Tainted Love {BOYXBOY}

Chapitre 12 :

J'ouvris à nouveau les yeux, pour regarder le miroir posé à quelques pas de la baignoire, me donnant ainsi une belle vue d'ensemble sur moi même. Je ne supportais pas mon propre regard qui semblait si satisfait alors que pour moi, rêver de manière érotique de quelqu'un d'autre que son compagnon était une sorte de tromperie, et même si Kaleb n'était pas une gentille personne, je trouvais quand même cela sale et inimaginable. Je n'étais pas quelqu'un comme ça. Alors je plongeais lentement ma tête sous l'eau. Pour faire le vide dans ma tête, en quelques sortes. Une partie de mes jambes dépassait des bords. Ma tête au fond, je regardais le plafond, bien que je fus sous l'eau, j'arrivais quand même à bien distinguer mon entourage.

À bout de souffle, je laissais les bulles d'air partir lentement de ma bouche. C'était un beau spectacle. Mais quand je n'en pût plus, je me redressais vivement, faisant gicler de l'eau un peu partout dans la salle de bain en toussant. Reprenant mon souffle précipitamment, je me traitais d'idiot silencieusement. Je mis un petit moment pour récupérer ma respiration mais quand ce fut fait, je posai mon front sur le bord de la baignoire, fixant l'eau sous mes yeux. J'avais froid... l'eau n'était plus chaude depuis longtemps mais... je n'avais pas senti l'envie de partir pour autant.

Comme si coucher avec ce docteur en rêve serait moins choquant tant que je ne voyais pas à nouveau le lit avec Kaleb dedans. J'étais assez perdu, pourquoi tout était si compliqué ? Un énième frisson de froid me poussa enfin à sortir. J'attrapais une grande serviette pour me sécher, enlevant d'un même mouvement le bouchon de la baignoire. Je me sentais aussi répugnant que bizarrement comblé. Je me séchais rapidement et repartais lentement vers la chambre. Je rentrais sans faire de bruit et regardais par la fenêtre quelques secondes. Le soleil se levait à peine mais montait de plus en plus haut dans le ciel. C'était un beau spectacle. Soupirant, je défis la serviette de mes hanches et me dirigeai sans bruit vers mon armoire.

Kaleb dormais encore, négligemment allongé sur le ventre, bien loin de se douter de toute la tourmente que je me causais. J'enfilais à peine un boxer avant de venir me blottir sous la couverture et regardais Kaleb quelques secondes avant de me décider à dormir de nouveau... j'étais épuisé.Lorsque je me réveillais de nouveau, quelques heures plus tard, j'étais encore un peu fatigué mais je n'avais plus envie de dormir. Avec étonnement, lorsque je voulu me lever, un bras autour de mes hanches m'en empêcha. Je tournai alors ma tête vers le propriétaire du bras et remarqua Kaleb. Que faisait-il là ? Au vu de la luminosité dans la chambre, il devait être plus de midi... Or, Kaleb partait toujours à huit heures et demi depuis quelques temps... Il était resté quelques mois à mes côtés pour sa pause professionnelle mais déjà sa carrière le rattraper alors il ne pouvait plus me dicter mes heures de sorties et mes activités de la journée, il était bien trop occupé à son boulot pour cela. Donc ce n'était pas normal qu'il soit là. Néanmoins je ne dis rien et commençais à le secouer doucement

- Chéri... réveille toi !... tu es en retard... chéri ! dit je assez paniqué

Je l'entendis soupirer, mécontent, mais il finit par se réveiller en se redressant, m'accordant même un bref baiser sur les lèvres sous mon regard incrédule. Je lui souris alors doucement, en le regardant se lever, nu comme un ver, pas le moins du monde inquiété par l'heure. mais rapidement mon inquiétude me rattrapais.

- Kaleb !

Je me levais rapidement, enfilant sa chemise, qu'il avait dû jeter au sol en venant se coucher hier soir, et qui m'arrivait mi-cuisses. Alors que lui avait mit son pantalon, je le suivis alors jusque dans la cuisine où il buvait tranquillement un café

- Euh... tu es en retard... non ?

Je le regardai assez craintif de sa réaction... Après tout, il serait capable de m'accuser d'être la cause de son retard. Mais il n'en fit rien et se contenta de me regarder puis de lever les yeux au ciel, toujours silencieux. Le cœur au bord des lèvres, je n'osais rien dire, attendant la suite. Suite qui arriva après une autre gorgé de café de sa part

- Je ne commence qu'à treize heures aujourd'hui... C'est un cas exceptionnel.

Après sa déclaration, je hochais bêtement de la tête avant de m'approcher de lui pour venir prendre une tasse de café aussi. Bien que je n'en était pas fan, je n'aimais pas rester sans rien faire dans ce silence pesant

- Tu bois du café maintenant ? C'est nouveau ? Tu m'as toujours dis que tu détestais ça. , M'interpella tout à coup mon amant.

Je faillis m'étouffer avec la micro gorgée que j'avais prise et je regardai Kaleb

- Et bien... Oui... Tu as raison. J'ai horreur de ça.

Je versai le contenu de la tasse dans l'évier avant d'y poser ma tasse lentement. Je m'apprêtais à faire demi tour quand il m'arrêta en me retenant le bras. Je me retournai alors lentement vers lui en le questionnant du regard et il esquissa un sourire

- Ne fait pas ta tête chiffonnée... ce n'était qu'une remarque tu sais, pas une reproche. Et puis... je voulais te parler de quelques chose hier mais tu semblait, faire un très... très beau rêve, annonça-t-il d'une voix amusée, en me faisant un clin d'œil pervers.

Je haussais les épaules alors que je rougissais des pieds à la tête, totalement mortifié. Il avait dût m'entendre lorsqu'il était venu se coucher... J'avais envie de disparaître dans un trou de souris...

- J'espère au moins que tu as rêvé de moi, dit-il en riant pendant qu'il m'ébouriffait les cheveux en posant aussi sa tasse vide dans l'évier.

J'écarquillais les yeux en le laissant faire, souris d'un air gêné, détail qu'il ne semblait pas observer puisque quelques secondes après, il sortit de la cuisine

- Bon, je vais me préparer dit il finalement

Mais je l'arrêtai avant qu'il ne s'engage dans les escaliers, me souvenant de ses paroles

- Attends ! Tu... voulais me dire quoi hier, au fait ?

Il se retourna vers moi, un léger sourire aux lèvres

- Oh, je voulais t'offrir le meilleur orgasme de ta vie mais apparemment tu n'avais pas vraiment besoin de moi, dit-il moqueur;

Sur ces mots, il me laissa en plan dans la cuisine sans même se retourner... alors je rejoignis lentement le salon pour me poser sur le canapé, l'ordinateur sur mes genoux, en ayant les lèvres pincées. Je ne sais pas pourquoi mais sa proposition de sexe me faisait plus mal au cœur que les autres fois, peut être parce que je rêvais que l'on me fasse l'amour aussi doucement que passionnément alors qu'il ne m'offrait que des baises dignes d'histoires sans lendemain. Repoussant ma tristesse et mon envie de pleurer, j'attendis que mon amant parte à son travail en claquant la porte d'entrée pour bosser pour une fois de plus, sérieusement sur les chapitres de mon livre. Qui avançait, certes doucement mais sûrement.

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Bonsoir mes lecteurs adoré, je ne serai pas là une fois de plus cette semaine (voyage à Avignon pour un festival de théâtre) alors je poste plus tôt les deux chapitres suivants puisque je pars mardi après midi et je ne veux pas me prendre la tete à stresser de bien publié à temps le mercredi et le samedi alors enjoy !