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Salut, c'est moi. Je sais qu'il est tard, et que tu dois dormir depuis quelques heures déjà, mais je ne trouve pas le sommeil.
Ce soir, je suis montée sur le toit de mon immeuble, et je t'appelle depuis là-haut. Je sais que ça fait longtemps que l'on ne sait pas parlé, enfin plus précisément depuis que tu t'es barré, mais depuis ici, les étoiles sont magnifiques, et la ville semble insouciante comme perdue dans l'immensité de la nuit. Et tu sais en fixant, allongée sur le sol froid du toit, les étoiles dansant dans le ciel, je n'arrête pas de penser à toi.
On a tous déjà connu ça, cette douleur incessante, celle qui te tient éveiller le soir et qui te remémore des choses que tu voudrais oublier.
Je l'ai crié ce soir, penchée au dessus du vide, que je voulais t'oublier. Je l'ai gueulé à la ville entière que je voulais qu'on me foute la paix. Je l'ai hurlé à plein poumons que j'en avais plus rien à faire de toi. Mais, les mots, en quittant ma bouche, sonnaient faux.
Je savais que je me mentais à moi-même en répétant que je t'avais oublié. Et, c'est en me rendant compte que je t'aimais encore de tout mon être, que cette nuit mon monde s'était écroulé.
Alors je t'avoue que ce soir, je suis montée sur le toit de mon immeuble espérant trouver le courage d'en sauter.
Ouai, si tu m'entends mon ange, je voudrais te dire adieu. Mais avant de partir à tout jamais, je voudrais te dire que je t'aime. Oui, que je t'aime à en crever.
