À neuf heures du matin, je sens le corps de Martijn bouger. Je me retourne et tombe nez à nez avec ses yeux bleus. Ses cheveux sont légèrement en bataille, il a une mine encore endormie mais est tout de même sexy. Surtout qu'il, ne porte pas de tee-shirt laissant apparaître ses abdominaux. Qu'elle belle vue m'offre à moi pensais-je avant que Martijn ne prenne la parole. (Tu as de l'or devant les yeux ma petite Rosie c'est moi qui te le dit 😏😂)
- Tu as bien dormi?
- Je n'ai pas dormi. Affirmais-je en me levant du lit.
- Pourquoi?
Je ne réponds rien et me dirige vers la salle de bain.
- Rose?
- Oui?
- J'aimerais mieux en savoir sur toi même si toi tu veux peut être qu'on reste amis je veux tout de même te connaître. Plus particulièrement sur ta famille, tu ne m'as jamais parlé d'eux.
Mon corps se raidit à l'entente de sa phrase. Je ne bouge pas pendant un certain temps avant de me retourner et de lui avouer la triste vérité.
- Je suis orpheline.
Martijn a l'air choqué de ma révélation. Je ne lui ai pas parlé de ça avant parce que je ne voulais pas qu'il me regarde avec de la pitié dans les yeux.
- Comment sont morts tes parents?
Je mets beaucoup de temps à répondre à sa question car ce passage de ma vie est très douloureux. Même 21 ans après.
- Dans un accident de voiture. Ma mère était à neuf mois de grossesse et sur la route qui les menaient à la maternité, mon père a percuté un poteau le tuant sur le coup. Les ambulanciers sont venus très rapidement sur les lieux ont sortis mes parents de la voiture et les ont conduit en urgence à l'hôpital. Je suis née le 20 mai 1995 à 19h06, mon père lui est décédé à 17h53 quant à ma maman elle, a rejoint le ciel un peu après que le chirurgien ne pratique une césarienne. Elle est morte des suites de ses blessures en n'ayant pu voir son mari et son bébé.
Je continue la voix tremblante car la deuxième partie est celle que je n'ai jamais révélé à quiconque.
- Personne de l'entourage de mes parents ne voulait être mon tuteur alors une famille m'a accueilli chez eux jusqu'à l'âge de huit ans. C'était eux ma véritable famille, je les aimaient comme mes propres parents car c'étaient eux qui m'avaient élevé. Eux seuls.
Une larme coula le long de mon visage marqué par la tristesse et la fatigue, je l'essuya avec un revers de manche puis continua.
- Ils sont morts eux aussi. J'étais avec ma maman le jour où on sentit l'odeur de la fumée. Elle courut en direction de la salle à manger où se trouvait le poêle à bois. Une bûche était tombée de celui-ci et avait commencé à brûler la pièce puis très rapidement la moitié de la maison. Maman me sortit de la maison et retourna à l'intérieur chercher Amalia; une petite fille de trois ans qui venait tout juste d'être accueillie dans notre famille. Amalia sortit cinq minutes plus tard mais pas maman. Les pompiers arrivèrent eux dix minutes plus tard, ils sortirent de la maison en portant une bâche noire. Sous cette bâche se trouvait la seule femme qui m'avait élevé. Ma maman.
Papa lui, arriva une heure plus tard il pleura toutes les larmes de son corps et prit Amalia et moi dans ses bras.
Il se suicida deux semaines plus tard ne supportant plus la vie sans la femme qu'il aimait par dessus tout.
C'est moi qui le découvrit pendu au pommeau de douche.
J'ai été séparée d'Amalia celle que je considérais comme ma soeur et j'ai été placée dans une nouvelle famille d'accueil mais eux je les détestaient. Je les considéraient comme des chiens de garde qui attendaient leur récompense du mois en m'ayant à charge.
Je me suis alors plongée dans le travail pour éviter de penser à la mort qui m'entourait mais à l'adolescence je ne supportais plus ma vie. J'ai essayé de me suicider avec des somnifères mais la femme qui m'accueillait a appelé les urgences. Et je ne suis pas morte mais j'ai sombré dans une dépression et à l'âge de seize ans j'ai obtenu mon diplôme avec les félicitations. Toutes ces années je me suis acharnée à avoir de bonnes notes et avoir un parcours scolaire plutôt brillant pour que d'où ils sont, mes parents puissent être fiers de moi.
VOUS LISEZ
IN THE NAME OF LOVE
Hayran KurguIl suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverser une existence. La bonne personne, le bon moment. Le caprice complice du hasard. - Je voulais te dire et cela fait depuis que tu es présente à Amsterdam que je voulais te dire que, j'...