Chapitre 31

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Le voyage s'était dans le plus grand des conforts, M. Oriano ne voyageant qu'en classe affaire. On était arrivé à Séoul dans l'après-midi et je tenais à peine sur mes jambes. On sortit de l'aéroport, des personnes de l'agence étaient déjà présentes pour récupérer nos valises, M. Oriano ne souhaitait pas que l'on s'attarde dans le hall de peur d'attirer les journalistes.

- Je t'amène à l'appartement des garçons. J'espère que tu es prêt pour les revoir. Une conférence de presse va être organiser pour expliquer ce qu'il s'est passé. Ton manager te donnera les réponses. 

Il s'arrêta un moment avant de se reprendre, me fixant d'un regard inquiet :

- Tu es prêt ? 

Je soupirais avant de hocher la tête. J'allais sûrement passer l'heure la plus horrible de ma vie. 

- Ils sont au courant ? 

- Si personne ne les a contacté, non. 

J'allais sûrement passer la pire heure de toute ma vie. 

- Veux-tu que je t'accompagne ? 

J'hésitais, je n'avais aucune envie d'affronter les garçons seuls mais je savais que j'allais m'en prendre plein la face, que M. Oriano soit là ou pas. 

- Non, merci.

La voiture s'arrêta à l'arrière de l'immeuble et j'essayais de me détendre avant de descendre. 

- Un agent viendra te déposer tes affaires tout à l'heure, m'informa M. Oriano. 

Je le remerciais et la voiture disparut dans l'enfer de la circulation de Séoul. Je regardais autour de moi, pénétrant par la sortie de secours à l'intérieur de l'immeuble. Je pris l'ascenseur, trop fatigué par le voyage pour prendre les marches. La sonnerie de l'ascenseur résonna bien vite, trop vite et les portes s'ouvrirent sur l'étage. Je ne voulais pas affronter les garçons, j'avais peur de leur refus, de leur rejet. Et si ils s'étaient mis d'accord pour reprendre le groupe sans moi ? Non, ils en auraient parlé à M. Oriano. Mais si ils ne lui avaient pas dit ? Je secouais la tête, repoussant ces pensées qui me donnaient envie de partir en courant et frappais à la porte avant de le regretter. 

- C'est qui ? 

- Ouvres, Dae, c'est sûrement Jackie Chan. 

J'entendis des pas rejoindre la porte avant de trifouiller la serrure et je sentais mon coeur faire des bonds, menaçant de sortir de mon corps. La porte s'ouvrit, montrant le visage ennuyé Dae-Ho. Il sursauta en m'apercevant et referma immédiatement la porte. Je devais le prendre comment ? La porte s'ouvrit de nouveau et Dae me fixa, perdu. 

- C'est bien toi ? C'est vraiment toi ? 

Je hochais la tête et ouvrais la bouche, choqué quand je sentais sa main s'abattre sur ma joue avant qu'il ne me saute dans les bras. Pardon ? Il me tira dans l'appartement et les garçons tournèrent la tête vers nous, prenant à leur tour un air ahuris. Ma joue me brûlait et je savais que j'allais me retrouver avec une  marque rouge.

 Ma joue me brûlait et je savais que j'allais me retrouver avec une  marque rouge

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Le petit garçon de Camden (w/ Denis Stoff d'Asking Alexandria) [BoyxBoy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant