SEX-ENEMIES [EN RÉÉCRITURE]

Part 3

Le lendemain, je fais ma routine avant d'aller en cours. Je n'ai bu qu'un seul verre de punch, donc je ne risque pas d'avoir la gueule de bois. Je prends le taxi, encore une fois, ce matin. Je n'ai pas trop envie d'aller à la fac, c'est bien la première fois que cela m'arrive. A cause de lui, ma réputation va être ruinée. Et c'était plutôt une belle réputation. Le taxi s'arrête, je monte et ce n'est pas mon chauffeur, je fais un peu la moue, déçue. Je lui donne la direction à prendre. Il s'arrête au bout d'une quinzaine de minutes, puis un passager monte. Je regarde la fenêtre, comme si j'avais un coup de blues. Le taxi se remet en route. 

- Salut, entendis-je.

Je ne suis pas sûre, mais j'ai crue entendre une voix que je connais. Je pivote ma tête de façon nonchalante et me voilà, face à Zack. Le garçon qui fallait absolument pas que je croise...

- Oh, non... dis-je.

Il me sourit, je remet ma tête face à la vitre, me contentant de l'ignorer. Je l'entends rire légèrement.

- Aller, Chelsey...

- Quoi?! m'écriais-je.

Je replace ma tête face à la sienne, le regardant comme je n'ai dû regarder personne.

- Fais pas la gueule.

- Tu te fou de moi, là?

Sa main se place sur ma cuisse, je déglutis. Puis je l'a retire violemment. C'est un sentiment nouveau, ça. J'ai retiré sa main alors qu'elle ne me dérangeais pas tant que ça. Mais je ne veux pas lui montrer que je suis une fille facile.

- Roh, t'es chiante.

Je ne lui réponds pas. D'ailleurs, si il est là, es-ce par pur coïncidence? 

- Arrête de me regarder, Zack.

Le chauffeur jette des petits coups d'œil à travers son rétro sur nous. Zack me fixe et c'est bizarre. La première fois, il m'a totalement ignorée. Tiens, c'est l'inverse d'aujourd'hui.

- J'aime bien quand tu dis mon prénom.

- Pff. Et en plus de ça, t'es narcissique. Je rêve.

- Je ne le suis pas, c'est juste que quand c'est ta voix qui dit mon prénom, c'est joli. Et j'aime bien.

Depuis quand il est gentil, lui?

- Tu deviens naïf, fait attention.

Je rigole intérieurement, fière de mon commentaire.

- Je ne le serais jamais autant que toi, en tout cas, réplique-t-il.

- Hahahaha, c'est drôle, ça! dis-je ironiquement. 

- Je sais, dit-il en pouffant de rire.

C'est bizarre, mais j'aime bien discuté comme ça, avec lui, dans ce taxi. J'aimerais bien qu'on roule longtemps, que le temps ne passe pas aussi vite.

- C'est Zack comment?

- Zack Cunningham, dit-il en me faisant un clin d'œil. 

Oh, bordel. Je fonds.

- D'accord.

Le silence s'installe, puis il replace lentement sa main sur ma cuisse, que je n'ai pas très envie de retirée, cette fois-ci. Puis il l'a glisse un peu plus haut.

- Arrête, dis-je en mettant ma main sur la sienne pour le stopper.

Il me sourit, puis retire sa main.

- Comme tu voudras.

Je vois par la fenêtre que nous rentrons dans une rue proche de la fac. Et voilà, le temps à été court...