Chapitre 49

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Evidemment, je me retrouvais en couverture de tous les magazines people les plus décadents de la décennie. Assis sur le canapé de Denis, je regardais les articles se créer les uns après les autres. Certains me soutenaient, d'autres affirmaient que mon comportement envers mon groupe était cruel. Il est vrai que je les avais quitté en pleine promotion, je n'osais imaginer le nombre d'heures qu'ils avaient du passer dans notre salle de répétition à remanier la répartition des lignes de chants, à refaire toute une chorégraphie cohérente. J'aimerais les appeler pour m'excuser, pour savoir comment ils allaient mais, suivant les ordres de la LOEN, je ne le faisais pas. Je n'en avais plus le droit maintenant, pas avant qu'ils ne se décident, eux, à me contacter. J'avais signé mon dernier contrat avec la LOEN, tout n'était que question financière. Je continuerais de toucher de l'argent sur nos anciennes musiques mais je n'avais aucun droit à demander ma part sur les nouvelles. Je ne faisais plus parti du groupe et 25% de ce que mes activités en Corée me rapporteront iront à la LOEN. C'était un contrat classique quand un membre quittait un groupe aussi je ne protestais pas, je m'en foutais. La seule chose qui me rendait triste était que je ne pouvais plus rencontrer les garçons aussi librement qu'avant. Tout ce que je pouvais voir maintenant, c'était les photos prises par les paparazzis où celles qu'ils postaient eux même sur leurs réseaux sociaux. Comme à chaque fois qu'un membre quittait un groupe, ceux qui restaient faisaient comme si de rien n'était, comme si il n'avait jamais existé. Pour l'avoir vu dans plusieurs groupes, je savais que cette ambiance était pesante. C'était comme si on se faisait arracher un bras, quand une personne quittait le groupe, c'était un membre avec qui vous aviez parfois passé des années à vous entraîner, ne n'était plus qu'un simple ami, c'était votre frère. Vous aviez souffert, rit, pleuré, dansé, chanté, blagué ensemble. Ce n'est pas une relation qu'on efface d'un revers de la main, contrairement à ce que l'on faisait croire aux journaux.

Une main me tira de mes pensées en refermant l'écran de mon ordinateur, je sursautais et relevais la tête pour planter mes yeux dans le regard de Denis. Inconsciemment, je me mis à sourire. Il est beau.   

- Je sais qu'il y a le décalage horaire et que tu te retrouves à manger des Chocapics à 3 heures de l'après-midi mais là il est 1 heure du matin et j'apprécierais énormément de m'endormir avec toi à mes côtés, déclara-t-il d'une seule traite. 

- Tu y as réfléchi combien de temps à cette phrase ? riais-je. 

-Ça fait trente minutes que je la répète devant le miroir de la salle de bain. Allez viens. 

Me prenant mon ordinateur et le posant sur la table basse, il me prit la main et me releva, me guidant jusqu'à la chambre. Il m'enleva mon t-shirt et mon jean avant de me guider dans le lit. Il se colla à moi et éteignit la lumière. Ses lèvres se posèrent dans mon cou et je frissonnais à son contact. Il le sentit et j'entendis son rire léger résonner derrière moi. 

- Allez essayes de dormir un peu, tu m'as l'air crevé, murmura-t-il alors que ses mains passaient le long de ma taille. 

 

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Le petit garçon de Camden (w/ Denis Stoff d'Asking Alexandria) [BoyxBoy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant