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Clive

Je n'ai jamais eut besoin de l'autorisation de me parents pour aller où je le souhaite, et ce cas là ne fait certainement pas exception.

Il faut dire qu'à 19 ans, on n'a plus vraiment besoin de quelqu'un pour décider depuis un moment.

Pour éviter le bain de foule insupportable, je me suis immédiatement décalé sur le côté pour contourner l'estrade, et de ce fait accéder directement à la raison intéressante de ma présence ici.

Les gens sur ma gauche attendent patiemment, les discussions vont bon train, les bruits des discussions s'enveniment parfois, tandis que d'autres restent calmes et patientes.

Un seul sujet de conversation présent : Le couronnement du Prince Caleb.

La mort du Roi a été bien vite digérée à mon goût...

Je progresse de ma démarche assurée, tout en promenant mes yeux sournois un peu partout.

Je dégage une assurance et une arrogance propre aux C, j'en aie terriblement conscience, mais je ne fais jamais rien pour l'arranger. A dire vrai, cela me plait, ce que je dégage, c'est un mélange de crainte et d'admiration je m'en rends compte dans le regard des gens qui posent les yeux sur moi.

J'ai décidé depuis longtemps que je me satisferais de mon statut de C, et j'ai donc adopté l'attitude et le caractère nécessaire.

Toujours en avançant, je sors une cigarette de ma poche, l'allume à l'aide de mon briquet, et la porte à ma bouche.

J'exhale une longue bouffée de l'air toxique, et l'expire en fermant les yeux rien qu'une seconde.

C'est vraiment dégueulasse la cigarette, si j'en fume c'est de un pour me renforcer l'image du C, et de deux parce que cela fait longtemps que je suis devenu indépendant à cette merde.

En progressant je distingue au loin quatre silhouettes qui discutent, deux filles deux garçons, et me demande si ce sont eux qui ont envoyé la lettre.

Je ne suis plus qu'à quelques mètres d'eux quand l'une des deux filles qui est face à moi aux cheveux frisés semble m'apercevoir et souris, tout en disant quelque chose.

Les deux garçons se tournent dan ma direction, me dévisageant de loin, tandis que la dernière fille face à moi ne se retourne pas immédiatement.

Quand elle daigne enfin se tourne face à moi, je ne la regarde plus car mes yeux se sont posés sur les lettres qu'ils tiennent tous à la main.

Je comprends que je ne suis pas seul dans cette affaire, alors avec un sourire supérieur je dis :

« - Je vois que je ne suis pas le seul à me pointer à l'écart de l'évènement le plus important d'Area sans savoir pour quelle raison. Même Thomas Thermopolis, l'homme le plus riche d'Area ne dépenserait pas un centime pour se pointer ici. »

Je sens le regard de la jeune fille qui ne s'est pas retournée tout de suite sur moi, alors ne résistant plus à cette attraction invisible, je me décide enfin à poser mes yeux sur elle.

Malgré toute ma bonne volonté à rester impassible et sûr de moi, je ne peux empêcher mon corps de se tendre entièrement en découvrant la jeune fille.

C'est comme si plus rien n'avait d'importance, comme si on avait fait une pause dans le cour du temps pour me laisser contempler le spectacle face à moi.

Je ne crois pas que des mots existent pour décrire la beauté de la créature face à moi, il faudrait en inventer.

Elle est de taille moyenne, porte un short en jean qui met en valeur ses jolies jambes, et une espèce de chemisier à col Claudine bleu clair qui fait ressortir le bleu intense de ses yeux. Ses iris sont plus claires que les miennes, celles-ci faisant plutôt penser à un océan de turquoise, tandis que celles de la jeune fille me rappellent plutôt un lac d'eau si clair qu'on peut voir notre propre reflet à l'intérieur.

Les Zones  -Tome 1-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant