Chapitre 37

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- Tu aurais pu me prévenir que vous étiez en couple ! Ça m'aurait évité d'être surpris par le nombre d'appel de ce matin !

M. Oriano prenait un malin plaisir à me passer un savon en bon et due forme. Les photos du tournage était sorties et les journaux s'étaient emparés du scandale en moins de temps qu'il en faut pour dire "cacahuète". De plus, nos sorties quotidienne dans des fast-foods ou dans des magasins n'avaient fait qu'alimenter les spéculations.
Le service de l'agence croulait sous les appels qui ne cessaient de demander la confirmation de la rumeur. Mon portable vibra dans ma poche et je le sortis alors que M. Oriano continuait de me dire mes quatre vérités.

"Bora : ça te dit une sortie cinéma ?"

"Moi : J'arrive !"

- Pardon monsieur mais j'ai rendez-vous avec Bora, m'excusais-je en fuyant vers la sortie.

- Quoi ? Que ? Matt ! Je t'interdis de partir comme ça.

Je fis un signe de main à la secrétaire qui me regardait passer les yeux ronds. Il n'y avait que moi qui pouvait faire hurler M. Oriano comme ça et cela avait demandé des années d'entraînement.

Je m'arrêtais dans le couloir et appelais Bora qui ne tarda pas à me répondre :

- On se retrouve où ?

- T'es à ton agence non ? Il y a un ciné pas loin, on peut se retrouver là-bas.

Je lui fis par de mon approbation avant de raccrocher et de flâner dans les rues en direction du cinéma. Je devrais proposer à Bora d'aller faire du shopping. Je partais demain matin pour les États-Unis et je n'avais aucune envie de passer du temps seul. Les garçons avaient prévu un bowling ce soir pour fêter mon départ. J'avais préparé ma valise même si c'était uniquement des vêtements pour mes days off, le label s'occupant de mes tenues de scène, les essayages m'ayant bouffés quelques nuits.

Bora, comme à son habitude, me sauta dessus quand elle m'aperçut au coin de la rue, attirant tous les regards vers nous.

- Bonjour à toi aussi, ricanais-je.

- Il y a un nouveau film avec Kris Wu ! hurla-t-elle.

- Okay, okay, on y va !

Elle me tira par le bras jusqu'aux caisses où je payais les places avant qu'elle ne m'arrache le bras pour m'emmener dans la salle. Le film commençait déjà et il promettait d'être... explosif.

- Matt ! hurla Dae alors que je m'approchais de lui.

Les garçons n'étaient pas seuls, ils avaient également invités Par-Lee, Young-Su et les jumeaux. La sortie de l'album solo avait été repoussé un mois après le come-back du groupe. On commençait à sérieusement s'impatienter mais nous savions qu'une fois que l'on serait lancé, on ne s'arrêterait pas. J'avais raccompagné Bora chez elle, espionné par une dizaine de paparazzis plus ou moins discret. J'appelais un taxi pour rejoindre les garçons qui étaient déjà au bowling.

Ji-Yong me fit un signe de main, assis sur un canapé face aux pistes. On avait tous revêtu les chaussures obligatoires, cassant un peu notre style vestimentaire. Je me donnais l'impression d'être un clown dans ces chaussures colorées de rouge, bleu et vert. On formait des équipes et je me retrouvait avec Dae, Yi-Yong, Youg-Su et Iseul.

On joua plusieurs parties ensemble, perdant, gagnant, tombant. Nous n'étions pas très doués mais on se débrouillait. On commanda des burgers qui arrivèrent à nos tables, coulant et fumant.

Ji-Yong se plaça avec à mes côtés alors que ma boule atterrissait une fois de plus dans la coulisse.

- T'es pas très doué au bowling.

- Et toi t'es pas très doué pour te raser.

- Tais toi l'imberbe.

Je ris légèrement en voyant qu'il était vexé et me tus. Ji-Yong avait du se raser ce matin et son menton était orné d'une petite coupure.

On resta encore quelque temps dans le bowling avant que le groupe décide de rentrer à l'appartement. Nous étions tous fatigués et l'on se coucha immédiatement.

- Matt ? Réveilles toi, c'est l'heure.

Je grognais en agrippant mon oreiller. Alors que Jackie Chan continuait de me secouer pour tenter de me sortir de mon rêve.

Au bout d'une dizaine de minute, il commença à s'épuiser et retira la couette de mon lit. Je me recroquevillais alors que le froid de la chambre s'emparait de ma chambre. Un pull atterrit sur moi et je l'enfilais en me levant.

Jackie Chan me laissa me laver avant d'attraper mes affaires de toilette et de les mettre dans ma valise. On partit au l'aéroport où une dizaine de journaliste m'attendaient déjà au pied levé. Je ne pus m'empêcher de remarquer le contraste avec la fois où je m'étais enfuis. J'avais fuis les journalistes alors qu'ici j'allais à leur rencontre pour leur parler de mon prochain séjour.

- Je t'appelerais tous les jours et verrais ton programme avec toi. Un agent te rejoindra d'ici trois jours.

Je hochais la tête en buvant une gorgée de mon thé. Mes bagages avaient été enregistré et il ne me restait plus qu'à monter dans l'avion. Je soupirais en pesant aux longues heures qui m'attendaient.

- Matt... Tu m'appelles dès que ça ne va pas, d'accord ? m'ordonna-t-il. Si les choses dégénèrent, je te ferais immédiatement revenir à Séoul, ne t'en fais pas.

Je le remerciais et le saluais avant de rejoindre ma zone d'embarquement. Je regardais une dernière fois mon portable, apercevant les messages que les garçons m'envoyaient au fur et à mesure qu'ils se réveillaient. Je leur répondis et montais dans l'avion, m'installant confortablement à mon siège.

Je sortais de l'avion en m'étirant et rentrais dans l'aéroport. J'allais au tapis afin de récupérer ma valise, et traversais le long couloir. Mes mains moites serraient la poignée de ma valise et mon coeur menaçait de sortir de ma poitrine. Je n'osais pas imaginer ce qui allait se passer, préférant me voiler la face jusqu'au dernier moment.
Une affiche avec mon nom écrit dessus s'élevait au dessus de la foule, portée par un James tout sourire qui était lui même perché sur les épaules de Cameron. Je ne pouvais plus reculer. Je m'avançais, me faufilant à travers la foule. Je me cachais encore un peu plus sous ma casquette et mes lunettes de soleil. Ben s'approcha de moi et me posa les bras sur les épaules.

- Ça va ? T'as fais bon voyage.

- J'ai mal aux fesses.

Je n'étais pas capable de dire autre chose, la peur me tordait le ventre. Il sembla le remarquer et ralentit le pas, me laissant encore un peu plus de temps pour me préparer. Je le vis, derrière tous les autres, des écouteurs enfoncés dans ses oreilles. Il ne me regardait pas, ne relevant la tête vers moi que quand Cameron me fit un signe de la main. Alors que je m'apprêtais à voir un regard de haine, je n'y voyais que de l'incompréhension. Je baissais la tête, incapable de le regarder. On partit en direction de la sortie alors que je sortais moi aussi mes écouteur pour les enfoncer dans mes oreilles. Quelqu'un attrapa ma main, m'enlevant ma valise des mains. Je relevais la tête, prêt à hurler au voleur. Mais ma bouche se referma aussitôt quand j'aperçus le visage de Denis.

 Mais ma bouche se referma aussitôt quand j'aperçus le visage de Denis

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Le petit garçon de Camden (w/ Denis Stoff d'Asking Alexandria) [BoyxBoy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant