Chapitre 23

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Ce que vous allez voir est le teaser de mon nouveau roman "The mysterious R.". Celui-ci va participer à un concours sur Fyctia le 3 mars 2020. Je compte sur vous (les like et le partages départagent les centaines de compétiteurs au cours de cette compétition).
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Je le regarde les yeux écarquillés de surprise. Je m’attendais à tout sauf à ça. Ses lèvres sont posées contre les miennes. Pour la première fois, sa bouche touche la mienne. J’ai l’impression de recevoir une décharge de plusieurs milliers de volts. Je suis électrisée. Ses lèvres sont si douces. Pulpeuses. Je n’ai pas d’autres choix que d’avaler le mince filet d’eau qui coule de sa bouche à la mienne. Je m’en gorgerais !

Cependant, maintenant qu’il n’a plus de liquide dans la bouche, son baiser est avide, rude, on dirait qu’il cherche à me soumettre en ce seul geste. Il est sauvage, passionné, et tout à la fois sensuel. Sa langue tantôt caresse la mienne, tantôt croise l’épée avec elle et prend entièrement possession de ma bouche. Nos lèvres humides se frottent doucement, avant de se heurter à nouveau avec force, et successivement tendresse.
Il me dévore – rectification, au bout de quelques instants : nous nous dévorons. Il a certes commencé, mais je ne peux pas nier que je lui réponds activement. Je n’ai jamais ressenti quelque chose de semblable auparavant. Ce baiser me précipite dans les abîmes du plaisir dont je ne connais encore aucune règle et il me happe sans que je ne puisse rien y faire. Je l’embrasse avec une telle fougue que mes lèvres me font mal, mais ce n’est pas grave. Tout ce qui compte en ce moment c’est la bouche et le corps chaud de ce mâle plaqué contre moi, ce sont ces grandes mains musclées qui caressent mon dos, ma joue.

À travers cette douce caresse buccale, je sens bien qu'il s’agit plus que d’un simple témoignage de tendresse ; nous nous exprimons toute notre colère, notre rancœur, notre rage. J’essaye, pour ma part, de lui insuffler ma peine, ma tristesse, mon incompréhension, ma peur. Mais, surtout, nous nous communiquons notre frustration. Due à l’attirance charnelle qui est restée méprisée, ignorée, trop longtemps entre nous. Peutêtre ne le lui avouerai-je jamais, mais je désire Dante, au point que sa gueule d’ange vient hanter mes nuits. Sa bouche est divine. Je presse encore mes lèvres aux siennes et il m’encourage en lâchant un grognement digne d’un lion à l’approche de sa femelle. Au bout de plusieurs secondes qui, pour moi, ont défilé bien trop vite, il se décolle doucement de moi.

Il caresse la courbe de ma mâchoire, où une goutte d’eau est en train de glisser. Je suis déçue qu’il s’arrête là, j’en veux plus. Mais qu’est-ce que je raconte ? Il faut que je me remette les idées en place ! Mais comment redescendre sur terre alors que son visage est si près du mien et que sa main caresse mes lèvres percluses de crevasses ? Ça ne fait que raviver la sensation, inscrite sur chaque grain de ma peau, qu’à peine quelques instants plus tôt Dante et moi nous embrassions comme des fous furieux. Il prend la carafe et remplit à nouveau le verre qu’il porte à ma bouche. Cette fois je bois sans résister. Je suis encore sous le choc et fais les choses comme un automate, sans y prêter directement attention. Je cède à son insistance. Je lui obéis. Mais je préfère me focaliser sur l’effet de l’eau qui hydrate voluptueusement ma gorge avide de liquide, plutôt que d’admettre que je me rends à ses volontés.

Il m’oblige ainsi à boire trois autres verres d’eau d’affilée. Cela fait, il dépose le tout sur la table de nuit. Il s’assied en s’adossant contre la tête de lit et me place de la même manière que je l’étais dans la baignoire, c’est-à-dire entre ses cuisses le dos appuyé contre son torse. La fourrure de bête dont il m’a tantôt enveloppée lui sert à présent à recouvrir nos corps, étroitement collés. En face du lit, une flambée brûle dans l’âtre de la cheminée, irradiant une douce chaleur à la pièce. Mon corps qui jusque-là était un peu plus froid que la normale commence à tiédir. Au bout d’un moment, Tristan entre, les bras chargés d’un plateau qui dégage un doux fumet. Le repas. Il observe Dante un sourire malicieux au coin des lèvres.

Envoûte-moi ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant