Princesse,
Je sais que mon cerveau restera éternellement hermétique aux mathématiques, que les étoiles filantes continueront de faire rêver les cœurs brisés de mon espèce, et que les éclairs zébrants le ciel ne cesseront jamais de te faire flipper. Je sais que j'aimerais toujours fredonner des chansons idiotes sous la douche, comme je sais que tu adoreras encore la pâte à tartiner dans vingt ans. Je sais que la vie peut parfois être injuste, et que bien trop souvent nous sommes la cause de cette injustice. Je sais que le feu brûle, que l'eau mouille, et je sais aussi qu'avant toi l'amour était une vaste connerie. Je sais que tu adorais par dessus tout sortir te balader pendant ces chaudes soirées d'été, et que maintenant tu adoreras passer ces moments avec un autre que moi. Je sais que les tornades ravagent tout sur leur passage, que les tsunamis emportent avec eux le moindre signe de vie, et je sais que toi, tu fus mon cataclysme.
Je sais que tu pourrais rester des heures avachie à regarder tes séries idiotes, que tu n'as pas assez d'espace pour ranger tes chaussures, et je sais aussi que tu me hais comme jamais tu n'as pu haïr quelqu'un. Je sais que tes yeux me font faillir, que mes boyaux se tordent quand tu passes à côté de moi dans les couloirs, que ton parfum me hante, et que je t'ai fait du mal en partant. Je sais que les gâteaux à la pomme sont tes préférés, qu'un pot de glace à la vanille te fait rêver, et je sais aussi que si je t'appelle, jamais plus tu ne me répondras.
Je sais que la vie est courte, et qu'on m'a toujours dit s'assumer mes choix, mais je sais aussi que tu me manques et que jamais plus tu ne me reviendras. Je sais que tu ne pleureras sûrement pas si je m'en vais, et que le monde continuera de tourner sans ma présence, mais puisque c'est toi mon monde, continueras-tu vraiment de tourner en mon absence ?
