Chapitre 4.

81 2 1
                                    


- Je ne peux pas répondre. Je pense que mon corps est simplement personnel, il n'a pas besoin d'être vue par tous, c'est tout.

Hugo me jette un coup d'œil curieux par-dessus son épaule. Il me juge un moment du regard et je plante mes yeux dans les siens. On se fixe quelques secondes, ceux qui me semblent passer comme des minutes. Ses yeux bruns ténébreux percent les miens, en recherche de plus de renseignement.

Je reste difficilement impassible devant lui. Il tourne le regard en premier et monte les dix dernières marches. Je respire longuement avant de le suivre. Je me concentre sur les marches comme si elles étaient les choses les plus intéressantes au monde.

Arrivé en haut il dépose ma valise au sol. Hugo la traîne jusqu'à ma nouvelle porte. Il se redresse et me regarde ouvrir la porte. Je peine à faire entré mes clefs dans la serrure sentant deux yeux me brûler le dos.

- Je peux t'inviter à sortir ce soir ?

- C'est un rencard ?

- C'est moi qui pose les questions. Alors ?

- Quelle heure ?

-

20h15.

Mon alarme sonne, signe que je dois sortir mes fesses de ce délicieux bain et me préparer pour ma "sortie".

Je sors une jambe puis, l'autre. Je m'empare d'une serviette de bain, mes yeux se posent sur le miroir de la salle de bain. Mon corps est parcouru d'un frisson au reflet de celui-ci. Je balade doucement mes doigts sur mon ventre puis, sur mes hanches. Je suit le creux et la chute de celles-ci. Je lève la tête et retiens un couinement à la vue du creux de mes joues.

Je mords mes lèvres et m'empresse de me vêtir de la serviette, pour me cacher ce désastre.

Je sors avec hâte de cette maudite salle et me dirige vers ma nouvelle chambre. Je prends une de mes nombreuses robes pulls et l'enfile avec un leggings noir.

Une fois assise sur ma coiffeuse je coiffe mes longs cheveux noirs. Ils m'arrivent en bas du dos, c'est peu-être la chose que je chérie le plus sur mon corps. Je m'applique une fine couche de maquillage. Rien de bien flagrant. De toute façon avec une peau aussi pâle il faut être doué pour ne pas ressembler à une orange.

Mon parfum me fais gentiment de l'œil. Je m'en mets ou pas ? Bonne question.

Finalement, deux coups sur la porte se font entendre et j'abandonne ma coiffeuse pas le moins du monde, stressé.

J'ouvre la porte, Hugo est vêtu comme d'habitude. Il fait tourner ses clefs autour de ses doigts.

- On sort du campus ?

- Oui.

- Je n'ai pas le droit.

Il secoue la tête et se retourne pour descendre les escaliers. Je le suit en me souvenant des événements plutôt, moment assez bizarre.

Hugo monte sur une moto. Je le juge quelques instants avant de grimper avec lui.

- Accroche-toi bien.

J'hoche la tête même s'il ne peut pas me voir et passe mes mains autour de son corps. Je le sers doucement quand il démarre.

Je sers les poings sachant pertinemment que si je laisse mes mains à plat je risque de rentrer en contact avec une plaquette de chocolat.

Hugo traverse le campus et sort par la route. Je regarde les environs en respirant doucement.

Il faut peu de temps pour que la moto soit au point mort. Je descends et Hugo suit mon mouvement.

Sombres désirs.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant