Chapitre n°4

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Je tournai lentement la tête, surprise. Alors que j'allais répliquer, mon regard croisa celui qui m'avait tant chamboulée durant la matinée. Un regard émeraude, qu'il m'était impossible d'oublier.

- Oh... Lauren...

Elle laissa échapper un petit rire.

- Tiens, mademoiselle se souvient de mon prénom ? Je suis flattée, dit elle sur un ton qui se voulait ironique

Ses yeux brillaient, et je me sentais incapable de faire le moindre geste. J'étais figée. Oui, figée. C'est le mot.

- Je ne pensais pas que la petite Cabello se retrouverait un jour chez le directeur. Papa et maman ne vont pas être contents, j'imagine...

Elle était sérieusement en train de se moquer de moi ?

- Je ne suis pas "petite", répondis-je, agressive

C'était stupide comme réponse, et j'en étais parfaitement consciente. Pourtant, Lauren ne sembla pas relever mon manque de répartie, et se contenta de sourire.

- Eh... T'énerve pas, je te taquinais. Qu'est-ce-que tu fais là ? demanda-t-elle, le visage étrangement doux

- J'ai séché.

Rien que de l'annoncer moi-même me faisait froid dans le dos. Je n'étais décidément pas conçue pour enfreindre le règlement.

- Alors là, je suis impressionnée. Qui aurait cru que Camila Cabello était une délinquante ?

Je laissai échapper un petit rire à cette remarque: c'était vrai, jamais je n'avais fait le moindre faux pas, aussi loin que je me souvienne. Quoique...

- En quatrième, je me suis fait prendre alors que je mâchais un chewing-gum en classe. Ma prof a écrit un mot dans mon livret scolaire, et je me suis mise à pleurer. Je peux te jurer que ça m'a hantée pendant des mois.

Je rougis d'embarras, baissant la tête : pourquoi est-ce-que je lui racontais ça ? Je commençais à regretter mes paroles, lorsque j'entendis son rire me résonner dans les oreilles. Je levai la tête, observant son visage: je ne l'avais jamais vue sourire franchement, et je ne l'avais même d'ailleurs vue que deux fois, mais j'aurais donné cher pour voir ce sourire tous les jours. Je rougis violemment lorsque je me rendis compte de ce à quoi j'étais en train de penser.

- Je sais, c'est un peu ridicule, lâchai-je, embarrassée

Elle s'arrêta peu à peu de rire avant de répondre.

- Non, je trouve ça mignon, en fait.

On échangea un sourire qui semblait vouloir dire beaucoup de choses, avant que je ne rompe le silence qui régnait.

- Et toi ? Pourquoi tu es là ?

Elle marqua un temps de pause, et son visage s'assombrit.

- Je ne préfère pas te le dire.

- Tu sais je... commençai-je

- Au suivant ! Me coupa un type en sortant du bureau de Franklin.

Elle souffla simplement "je suis désolée", avant de s'engouffrer dans la salle. Je savais pertinemment qu'elle ne l'était pas du tout, et que cet appel lui avait permis d'échapper à mon interrogatoire, mais je ne pouvais pas lui en vouloir: elle avait le droit de ne pas me le dire. Après tout, on ne se connaissait pas.

~

TADAM !

Le chapitre 4 est FINI ! (Au cas où vous auriez pas remarqué, je vous préviens. JE SUIS GENTILLE HEIN ?) Il est un peu court, mais je trouvais que c'était bien de le couper à ce moment là. Je sais, je suis sadique.

miss clarke ? (camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant