31 mars 2016

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J'ai saisi mon téléphone et j'ai composé le numéro de l'amour. Parce que, ce soir, je voulais lui dire que j'avais le coeur lourd. Je voulais lui dire que j'étais entrain de clamser à cause d'un con qui n'en valait pas le détour. Je voulais lui dire que j'allais partir pour un aller sans retour.

Sonnerie puis répondeur. Allô mon coeur, je sais que t'es pas docteur. Mais j'ai besoin de toi pour retrouver un peu de douceur. Le bonheur n'arrive jamais à la bonne heure. Et, pour moi, bonne humeur rime bien trop souvent avec douleur. Je souris pour cacher ce que je ressens au fond de mon petit coeur. Je ris pour faire croire que rien ni personne ne peut causer mon malheur. Mais je sais parfaitement, que, bientôt, viendra mon heure.

Parce que oui, j'ai envie de crever. De me laisser tomber, de me laisser valser, couler, dériver dans de l'eau glacée. De me laisser aller, de crier, d'hurler, de faire résonner ma voix dans le trou noir que sont devenues mes pensées.

De combler le vide qui m'assaille, de monter sur la piste, de remplir des salles. De crier au monde entier que ce n'est jamais trop tard. Mais qu'il ne faut pas trop s'attacher à moi, puisque je ne suis que de passage.

2016Où les histoires vivent. Découvrez maintenant