Chapitre 4

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Je me réveillais près de Denis, seulement vêtu de mon caleçon et de l'attelle qu'il m'avait remit juste avant de dormir. Il jouait avec mes cheveux avec un sourire stupide alors qu'il était nu comme un vers sous les draps. Je soupirais en plaçant ma tête dans son cou.

- Il est quelle heure ?

- Dix heures et demie.

- Quoi déjà ? Bordel Den tu aurais pu me réveiller, les gars vont se demander où je suis.

- Ce sont tes meilleurs amis, tu peux bien leur dire à eux. Puis tu vas être en repos maintenant non ?

- Ils seront incapables de garder le secret, je les connais. Et aujourd'hui c'est la seule journée de repos, après on retourne en tournée.

- Mais pourquoi garder ça secret ? s'énervait-il. Mais tu ne peux pas danser avec ta jambe.

Je me calmais et retournais vers le lit pour lui embrasser les lèvres.

- Je n'ai pas le choix et on ne peut pas, j'ai signé un contrat où il est stipulé que je n'ai pas le droit d'être en couple alors imagine le scandale si en plus les fans ou la prod' apprenaient que je suis en couple avec un garçon tatoué de sept ans de plus que moi. Je me ferais à coup sûr viré du groupe et je ne peux pas faire ça aux garçons.

- Je sais mais ça m'ennuie quand même, bouda-t-il en mettant sa tête dans mon cou. 

- Si je ne reviens pas maintenant, In-Su va péter un câble. Tu peux me ramener au dortoir ?

Il se leva et attrapa vite un caleçon qui trainait par terre. Je me dépêchais du mieux que je pouvais pour m'habiller.

- J'ai pas le temps pour me maquiller ou prendre une douche.

- C'est pas grave, tu es magnifique comme ça.

Je lui souriais alors que je remettais ma capuche et que l'on sortit de son appartement, descendant jusqu'au garage. Il démarra sa voiture, lançant automatiquement la radio qui passait du rock en boucle. Je l'observais, lui, Denis Stoff. J'étais jaloux de lui, parce qu'il était libre de faire ce qu'il voulait. Il avait décidé de déménager en Corée pendant quelques temps pour écrire les chansons du prochain album de son groupe et pour échapper à la pression médiatique. J'avais crus comprendre que tout son groupe était à Séoul également mais je ne les avais jamais rencontré. Je savais qu'un jour, Denis repartirait aux États-Unis et j'avais peur de ce qu'il se passerait à ce moment-là. Peut-être qu'il retrouvera une fille ou un garçon de son âge là-bas et que il m'oublierait. Peut-être qu'un jour cette relation dans le secret ne lui suffira plus. Je sentais qu'il devenait de plus en plus nerveux mais j'étais prisonniers de mon contrat et des moeurs coréennes. Ici l'homosexualité était encore mal vu et c'était encore pire pour les tatouages que tout le monde associait aux Yakusas. Si notre histoire était révélé au grand public, cela serait la fin de ma carrière et sûrement du groupe.

- Matt, on est arrivé.

Je sursautais en sortant de mes pensées, m'apercevant qu'il avait rapproché son visage du mien, nos lèvres se touchant presque

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Je sursautais en sortant de mes pensées, m'apercevant qu'il avait rapproché son visage du mien, nos lèvres se touchant presque. Il s'était garé derrière de dortoir là où je pouvais sortir sans être vu. Il tendit sa main vers la boîte à gant et fouilla à l'intérieur, gardant ses yeux fixés aux miens.
- J'ai un cadeau pour toi, et pour moi aussi un peu, rit-il en m'embrassant.

Il me prit la main et y déposa un objet fin en métal froid et je baissais la tête. Il retira sa main de la mienne et je découvris une clé accrochée à une chaîne.

- Ce sont les clés de mon appartement comme ça tu pourras venir quand tu le veux.

- Merci, souriais-je.

Il me fit venir sur ses genoux et me serra fort contre lui.

- Qui sait quand est-ce que je te reverrais ?

J'embrassais sa joue, mon coeur se serrant nerveusement. Son cadeau m'avait rassuré mais je le sentais, il en avait marre. Il en avait marre de devoir se cacher et cela me brisait tout entier de le sentir.

- Faut que j'y aille.

Je j'embrassais une dernière fois alors qu'il refermait des doigts sur mes cheveux, m'embrassant en retour. Je sortis de la voiture, clopinant sans mes béquilles et rejoignais l'escalier de secours, m'arrêtant au premier palier pour regarder sa voiture faire un demi-tour et disparaître de mon champs de vision.  Je montais ensuite péniblement les escaliers à quatre pattes avant de frapper à la fenêtre de ma chambre.

- Enfin ! J'ai cru que tu allais jamais revenir !

- Aides moi à rentrer tu veux bien ? J'ai le pied en compote.

Il me prit sous les aisselles et me tira à l'intérieur où on s'écrasa tous les deux par terre dans un immense fracas ?

- C'est bon Matt est réveillé ? Vous descendez déjeuner ? entendis-je la voix de Dae demander à travers la porte.

- Ça fait combien de temps qu'ils sont là ? chuchotais-je.

- Ils passent tous de temps en temps. Je leur ai dit qu'on a veillé jusqu'à tard hier soir. Pouah Matt c'est pas vrai, va prendre une douche ! Tu pues le sexe.

- Qu'est-ce que t'en sais ? T'es encore puceau !

Je ris en me relevant alors qu'il me tendait mes béquilles.

- Ouais mais je me suis déjà masturber tu sais.

Je fis une grimace de dégout en lui répondant que je n'avais pas besoin de savoir ça. J'allais dans la salle de bain et fonçais sous la douche chaude. J'essayais au mieux de me débarrasser de l'odeur de Denis même si je savais qu'elle allait énormément me manquer. Je devrais lui piquer un pull un jour ou son parfum. Mais les autres le verraient et se poseraient des questions. Je me souvenais parfaitement de la première fois où j'ai rencontré Denis. J'étais sorti seul pour m'aérer la tête mais je mettais bien vite fait poursuivre par les paparazzis avides de scoops. Je m'étais réfugié dans un bar où il était en train de boire une bière. Mon entrée avait été remarqué et il m'avait demandé si j'allais bien. J'avais trouvé ça rassurant de voir qu'il ne me connaissait pas. C'était bien d'être inconnu des fois. Il m'avait proposé d'aller chez lui pour parler et j'avais accepter. Je le trouvais beau et intimidant et mon intarissable curiosité voulait en savoir plus sur lui. Il m'avait offert à boire chez lui et je prenais bière sur bière malgré ses tentatives pour me modérer. " Pourquoi ? Après tout tu ne me connais pas !" "Non mais je m'inquiètes pour toi." C'est pour ça que je lui avais tôt raconté, les contrats et mes rêves de rock qui étaient sans cesse étouffés dans l'oeuf. Il m'avait ramené au dortoir non sans avoir pris mon numéro.
Je me séchais vigoureusement les cheveux avant de sortir m'habiller. Je mis des fausses lunettes de vue, pratique pour éviter de me maquiller dès le matin et descendis rejoindre les autres dans la salle commune en compagnie de In-Su.

- Enfin levé ! T'en as mis du temps.

Mes regards se tournèrent vers moi alors que je m'asseyais près d'eux. Je voyais Yisin me fixer de son regard qui voulait dire "Il faut qu'on parle" et levais les yeux au ciel, cherchant déjà des excuses potentielles.

Le petit garçon de Camden (w/ Denis Stoff d'Asking Alexandria) [BoyxBoy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant