Chapitre n°30

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- PDV Camila -

Après les cours, Dinah m'avait proposé de venir passer un peu de temps avec elle avant d'avoir à rentrer chez moi, se rendant sûrement compte que me retrouver entre quatre murs avec mes parents n'était pas vraiment ce dont j'avais besoin à la fin de cette journée. 

- Tu sais, lançai-je soudain alors que nous étions toutes deux assises sur son canapé sans rien dire, Je dois faire cet exposé avec Lauren...

- Ah ? Vous êtes toujours en binôme finalement ? 

- Oui... On était retournées voir Monsieur Marshall quand les choses allaient bien entre nous...

- Je vois... C'est plutôt une bonne nouvelle d'un côté, non ? 

- Comment ça ?

- Un binôme travaille ensemble, pas vrai...?

- Quoi ? m'affolai-je, Non. Non, elle me déteste. 

- Je ne te demande pas de te pointer chez elle comme une fleur, Mila, mais envoie lui au moins un message... Tu sais très bien que tu ne peux pas y échapper et je doute que ce soit possible de changer à nouveau de partenaire... 

- Je ne sais pas...

Ma meilleure amie leva les yeux au ciel avant d'enfouir son visage entre ses mains, laissant échapper un bruit animalesque que j'interprétai comme un grognement de frustration.

- Fais-le, par pitié ! Je refuse de t'entendre te poser la question de si oui ou non tu devrais le faire pendant les jours qui viennent. Pense à moi aussi, s'il te plait. Pense à ma santé mentale.

- Ok, ok... C'est vrai après tout, qu'est-ce que je risque ? finis-je par admettre après un instant de réflexion

Quoi que j'en dise, je n'avais pas vraiment le choix. Dinah avait raison.

- Oh, s'exclama cette dernière, me sortant de mes pensées, Tu pourrais éventuellement recevoir un truc du style "Tu te fous de ma gueule ?" avant de te faire bloquer, mais rien de très grave, j'imagine. 

- Di ! Tu ne m'aides pas du tout, là !

- Quoi ? C'est vrai ! Mais qui ne tente rien n'a rien... 

Je déverrouillai mon téléphone d'un geste peu assuré, tremblante à l'idée même d'ouvrir la conversation avec la brune. 

A Lauren : Coucou, comment tu vas depuis le temps ? Je -

- Efface cette horreur tout de suite, rétorqua Dinah en lisant par-dessus mon épaule, Tu parles à ta future femme, là... Pas à ta vieille tante qui vit à Pétaouchnock et que tu n'as pas vue depuis 10 ans... 

- Je n'ai pas -

- Façon de parler, Mila... Ecris, maintenant. 

Je m'exécutai sans rien dire, nerveuse. 

- Qu'est ce que je devrais mettre, tu crois ? demandai-je après un moment de silence durant lequel mes doigts s'étaient contentés de flotter au-dessus du clavier sans pourtant jamais appuyer dessus

- "Je t'aime", ça me parait être un bon début. 

- Dinah !

- Ou alors: "J'aimerais bien travailler la chimie avec toi, si tu vois ce que je veux dire" avec un smiley clin d'œil, tu sais, histoire de -

- DINAH !

- Ok, ok ! J'arrête. Promis. Reste simple, si tu veux mon avis. 

- Simple, simple... répétai-je avant d'avoir, soudain, une idée

miss clarke ? (camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant