Chapitre 10: Qui me dit que tu n'es pas un violeur ou un psychopathe ?

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Je crois que je n'ai jamais passé une aussi bonne soirée. Nous étions toujours sur la plage, bien que le soleil ait laissé la place à la lune. Le repas préparé par Paul était vraiment excellent et ses muffins, je n'en avais jamais mangé d'aussi bons ! Paul en porta un à mes lèvres et j'en pris une bouchée en riant. Je fis de même avec lui. Une fois tout terminé, nous nous allongeâmes. Paul avait sa tête sur mon ventre et je caressais ses cheveux noirs délicieusement doux. Nous n'avions pas besoin de parler, nos sentiments exprimaient tout. Paul entrelaça mes doigts aux siens puis se redressa et plongea son regard de velours dans le mien.

-Je t'aime, me révéla t-il de nouveau.

Je ne le montrai pas mais ces simples mots déclenchèrent en moi un frisson de bonheur. Je reposai ma tête et ne le regardai pas, pour le taquiner.

-Nila ?

-Hum ?

-Regarde moi !

Un sourire fin s'étira sur mes lèvres et je fixai obstinément les étoiles. Son ton devint amusé tandis que j'entendais qu'il se levait :

-Si tu ne me regardes pas, je pars et te laisse ici !

-Pff tu ne feras jamais ça !

Au bout de quelques minutes de silence, je fus prise d'un doute. Maintenant que je tendais l'oreille, je ne l'entendais plus. Au fond de moi je savais qu'il n'était pas loin mais je ne pus m'empêcher de me lever tant bien que mal et de l'appeler. Rien, juste le silence. Et cette fichu obscurité qui ne me permettait pas de distinguer quoi que ce soit à 2 mètres ! De plus, je ne trouvais pas mes béquilles. Il va me la payer sa plaisanterie ! J'avançais de quelques pas mais avec ce fichu plâtre trébuchai. Alors que je m'attendais à tomber sur le sol avec dans ma tête cette citation « Si tu tombes je serais là, signé le sol. », deux bras chauds m'entourèrent et me stabilisèrent.

-Te voir me chercher était assez comique à voir, susurra t-il à mon oreille

Je le frappais doucement, avec plus d'amusement que de colère. Je me tournais vers lui et me plaqua contre son torse brûlant. Nos yeux se rencontrèrent.

-Je t'aime, dis-je

-Je t'aime plus.

-Non !

-Si !

-Non !

-Si !

-N...

Je ne pus pas terminer que ses lèvres s'écrasèrent sur les miennes, et, le souffle coupé, je me détachai.

-Ce n'est pas poli du tout d'embrasser une fille sans son accord !

Il me fit son sourire en coin que j'aimais tant.

-Dans ce cas, je ne vous embrasserais plus mad...

Ce fut moi cette fois si qui l'embrassa et je le sentis sourire contre mes lèvres. Pour me faciliter la tâche, il me porta comme une princesse.

Je posais ensuite ma tête contre son épaule tout en gardant mes mains attachées autour de son cou. Je n'eus vraiment conscience de m'être endormie que lorsque je me retrouvais dans un lit. Son lit.

-Dors avec moi, chuchotais-je.

Je n'étais pas très à l'aise dans mes vêtements et, comme si Paul m'avait entendu, il m'enleva mon jean, ma veste et mon sweat-shirt.

Je le sentis m'enfiler un tee-shirt et ce qui devait être un caleçon. Il se déshabilla à son tour, ne gardant que son sous vêtement et me rejoignis dans le lit. Il se blottit contre moi, nous étions tout deux en position fœtale. Il embrassa mon cou. 1 million de frissons. Qu'est ce que je pouvais l'aimer lui... Mais, avant de sombrer dans le sommeil, je me rappelais sa transformation. Il allait devoir m'expliquer tout ça. Autant qu'il soit préparé.

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