CHAPITRE 7 : LA CLASSE VERTE

88 6 4
                                    

Aujourdhui, notre niveau part faire une expédition en forêt. Sabrina avait lair dune professionnelle ; crème solaire, chasse-moustique, souliers de randonnée, sac de sport Bref, tout pour survivre en forêt.

Dans lautobus, elle narrêtait pas de me parler de sa conversation quelle avait eu hier, par textos, avec Antoine. Daucun intérêt. En tout cas, pas pour moi. Je ne comprends pas ce que les gens ont tous à vouloir trouver lamour. Cest une chose dont je ne me concentrerai pas à avoir, mais si ça amuse Sabrina, tant mieux.

Arrivés au camp, les moniteurs nous ont expliqué les mêmes consignes de sécurité que tous les autres moniteurs des autres sorties scolaires que nous avons eues. Après le long rappel des consignes, ils laissent place aux enseignants afin quils puissent nommer les équipes. Du coin de lil, jai pu constater que les doigts de Sabrina étaient croisés. Elle devait espérer être avec son prince charmant

-Antoine et Alexandra, Sabrina et Frédérick

Ne me dites pas que je vais être aux prises avec le crush de Sabrina? Jespère que Sabrina voudra bien échanger.

-Chanceuse! Ne me le vole pas, tu mas promis que tu ne lui toucherais pas.

-Ne tinquiètes pas, je nai plus de sentiments pour lui.

Elle me sourit, mais je voyais bien que ce sourire était teinté de jalousie. Ne tinquiètes pas, jaurais préféré être avec Frédérick.

Juste avant que le groupe se sépare, les animateurs nous ont donné une feuille, un crayon, une carte et un GPS. Oh non, pas du géocaching Je déteste me promener dans les bois. Ils sont pleins de moustiques et de branches qui te frappent au visage.

-On y va ou on reste ici?

-Allons-y. Plus vite nous y allons, plus vite nous finissons. Alors, selon la carte, nous devrions nous diriger vers la station numéro 3 parce que cest la plus éloignée et nous finirions par la station numéro 5, la plus près du point de rassemblement.

-Ok, je te suis.

-Tu veux avoir le GPS ou la feuille?

-Je vais prendre le GPS parce que jécris terriblement mal.

-Daccord.

Un énorme malaise sétait installé car nous ne voulions pas nous parler. Seul le bruit des branches et des feuilles mortes sous nos pieds résonnait dans la forêt. Nous nétions pas des personnalités qui saccordaient bien ensemble.

-Nous y sommes. La réponse est « forêt ».

-Tu en es sûr?

-Je ne peux pas être plus sûr que ça.

Il ma alors pointé lécriteau du doigt. Je me suis approchée de celui-ci. Le mot « forêt » figurait seul sur le panneau.

-Ça ne prend pas beaucoup de logique.

-En effet

Un autre énorme malaise. Soudain, nous entendons un bruit de craquement de branche près de nous.

-Alexandra, ne bouge pas. Je crois avoir vu quelque chose.

-Quoi ?!

-Chut!

Je me suis mise dos à dos avec lui. Ma respiration était saccadée. Faiblement, jai entendu un gloussement. Il provenait dAntoine. De secondes en secondes, son gloussement se termina en un rire aux éclats. Jai alors réalisé que ce nétait simplement une blague de mauvais goût.

-Tu nes pas drôle! Je croyais mourir!

Je le repousse donc violement. Il a alors perdu léquilibre et a fini dans la marre de boue. Il laura cherché.

Ma double vie [ENVOI EN ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant