Chapitre 16

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"Dellah ? En es tu sûr ? Demanda Soïko.
- Mais comment pourrais je m'être trompé ? Cette cabane empeste la charogne à cent mètres à la ronde. Non, je ne suis pas fou ! Cet homme est mort ! S'écriait il
- D'accord ! Pas de panique ! Nous allons nous rendre à cette cabane. D'abord j'ai quelque chose à faire. Soïko se leva, se tourna vers la grande salle de l'auberge. Son bâton apparut dans sa main. Au contact de sa main, les inscriptions qui étaient gravées dans le bois de la baguette s'illumina d'une lumière bleue pâle. Il regarda l'assistance avec un regard plein de malice. Le silence se fit en une seconde, tout le monde regardait le mage qui jetait un charme en plein milieu d'une auberge. La lumière qui love air du lustre vacilla, et maintenant, seul la faible lueur du bâton éclairait la salle. Merenïs regardait avec incompréhension. Un léger malaise planait sur toute la salle. Seuls Dellah, Sermante et les autres mages présents à la table semblaient comprendre. Au bout de quelques minutes passées dans le silence et l'obscurité, les flammes des bougies s'enflammèrent d'elles-même, et les conversations reprirent court. Soïko fit disparaître son bâton, et prit l'air le plus normal du monde, mais à l'inverse de ce qu'aurait fait Sermante, il satisfit la curiosité de Merenïs.
"Avez vous un accident se dérouler dans cette salle ? Disait il en souriant. Moi non. Je leur ai fait oublié ce qu'ils ont vu. Soyons discrets.
- Tu as bien fait. Lui dit Sermante, qui s'était visiblement détendu, puisque c'était la première fois qu'il tutoyait Soïko en la présence de Merenïs et Merenïs. Soïko et Dellah vous m'accompagnez, je vais voir ça. Les autres allez vous coucher, Où est Uliva ? Demanda-t-il à l'adresse de Dellah.
- Je l'ai fait monter dans sa chambre par derrière, je crois qu'il se repose. Il disait cela ironiquement car un Dizurt ne dormait pas.
- Les enfants, montez dans votre chambre, nous allons aller voir. N'allez pas voir Uliva, laissez le tranquille. Il est fatigué, nous en reparlerons demain matin. Bonne nuit.
- Bonne nuit. Répondit Merenïs."   Elle se leva et se dirigea à l'étage sans dire un mot. Elle était anxieuse, et n'avait envie de parler à personne. Même la présence de son frère ne l'enchantait pas. Celui ci se décida justement à l'accompagner dans sa chambre. Une fois entrés et le regarda d'un regard qui en disait long.
"Je n'ai pas envie de parler. Si c'est pour ça que tu es venu tu peux partir. Elle n'aimait pas cette facette d'elle même lorsqu'elle s'exprimait ainsi à son frère. Il était vexé.
- Écoute, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais...
- Moi je sais très bien ce qu'il s'est passé ! Ton meilleur ami a failli m'ouvrir le crâne en m'envoyant m'écraser sur un mur de pierre. Il devait sûrement être fatigué, c'est pour cela !
- Je n'ai pas pris sa défense ! Je disais juste qu'il n'était pas dans son état normal. Ne t'énerve pas, je ne voulais pas te vexer. Elle semblait à présent regretter de s'être emportée.
- Non mais tu l'as vu ? Qu'est ce qu'il a en ce moment ? Depuis le soir de l'attaque à Vivequo il se comporte bizarrement.
- Cela m'inquiète effectivement.
- Moi je souhaite juste rentrer à la capitale en vie si c'est possible.
- Hélas après ce qu'il s'est passé, je n'ai pas très envie d'y retourner, surtout après avoir séjourné à Vivequo.
- Comment peux tu dire cela ? Tu vas être couronné, ce n'est tout de même pas rien !
- Justement, si c'est pour finir comme notre père, je préfère m'en passer. Merenïs lançai le regard le plus courroucé que possible.
- Comment peux tu parler ainsi ? Te souviens tu seulement de lui ? Quels sont tes derniers souvenirs ? Ceux d'un vieil homme malade ?
- Non, juste d'un homme ayant  trahi sa patrie et sa famille et tous les gens qui l'aimaient. Merenïs était au bord des larmes. Ses lèvres se convulsaient nerveusement.
- Sors ! Va t-en ! Hurla-t-elle.
Mereïn n'avait pas mesuré ses paroles et il avait l'air de s'en vouloir. Il sortit de la chambre en faisant triste mine.
Merenïs s'allongea sur le lit au matelas désarticulé. Le sommeil ne vint pas de suite, les évènements de la journée passèrent en boucle dans sa tête et lui rappelait de plus en plus qu'il n'était pas prudent de faire de son frère un ennemi...

Les roses noiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant