Part 40

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-pdv de Chelsey-

Je reste engloutie dans mon lit, avec l'envie de rien faire, je ne vais plus au lycée et ma mère est inquiète. Je ne me regarde plus dans le miroir et je suis remplie de haine et de dégoût. J'ai supprimer tous les messages avec Zack mais je n'ai pas osé bloquer son numéro. Je ne veux plus jamais le revoir, ni lui parler. Même avoir des pensées pour lui me dégoûte. Je n'ai plus envie de quelque chose de sexuel. J'ai laissé cet homme être ma première fois, ma seconde fois, et toutes mes autres fois alors qu'il violait pleins de femmes en prétendant que ce soient des numéros. Mais qui, qui dans ce monde peut faire cette chose? Le problème c'est pas qu'il l'ai fait, même si c'est la cause, le problème c'est qu'il m'ai touché moi, entre temps. Je hais mon corps et je ne mange plus depuis cette atroce révélation. Je ne parle plus, j'ai la gorge nouée et le ventre poignarder. Je n'ai plus de réservoir pour pleurer. Je n'ai plus la force de haïr Zack. Je n'ai jamais été aussi faible. Je ne fais plus mes devoirs et j'ai laissé mon téléphone en mode avion depuis tous ce temps. J'ai reçue des visites je crois, ça à sonner pleins de fois mais je n'ai jamais ouvert. Je n'ai même plus le courage de me lever et d'ouvrir cette fichue porte. Je n'ai pas vue le jour depuis, ni ressentie l'air frais. Je ne dors plus, je suis fatiguée à en mourir. Ma mère veut que je voie un psy mais je ne peux pas parler. Je ne peux plus rien faire, je suis un déchet physiquement et mentalement. Ça ne fait qu'une semaine que je suis dans cet état, une semaine qu'il m'a avouer tous ça... Une seule semaine et j'ai l'impression que c'est ma vie qui est fichue. Pourrais-je faire à nouveau confiance? Je suis la seule, hormis cette ordure de Zack et ses boss à savoir ce que Cacilie est devenue depuis sa disparition. Pourrais-je me dénoncer auprès de sa boîte pour libérer Cacilie? C'est trop tard. Elle est devenue un objet, un esclave sexuel, à seulement 17 ans. J'ai mal. Mal pour elle, pour toutes ces autres femmes et numéros. J'aimerais dénoncer la boîte, mais comment? En ai-je le courage? La force? Suffisamment de besoins? Je me sens à leur place, trahie et violée par Zack.

- Chelsey? dit ma mère en toquant à la porte de ma chambre.

Je ne peux même pas parler, même pas le courage de dire "oui?". Comment pourrais-je me lancer dans l'affaire de dénoncer une société illégale et atroce? Ma mère ouvre et entre peinée.

- Chelsey... Tu ne veux toujours pas me dire ce qu'il se passe? Je ne pourrais pas dire éternellement à ton lycée et mon boulot que tu est gravement malade. Je ne t'ai jamais vue comme ça, j'ai même prévenue ton père qui n'en à rien à faire... Explique moi à la fin...

Les larmes me montent. Je ne peux pas lui expliquer ça. Pas parce que il me manque de la voix, mais parce que je me vois mal dire à ma chère mère que j'ai coucher avec un mec qui viole des femmes et qui bosse dans une société d'esclaves sexuelles, que j'ai laissé ce mec me toucher. Non. Je ne peux pas.

- C'est un chagrin d'amour?

Si on peut dire ça, maman... Si on peut le dire... Je me contente d'hocher la tête et d'essayer de retenir mes larmes mais c'est peine perdue.

- Oh... Chelsey... Ça arrive, tu sais... 

Elle me prends dans ses bras et me regarde attentivement.

- Il n'y à que ça? J'en doute fort...

J'hoche les épaules et je n'arrive toujours pas à parler.

- Tu ne veux pas sortir prendre l'air avec moi? S'il te plaît, Chelsey...

Je regarde ma fenêtre avec mon volet fermé, condamner à rester comme ça. Suis-je aussi condamner?

- Tu n'a pas manger depuis deux jours entiers, la dernière fois tu as pris un yaourt Chelsey, je suis sûre que tu a perdue des kilos...

J'hoche les épaules l'air de lui dire que je m'en fou, je n'ai pas faim. Et j'ai ni la force de manger quoi que ce soit. Même pour aller faire mes besoins c'est un supplice.

SEX-ENEMIES [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant