que pouvait-il se passer ? Jamais ce Justin-là n'aurait proposé de mettre sa dignité de côté si ce n'était pas pour une raison suffisante. Un cas d'extrême urgence.
A Justin : C'est d'accord. Mais t'as intérêt à te tenir tranquille ou j'hésiterai pas à te refaire le portrait, ok ? Rien à foutre si tu fais du hockey.
De Justin : C'est compris. Merci.
Je ne répondis pas, laissant la curiosité prendre peu à peu possession de mon organisme. Que pouvait-il avoir à me dire de si important ?
- PDV Camila -
En ouvrant les yeux le matin suivant, je laissai échapper un grognement presque désespéré. Je me sentais misérable. Je me sentais horrible. Je ne cessais de me rejouer la scène de la veille en boucle, et plus je le faisais, plus je me détestais.
![](https://img.wattpad.com/cover/96184721-288-k584898.jpg)
VOUS LISEZ
miss clarke ? (camren)
FanficCamila Cabello a toujours vécu chez ses parents, dans une immense habitation éloignée de l'agitation de la ville. Du lundi au vendredi, elle se rend au lycée (en limousine, s'il vous plait !), afin d'y côtoyer d'autres adolescents de son âge, mais a...