24 avril 2016

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J'étais tombé amoureux, mec. Ouai, j'étais tombé amoureux d'elle, de son sourire, et peu m'importait la merde qui pouvait arriver dans ma vie, tant qu'elle souriait, tout allait bien. J'étais tombé amoureux de son sourire, de sa bouche, de ses lèvres, et de toutes les idioties qu'elle pouvait débiter à la minute.

J'aimais même quand elle se mettait en colère contre moi, et qu'elle boudait parce qu'elle voulait que je la prenne dans mes bras et que jamais je ne la lâche. Ha, si seulement je ne l'avais pas lâchée.

J'étais tombé amoureux putain, et je n'ai même plus honte de le dire. J'étais tombé amoureux de ses yeux, de la façon qu'elle avait de me regarder, et de rester bloquer dans le vide de temps à autres. J'étais tombé amoureux de ces moments où elle pétait un cable, où elle chantait à voix basse parce qu'elle était heureuse, mais qu'elle ne voulait pas que je l'écoute. J'étais tombé amoureux de ces moments où elle me bousculait légèrement avec le poing parce qu'elle disait avoir peur de me frapper, de ces moments où, pendant le repas, elle me pinçait la cuisse sous la table parce que seul moi devait savoir qu'elle me désirait plus que tout.

J'étais tombé amoureux de la fille maligne qu'elle était, et de l'imbécile qu'elle pouvait devenir à certains moments. De ces jours où elle m'insultait gentillement, et de son envie de me serrer dans ses bras constamment. De la façon qu'elle avait de se couvrir la bouche en mangeant, de celle qu'elle avait de se cacher le visage quand elle avait décidée qu'en ce moment précis, elle n'étais pas jolie. Et moi, moi je ne pouvais m'arrêter de la regarder, sûrement parce qu'à mes yeux, elle était la personne la plus ravissante qu'il m'avait été donné de connaître.

Et oui, de tout ça, j'en suis tombé amoureux mec, du bien comme du mal. De ses envies d'être avec moi en permanence, mais aussi de sa putain de fierté, parce qu'elle savait qu'elle allait finir par me perdre, mais elle ne disait rien. Elle continuait de faire la fière, et à cause de ça, elle a fini par me laisser m'en aller. Mais putain que je l'aimais.

J'aimais quand elle entourait ses bras autour de mon cou, et qu'elle s'amusait à se mettre à deux centimètres de ma bouche sans m'embrasser. Elle disait que c'était seulement pour savoir lequel de nous deux craquerait en premier. Et tu sais quoi mec, c'était toujours moi qui craquait.

J'aimais son envie de toujours tout faire en vitesse, de vouloir tout contrôler, et la tête qu'elle finissait par faire quand on lui démontait tous ces plans. Elle était tellement mignonne avec sa bouille de gamine de six ans. J'aimais la façon dont ses joues rosissaient quand elle avait honte, et je commençais même par me faire à l'idée qu'elle pouvait s'énerver pour la moindre petite chose qui n'allait pas dans son sens. Et la façon qu'elle avait d'adoucir mon monde, de me calmer quand je me mettais en colère pour des choses futiles, j'en étais tombé amoureux. J'étais tombé amoureux de son rire aussi, même si elle disait le détester. Jamais je ne lui dirai, mais quelques fois son rire résonne encore dans ma tête, et ça me manque de ne plus l'entendre glousser gaiement à mes blagues idiotes. Elle me manque tellement si tu savais, et les "je t'aime" qu'elle me chuchotait à l'oreille également.

J'étais tombé amoureux de la façon qu'elle avait d'être elle-même, de la façon qu'elle avait de faire la même chose que tout le monde mais différemment, de la façon qu'elle avait de m'aimer. Et même si je ne lui montrais pas tant que ça, c'est fou ce que je l'aimais cette fille. J'aurais dû lui montrer plus souvent, j'aurais dû lui dire que je n'avais jamais ressenti ça avant. Je l'aimais avec ses plus et ses moins, ses qualités et ses défauts, son humeur de chien et sa joie de vivre. Je l'aimais avec les différentes facettes de sa personnalité, avec ses messages interminables dans lesquels elle me disait que je lui manquais, et même avec ceux dans lesquels elle me demandait de m'en aller.

J'étais tombé amoureux des intentions qu'elle avait de me rendre jaloux, et de la jalouse qu'elle devenait quand elle me voyait avec une autre. Jamais elle n'a voulu se le rentrer dans la tête qu'elle était la seule et l'unique.

J'étais tombé amoureux de toutes les chansons qu'elle pouvait fredonner à longueur de journée, de sa voix, et de son odeur qui ressurgit encore chaque jour comme pour me rappeler que j'ai fait une monstrueuse connerie en me barrant. De la manière qu'elle avait d'être, et de celle qu'elle avait de me repousser disant que je vivrais sûrement mieux sans elle. Et bien je peux te le dire mec, elle avait tord, c'est bien pire sans elle.

J'étais tombé amoureux de la façon qu'elle avait de m'imiter quand en cours je fixais le tableau et je soupirais, de la façon qu'elle avait d'écrire, de former ses lettres rondes et attachées. J'étais tombé amoureux du dessin qu'elle avait fait sur la première page de mon cahier de maths, de nos noms gravés au compas sur la troisième table de notre rangée, de la façon qu'elle avait de sortir légèrement la langue quand elle s'appliquait.

J'étais tombé amoureux de ces moments où elle s'improvisait garde du corps quand elle souhaitait me protéger, mais j'aimais encore plus ceux où elles se sentait en sécurité dans mes bras. J'aimais les cernes qu'elles pouvaient avoir sous ses beaux yeux le lendemain matin de nos discussions tardives, ses cheveux emmêlés au lever du lit, et sa petite voix endormie lorsque l'on parlait, tard le soir au téléphone, mais qu'elle ne voulait pas que ses parents l'entendent.

J'aimais la façon qu'elle avait de passer la tête par l'entrebâillement de la porte lorsqu'elle arrivait en retard en cours, et de poser son regard doux et envoûtant sur moi. J'aimais ses câlins chauds et réconfortants, ses baisers doux et passionnées, même si j'en aurais encore voulu des millions.

Et aujourd'hui, elle n'est plus qu'un putain de souvenir mec, mais un souvenir que jamais je n'oublierai. Ça fait mal de se dire qu'une personne qui était toute ta vie, ne sera en réalité qu'un petit chapitre de celle-ci, mais ce qui fait le plus de mal je crois, c'est d'être la personne ayant décidée que ça se passerait ainsi. Elle était la pièce qu'il manquait à mon casse-tête, mais au fur et à mesure du temps, j'avais l'impression que nous nous destinions tout deux à deux puzzles totalement différents.

Mais maintenant que le temps passe, je me rends compte à quel point elle me manque. Et si tu savais tout ce que je donnerai pour la retrouver, et pour la convaincre qu'elle n'était peut être pas si mal que ça à mes côtés.

Mec, j'étais tombé amoureux d'elle la tête la première, et faut qu'elle revienne, sinon je ne m'en relèverai pas.

2016Où les histoires vivent. Découvrez maintenant