Chapitre I

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Si je devais choisir de me réincarner, je choisirais une corneille. Juste pour voir ce que ça fait d'être haï pour la couleur de son plumage. Juste pour tomber à l'opposé de ce que j'ai toujours été. Un oiseau qu'on hait et dont on se moque parce que ses plumes ont le malheur d'être noires.

Et si je devais choisir ma mort, je voudrais chuter de la falaise de Willarney, devant leurs yeux à tous, avec un oiseau noir sur mon épaule. Pour qu'ils sachent, qu'ils comprennent ; tous. Que dans leurs valeurs, installées par leurs mères, femmes en habit de veuves, ne se glisse qu'un maigre souffle de raison.

Une vie déjà tracéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant