Les sandwichs au poulet

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Après une matinée passée dans les salles de cours, les élèves rejoignent la Grande salle. C'est amusant de voir les groupes se former, se séparer, se recréer en a peine une journée. L'allemande est pensive, suit mécaniquement le flot d'adolescents devant elle.

-Elisabeth!!WOOOHOOOH!

La jeune fille ainsi que tous les sorciers présents se retournent vers le cri. Là, Elisabeth voit Cathy et Annie qui gesticulent pour qu'elle les aperçoive. Cette dernière, honteuse, se cache le visage de la main.

-Tu ne nous a pas dit bonjour, râle Cathy, en Histoire de la magie!

-Si, rétorque Elisabeth, je vous ai salué de la main.

-Comment que tu nous parle là, commente Annie.

-C'est ma manière naturelle de parler.

-Mais, rajoute la Serdaigle, t'es une bourge en fait!

-C'était assez évident avec mon nom...Vous n'aviez donc pas remarqué?

Avant que les deux filles puissent se défendre, un garçon passe rapidement et bouscule la serpentard. De surprise, elle laisse tomber les livres qu'elle avait dans les mains. Elle les ramasse en soupirant, avant de lancer agressivement:

«Hey! Excuse toi!»

Le garçon se retourne vivement et Elisabeth le reconnaît immédiatement: c'est Jack, le nouveau Gryffondor. A la vue de la jeune fille, il adopte un sourire malicieux et s'approche d'elle:

«Alors, serpent? Un problème?

-Ça alors, s'exclame la jeune fille, Jack! Tout va bien?

-Ça allait jusqu'à ce que je te croise!

-Mais...pardon?»

Le rouge et or rit aux éclats. Il hausse les épaules et continue sur sa lancée:

« Qu'es ce que tu crois? T'es une rampante maintenant...Je suis un peu déçu. J'aurais aimé qu'on soit amis.

-Jack! Pourquoi? Je croyais qu'on était amis...Tu ne veux déjà plus me parler?? Et ton frère? Tu le traite de la même façon? »

Elisabeth est indignée. Le garçon semble être amusé par cette situation et par l'incompréhension de la jeune fille. Il lui explique:

« Mon frère est un sacré traître...Il ne représente plus grand chose si ce n'est un objectif à surpasser. Je pensais finir à Serpentard...Mais apparemment je n'ai pas VOTRE NI-VEAU! Maintenant va t-en, tête de gobelin!»

De rage, Elisabeth lève la main et s'apprête à lui décocher une gifle magistrale quand Emma débarque et empêche la catastrophe. Elisabeth regarde autour d'elle et aperçoit l'attroupement que la querelle à formé. Rouge de honte et de colère, elle part en poussant le garçon de l'épaule, les doigts crispés sur ses bouquins, retenant une larme. Il l'a humilié sans pitié. Derrière elle, des élèves chuchotent. Ils parlent de la première altercation Gryffondor-Serpentard de l'année.

- T'en fais pas, Elisabeth. Ils sont souvent comme ça, en première année. Tu t'en remettra.

L'allemande s'essuie les yeux et acquiesce silencieusement. Emma, désolée, prend Elisabeth par les épaules et la conduit vers la grande salle. Entre temps, elles sont rejoint par Marius et Dolorès.

Assise entre Emma et Dolorès, face à Marius et un autre garçon de quatrième année nommé Jeff Wilkerson. Ce dernier questionne les filles sur leurs premières impressions. Ce garçon est en réalité préfet de serpentard. En effet, il y a quelques temps les élèves pouvaient être préfets à partir de leur cinquième année, mais cette limite à été diminuée.

-Alors...Heureuses d'être à serpentard?

Dolorès répond sans hésiter, joyeuse. Elisabeth, elle, hésite. Devant les airs interrogateurs de ses camarades, elle explique:

«Je m'attendais à finir ici. Pour ce qui est de m'y sentir bien...c'est une autre histoire. J'ai failli aller à Gryffondor avec mes amis, mais finalement me voilà avec vous. Désolée, mais je n'aime pas que l'on me juge. Je n'aime pas que l'on me prenne pour ce que je ne suis pas. Je ne suis ni hautaine, ni méchante...Je...»

La jeune fille est coupée dans son élan par un coli qui tombe juste devant elle. Curieux, tout le petit groupe se penche vers Elisabeth. Elle ouvre le paquet contenant une lettre de ses parents:

Ma chère Elisabeth...Ma fille...Nous sommes heureux que tu sois à Poudlard. Nous t'aimons très très fort! Ton père et moi sommes allés dans une boutique moldue afin de dégoter les livres que tu voulais tant...

Nous sommes fiers de toi, jeune Serpentard!

Avec tout notre amour,

Papa et Maman.

Elisabeth sourit. Sa famille est vraiment géniale. Son père, sa mère, mais aussi son jeune frère. Elle repousse la lettre et admire le contenu du paquet: quatres livres. Le premier est simple, souple et fin. C'est un recueil de poèmes. Les deux suivants sont une pièce de théâtre et une nouvelle de Guy de Maupassant. Le dernier livre est vide. Il n'a pas été trouvé dans une librairie. Rien n'est inscrit à l'intérieur. Elle le feuillette rapidement, quand un bruit la fait sursauter.

JEFFREY T. WILKERSON!!

Le garçon en face d'elle vient de recevoir une beuglante. Toute la Grande Salle s'est tue. Jeff honteux, rougit.

NOUS T'AVIONS DIT, TON PÈRE, TA GRAND MÈRE ET MOI, DE NOUS ENVOYER UNE LETTRE DÈS QUE TU ARRIVAIT! NOUS SOMMES DÉÇUS!!! LA PROCHAINE FOIS...JE TE PRIIIIVE DE SORTIEEEE!
Au fait, nous somme fiers de toi: tu sera un bon préfet, mon fils.

Plus personne ne bouge. Elisabeth fixe malicieusement le garçon. Elle retient un gloussement. Alors Dolorès explose de rire, suivie du groupe et finalement de la table entière. Il faut dix minutes pour que la Grande Salle efface ce passage amusant et embarrassant. Quelques instants plus tard, le déjeuner bat son plein. Plus où moins dans la bonne humeur. Elisabeth, d'abord pensive, demande une faveur à Emma.

-Pourrais-je emprunter certains de tes livres de cours quand tu n'en aura pas besoin?

-Mais évidemment, rit la blonde, évidemment!

-C'est que je voudrais m'avancer...vous comprenez?

-Ne t'inquiète pas, glisse Jeffrey, je te les passerais aussi, mes livres!

-Oh merci! Merci énormément!

-De rien...Petite soeur!

Emma lui fait un clin d'oeil amusé. La jeune Elisabeth lui paraît tellement douce et innocente...Elle est trop émotive, aussi. La manière dont Emma a prit Elisabeth sous son aile est comparable à une ado et sa petite soeur. Voilà pourquoi...

Elisabeth jette un coup d'oeil furtif à la table Gryffondor. Annie bavarde et rit de bon coeur, avec Lily et bien d'autres. Mais elle aperçoit la serpentard, alors elle lève son sandwich à demi mangé en signe de salut. Elisabeth rit. Cathy et Edward, côte à côte, se regardent, prennent un sandwich au poulet et font de même en faisant semblant de trinquer. Elisabeth fini par céder et prend elle aussi un sandwich. Elle murmure, dans un soupir amusé:

«Â la votre, les amis...»

Hogwarts Is My HomeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant