Chapitre 11: Boum

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Je crois que je suis restée en état de léthargie quelques minutes, mais j'ai fini par réagir. Sous leurs regards inquiets, j'explosais de rire. Un rire nerveux, tentant d'empêcher ma colère qui n'allait pas tarder à éclater. Tous fronçaient les sourcils, surpris par ma réaction peu banale. Je pense qu'ils s'étaient attendu soit à ce que je m'enfuie soit à ce que je les traite de dingues. Et moi, je riais et ils commençaient à douter de ma santé mentale.

-Euh Nila, hésita Paul, ce n'est pas une blague je ne vois pas ce qui te fait rire ainsi...

Mais je n'arrêtais pas, la situation était tellement invraisemblable, inimaginable, inacceptable, impossible mais pourtant bien réelle. Je croisais le regard de cette femme aux cheveux bruns et à la peau mate. C'était moi ou bien elle ressemblait...à ma mère ?! Mon cerveau voulut se déconnecter, et, pour ne pas le troubler avec d'autres révélations, je la quittais des yeux.

Mon rire s'était stoppé tandis que j'assimilais peu à peu tout ce monde surnaturel. Esprits guerriers, modificateurs, imprégnation... Tout ce mélangeait bien que je comprenne tout ce que cela signifiait. Paul s'était imprégné de moi et c'est un des modificateurs chargés de défendre la Push. Ça expliquait ses absences, ses tremblements, l'esprit soudé de la meute, leur température frôlant les 43°C, leur force, leur ouïe sur-développée, leur transformation...

-Je suis absolument désolé pour le soir de ton accident, on ne pensait pas qu'il y avait quelqu'un, on a entendu ton téléphone que trop tard... s'excusa Paul l'air effrayé par mon soudain mutisme.

Je ne pris pas vraiment en compte ce qu'il disait, bien trop occupée à tout remettre en place. Et j'en vins évidemment aux Cullen. Ils m'avaient menti, tous. J'en voulais particulièrement à Emmett que je considérais comme mon frère, celui à qui je pouvais tout dire. Je comprenais maintenant leur réaction pour mon don, le surnaturel ils en connaissent un rayon ! Dire que je me suis cru totalement folle...

Je croisai le regard de Paul. Je lus très clairement son adoration et son amour inconditionnel pour moi. Cela me mit en pétard, vraiment en pétard.

-Ne me regarde pas comme ça !, hurlais-je 

-Quoi ? Je te regarde normalement !, répondit il

-Tu ne m'aimes qu'à cause de cette fichu imprégnation ! Tu aurais été humain, jamais tu ne m'aurais regardé !!!

-Bien sûr que si !, me contredit il

-Mais bien sûr ! J'aurais été un coup d'un soir et dès le lendemain t'aurais couché avec Sydney et toutes les autres p*tes ! J'avais remarqué que vous me cachiez quelque chose mais j'aurais jamais cru que ça me concernait directement ! Vous m'avez menti pendant 3 semaines ! Et vous auriez fait quoi si les Cullen m'avaient tué pour avoir traîné avec vous?! S'il y avait eu un accident et qu'ils m'auraient vidé de mon sang ?!

-Mais Nila, les Cullen ne sont pas comme les autres vampires, comme on te l'a expliqué fit Seth.

Je ne l'écoutais pas, et les poings serrés les fusillai du regard. Mes yeux auraient été des éclairs, ils auraient été foudroyés sur place.

-C'est pour ça que vous étiez si cool avec moi ?! Parce que j'étais « l'imprégnée » de Paul !...

-Mais non !

-...Moi qui étais prête à tout vous dire sur mon secret ! Je vous faisais confiance, j'aurais tout fait pour vous ! Vous avez bien du vous foutre de ma gueule quand j'avais le dos tourné ! Putain mais qu'est ce que je suis conne !

Ma température montait dangereusement et je partie en courant malgré le plâtre. Les larmes dévalaient mes joues et je sentis mes jambes s'enflammer quelques temps après. Bon, plus le problème du plâtre maintenant... Je pris à peine conscience que les arbres défilaient devant moi à une vitesse impossible, les rendant flous. En quelques minutes à peine, j'arrivais chez eux. Je défonçais presque la porte et la brûlais entièrement. Ils étaient au salon, ainsi que Ian qui mangeait je ne sais quoi. Tous se tournèrent vers moi et en quelques secondes, Jasper et Edward me regardèrent avec...peur. D'après les Quileutes, Edward lisait dans les pensées et Jasper sentait les émotions. Apparemment, pour le premier, ça ne fonctionnait pas avec moi car il me fixait, interloqué. Je vis les lèvres de Jasper bouger pendant qu'il expliquait ce que je ressentais.

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